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UN DOSSIER CHAUD: LA POLLUTION DE L’EAU À TRIPOLI ET AU LIBAN-NORD...
 
La pollution de l’eau à Tripoli qui remonte à plusieurs années, mobilise les ministères et organismes officiels qualifiés. Trois membres du gouvernement se sont rendus sur place, afin d’examiner la situation et de prendre la solution adéquate. Le ministre de la Santé a informé le chef de l’Etat (notre photo) des décisions prises et son collègue des T.P. a annoncé que “l’eau d’Abou-Halka - et non plus celle de Hab - alimentera la capitale nordiste dans les prochains jours”..
 

La pollution de l’eau à Tripoli nous contraint à y décréter l’état d’urgence”. Le ministre de la Santé l’a annoncé, vendredi, au terme d’une tournée dans la capitale nordiste où il a examiné la situation sur le terrain, avant de se porter au chevet des personnes admises dans les hôpitaux pour être soignées de la typhoïde.
De plus, il s’est engagé à accorder toute l’attention voulue à cette affaire, parmi tant d’autres, figurant parmi le “lourd legs” - le mot est du président Hoss - hérité par le “Cabinet des 16” du précédent gouvernement.
Ayant régné sans partage durant six années consécutives, ce dernier laisse irrésolues bien des questions requérant des solutions urgentes qui auraient dû figurer sur son ordre des priorités.
La néo-opposition a le toupet de critiquer la nouvelle équipe ministérielle (au pouvoir depuis quelques semaines) et s’étonne “qu’elle n’ait pas encore décrété l’état d’urgence”. C’est tout simplement ridicule.
Il est de notoriété publique que la pollution sévit depuis des années à Tripoli et au Liban-Nord. Pourquoi les gouvernements qui se sont succédé au Sérail depuis 1992 n’ont-ils pas traité ce dossier plus important et impérieux que la remise en état des infrastructures, la construction de ponts et l’agrandissement de l’AIB? Les citoyens avaient donc raison de soutenir: “l’ancien régime se préoccupe davantage de la pierre que de l’homme”.
Ou bien en ce qui concerne Tripoli, en particulier, les gouvernements haririens ont-ils négligé sciemment la cité, à l’effet de discréditer l’un de ses leaders (Omar Karamé) et lui rogner les ongles? Ils le combattaient par l’entremise d’un autre Omar (Meskaoui), ex-ministre des Transports.
Cela dit, revenons à nos moutons. Toutes les parties admettent un fait: les solutions temporaires s’avèrent inefficaces; il faut user des grands moyens. La pollution qui  a atteint des proportions alarmantes, provient des canalisations vétustes de la ville, la source la plus polluée étant celle de Hab, laquelle alimente le vieux Tripoli où sévit, actuellement, la typhoïde.
Le directeur de l’Office des eaux révèle, justement, que la station pour le traitement des eaux de Hab était arrêtée depuis quinze ans. Est-ce possible? Elle est en cours de réparation et redeviendra fonctionnelle dans un mois (“pas avant mars”, précise le président du Conseil municipal), ce qui rendra possible l’assainissement du précieux liquide au moyen du chlore.
Il importe donc de traiter les sources, de rénover les réseaux de distribution de l’eau et les tuyauteries desservant les immeubles. A cet effet, le ministre des Ressources hydrauliques et électriques a promis un prêt de 120 millions de dollars.
Mais ne devrait-on pas réclamer des comptes à son prédécesseur qui défiait, la semaine dernière, quiconque “d’oser ouvrir” les dossiers? 


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