M. Mohamed Beydoun, ministre de la Culture et
de l’Enseigne-ment supérieur, a rappelé le rôle pionnier
de Beyrouth: ville de l’ouverture, du dialogue, de la liberté, temple
de la pensée et de la culture. La proclamation de Beyrouth, capitale
culturelle du monde arabe, est un véritable tremplin qui donne un
souffle nouveau à la culture. Tout un programme culturel vient ponctuer
cette année de célébra-tions. Sous la supervision
du ministère de la Culture, l’agenda culturel est chargé
de collecter et d’éditer les informations concer-nant les calendriers
mensuels et annuels. Les activités programmées seront disponibles
à l’adresse électronique www.beirut99.org et au 1416 à
partir d’un téléphone cellulaire. Certains événements
culturels relèvent de particuliers ou d’organismes privés;
beaucoup d’autres sont parrainés par le ministère de la Culture
et de I’Enseignement supérieur.
De grands chantiers culturels sont prévus,
véritable infrastructure culturelle du futur:
• La législation culturelle, notamment
la protection littéraire et artistique.
• L’Orchestre symphonique national, actuellement
en cours de formation.
• La création d’un Opéra national
• L’inventaire de la Bibliothèque nationale.
• La formation d’un musée d’art contemporain.
• L’achèvement des travaux du musée
national (le second étage plus précisément).
• La création de musées régionaux.
• L’aménagement d’une cinémathèque.
• L’inauguration du Centre international pour
les Sciences de l’homme à Jbeil.
• La réhabilitation et la mise en valeur
des sites historiques.
En détail, chaque domaine culturel assistera
à un déploiement d’activités.
• Archéologie: Après Paris, jusqu’en
juin, l’exposition “Liban, l’autre rive” sera “transportée” à
Lyon et à Sao Paulo, congrès arabe et internationaux, exposi-tions
à thème, conférences (protection du patrimoine de
Saïda, de Byblos), rencontres (l’alphabet), colloque (sanctuaires
hellénistiques), séminaires (gestion et conservation des
monuments historiques)...
• Architecture et environne-ment: Réhabilitation
de demeures anciennes (Gemmayzé et Zokak el Blat), restauration
des façades (rue Gouraud), espace interactif typique des formes
d’habitat arabe, échanges, rencontres, ex-positions autour de l’architecture
traditionnelle, des “journées” de réhabilitation du béton,
une forêt de 500 arbres baptisés au nom de poètes libanais,
etc.
• Peinture et sculpture. Floraison d’activités
ayant pour thème Beyrouth: salons du printemps (arts plastiques),
d’automne (le 23ème), hommages (Gebrane, Mourani), expositions d’artistes
arabes, libanais, syriens, arméniens, calligraphie, gravures japonaises,
affiches, art populaire, scolaire, universitaire, œuvres exposées
à l’Aéroport, sur les bus, carnavals de caricature, sculptures,
monuments, ateliers d’art plastique, rétrospectives ainsi qu’un
vaste panorama de la peinture du Liban dans plus d’une quinzaine de galeries.
• Photographie soulignée, notamment, par
le lancement de la première biennale de la photo de Beyrouth, des
concours,
d’expositions, en faux-semblants, itinérante, à thème
(gendarmes), des sites classés patrimoine mondial, de l’architecture
libanaise, en plus d’une exposition collective.
• Littérature. Outre les divers salons
(arabe, d’Antélias, Lire en français...) et les hommages
à Schehadé, Rihani, Toufic Awad et bien d’autres, un congrès
international sur la littérature, un colloque sur la francophonie,
un festival international de poésie, de zajal, des prix littéraires,
des soirées poétiques, des cafés littéraires
et rencontres avec de grands écrivains, ainsi que plusieurs publications
du ministère de la Culture (annuaires des écrivains, anthologie
illustrée, répertoire culturel) etc.
• Colloques. Rencontres culturel-les organisées
avec les facultés, associations, municipalités et autres,
l’audiovisuel, l’environne-ment, le tourisme, etc. Des colloques libanais
et internationaux sur la philosophie, la résistance, la culture
arabe, la civilisation méditerranéenne, l’Union européenne,
les villes-patrimoines mais, aussi, sur la presse libanaise, la désinformation,
la technologie, la santé, l’action caritative, la musique arabe,
la géographie, la propriété intellectuelle, les dangers
des mines, les droits du malade, des livres anciens, des juristes francophones,
etc.
• Musique classique, arabe; chant traditionnel,
jazz oriental et moderne, opéra, variétés, musique
sacrée, profane, chanson française... Concerts, concours,
festivals, soirées musicales, chorale et, bien-sûr, Pavarotti.
• Danse. Outre un festival de danse organisé
par le ministère de la Culture, les représentations de Caracalla,
des spectacles japonais, classique, folklorique, moderne, du ventre présentés
par plusieurs chorégraphes libanais.
• Théâtre. A part les tables rondes,
les journées mondiales, les festivals (Ayloul, du théâtre
étudiant, du conte, de la comédie et du rire), une riche
programmation est prévue (aux théâtres Al-Madina, Monnot,
CCF...), un bouquet de spectacles et de pièces de théâtre
(Roger Assaf, Nidal Achkar, Milad Daoud, Gérard Avédissian,
Michel Jabre, etc.), des adaptations de l’Avare, de La Chute, un atelier
de mime, des expositions et des documentaires sur le théâtre
libanais, etc.
• Cinéma. Avec la réactivation
du centre interarabe de l’Unesco. Sont prévus divers festivals:
franco-arabe, de Beyrouth, du cinéma arabe, du film européen,
du film du patrimoine, des Trois continents. Un livre sur l’histoire du
cinéma libanais, un concours du meilleur scénario, des courts
et longs métrages de scénaristes libanais, des documentaires,
Cannes Junior, la nuit du court métrage, les femmes du cinéma
français, etc.
• Recherche scientifique. Nombreux congrès
scientifiques (nutrition, environnement,...) auxquels s’associeront des
instances de recherche universitaires et nationales, le CNRS, etc. Lancement
de plusieurs CD-Roms sur Beyrouth, sur la vie culturelle au Liban. Tables
rondes sur le multimédia, l'Internet, etc.
• Festivals. Grand cru pour clore le millénaire
en beauté: Baalbeck, Tyr, Al-Bustan, Beiteddine.
• Centres culturels et ambassades. Programmations
de la Mission culturelle française, l’Institut culturel italien,
le Goethe-Institut, l’Instituto Cervantes, le British Council, le Kulturzentrum,
la Fondation Hariri, ainsi que de plusieurs ambassades.
• Design. La création et l’innovation
seront célébrées par des salons de calligraphie et
de design du monde arabe, d’art déco; timbres, projets d’étudiants
et concours divers.
• Mode. Journées beyrouthines de la mode,
défilés nombreux, véritable podium pour les créateurs.
• Enfants. Création de la cité
des sciences, festival culturel de l’enfance, du cerf-volant, de marionnettes,
animations, concours, stages, troupes ambulantes, animations publiques,
chorale pour enfants, Cannes Junior. n