LA PIRE DES DÉMOCRATIES...
...Vaut mieux que la meilleure des dictatures.
Il ne faut pas enterrer les institutions avec ceux qui les discréditent.
Ce n’est pas parce que notre démocratie a dégénéré
en anarchie, qu’il faudrait condamner cette forme de gouvernement. Si les
députés libanais rivés à leurs sièges
l’avaient voulu, ils auraient pu éviter aux Libanais bien des avatars.
Et pourquoi nos députés n’ont-ils pas agi?
Parce que, dans l’ensemble, ils étaient trop occupés
à augmenter leurs indemnités mensuelles et leurs privilèges.
“Dans le doute, dis le sage, il faut choisir d’être fidèles”.
Et fidèles à eux-mêmes, ils ont choisi de servir leurs
propres intérêts.
A croire, que pendant les dernières années, ils n’ont
rien vu, rien entendu!
Tout s’est passé sous leur nez. Maintenant, ils jouent les innocents
et prétendent pourfendre les voleurs de la République.
Il faut croire que le Liban est extrêmement riche...
Puisqu’après tous ces vols, toute cette gabegie, il reste encore
quelque chose.
Espérons que, sous le régime actuel, ce “quelque chose”
ne sera pas encore à prendre!
***
WAJDI MALLAT: “PAS DE VÉRITABLE RÉFORME
SANS LA SÉPARATION STRICTE DES POUVOIRS”
Pas de salut pour le Liban, sans une véritable séparation
des pouvoirs. L’Exécutif doit être recruté en dehors
de la représentation populaire.
Il est vrai que la moitié des ministres actuels ne sont pas
membres du parlement. Cela est insuffisant.
Wajdi Chébli Mallat, l’a déclaré, dimanche dernier,
au cours d’une émission sur la LBCI où il a parlé,
sans prendre de gants, de ladite “réforme” ou épuration.
Ce qu’on appelle l’Etat n’a été au cours de ces dernières
années et même avant, qu’une immonde foire ouverte aux plus
insolentes entreprises d’aventuriers qui ont mis au pillage les biens de
la Nation.
Une mainmise totale des politiciens sur tout le pays.
Et si les Libanais ne sont pas encore morts ou n’ont pas encore tous
quitté le pays, ce n’est pas grâce à nos dirigeants.
Tout ce qui s’est construit, tout ce qui s’est fait, a été
réalisé au prix de notre sueur et de notre argent.
Le Liban n’est pas la Suède, évidemment; chacun fait
la démocratie qu’il peut.
Or, nos députés pouvaient mieux faire. Ils auraient pu
ne pas voter la confiance. A quelques exceptions près, tous l’ont
votée maintes fois.
Au Liban, ce qu’on appelle “représentation populaire”, “opinion
publique” sont deux réalités différentes.
Séparer l’Exécutif du Législatif complètement
et totalement, est la condition sine qua non du salut national.
***
ENTRE CE QUE NOUS ATTENDIONS...
...Ce qu’on nous avait promis et ce qu’on nous sert, il y a un monde!
Mais ne soyons pas trop critiques à l’égard du présent
gouvernement. Il fait ce qu’il peut avec les moyens dont il dispose. Et
ces moyens sont limités. Il ne peut reconstruire en quelques semaines,
ce qui a été détruit pendant des ans.
Une question demeure pourtant: l’échelle des salaires a été
votée depuis longtemps; qu’attend-on pour l’appliquer? La classe
libérale ne peut plus attendre.
La refonte fiscale est une priorité. En fait, c’est la priorité
des priorités.
Le gouvernement doit, désormais, chercher ailleurs que chez
ce malheureux citoyen, ses ressources budgétaires.
Le Libanais ne peut plus payer les factures exorbitantes de l’eau,
de l’électricité, du téléphone, les taxes municipales,
etc.
Et qu’on ne lui fasse pas de comparaisons avec “ailleurs”. Dans ce
cas, il faut comparer par rapport au salaire minimum, au PNB... Ne pas
parler chiffres dans l’absolu.
Qu’attend donc le gouvernement pour payer? Il n’est pas au-dessus du
citoyen. Alors pourquoi se permet-il d’adresser des ultimatums pour le
paiement des factures, répétons-le, exorbitantes, alors que
lui se permet de ne pas payer aux citoyens ce qui leur est dû?
Il faut se départir de cette mentalité ottomane.
Le régime de “détroussez-le” doit cesser.
Ce mépris du citoyen doit cesser.
Ce n’est pas en instituant uniquement le procès des responsabilités
que le Liban survivra.
***
MOURAD JAMMAL, PREMIER AMBASSADEUR AGRÉÉ
Le gouvernement de Santiago a agréé la nomination de
Mourad Jammal, directeur du Protocole au palais Bustros, au poste d’ambassadeur
du Liban au Chili.
M. Jammal devient, ainsi, le premier ambassadeur dont la nomination
est approuvée par les autorités du pays auprès duquel
il est accrédité depuis la promulgation du dernier train
de nominations par le Conseil des ministres du 13 janvier 1999.
Il succède à M. Massoud Maalouf.
***
AVANTI: RIEN QUE DES CITATIONS
À PROPOS OU.... HORS DE PROPOS!
(....) “Pourvu que je ne parle en mes écrits, ni de l’autorité,
ni du culte, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place,
ni des corps en crédit, ni de l’Opéra, (en fait nous n’en
avons pas encore), ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne
à quelque chose, je puis tout imprimer librement...” (Beaumarchais
“Le Mariage de Figaro”)
“Si les empires, les grades, les places ne s’obtenaient pas par la
corruption, si les honneurs purs n’étaient achetés qu’au
prix du mérite, que de gens qui sont nus seraient couverts, que
de gens qui commandent seraient commandés.”
(Shakespeare “Le Marchand de Venise”)
Sans commentaire!
***
PURIFICATION ET CHANDELEUR
Incroyable... Les “boutiquiers” libanais n’ont pas saisi l’occasion
de la fête de la Chandeleur ou de la Purification (2 février)
pour exploiter leur bazar...
Comment se fait-il que nul d’entre eux n’ait eu l’idée de promouvoir
les crêpes et les chandelles?
Sont-ils devenus moins mercantiles?
Pourtant, le 2 février aurait été un excellent
prétexte pour commercialiser encore une fête religieuse?
Le 2 février est le jour commémorant la Présentation
du Seigneur au Temple, quarante jours après sa naissance, où
il est appelé par Siméon: “Lumière pour éclairer
les Nations”.
Le nom populaire “Chandeleur” vient du latin “candelorum festum”, fête
des Chandelles, procession avec des cierges, allumés et qui, dit-on,
a remplacé - peut-être - les “Lupercales” fêtes annuelles
célébrées à Rome le 15 février près
d’une grotte le Lupercal, en l’honneur de “Faunus Lupercus”, dieu des troupeaux.
On mangeait des galettes de céréales: les crêpes de
la Chandeleur pourraient venir de là.
Mais ce n’est pas grave, les commerçants se rattraperont à
la Saint-Valentin.
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