par EDOUARD BASSIL |
A l’occasion de sa collecte annuelle de fonds,
“Caritas-Liban” a publié son bilan pour le premier semestre de l’année
écoulée.
Ce qui frappe, notamment, c’est le montant des crédits (17 millions de livres) alloués aux personnes du troisième âge, dont le nombre approche du millier, alors que trente mille familles nécessiteuses ont nécessité le débours de plus de 28 millions de livres. Sans men-tionner les orphelins, les toxico-manes, les filles délinquantes, les réfugiés de passage, les personnes bénéficiant de prêts professionnels ou universitaires, le traitement des malades atteints du sida, les activités paroissiales, etc... Voilà une tâche immense que l’Etat serait incapable d’assumer! Pourtant, les “bons Samaritains” des temps modernes que sont les volontaires de “Caritas”, portent ce poids avec le sourire. Cela dit, nous voudrions revenir au cas des personnes du troisième âge, pour rappeler aux ministres de la Santé et des Affaires sociales une promesse faite, il n’y a pas longtemps, par un de leurs prédécesseurs: celui-ci s’était engagé à instituer la carte médicale et à adopter l’asurance-vieillesse dont pourraient profiter les personnes avancées en âge. Est-il logique que l’Etat se décharge de ses responsabilités sur les ONG, si substantiels que soient leurs budgets et si grands leurs moyens d’agir? Est-il édifiant de voir des sub-sides nous parvenir de l’étranger, alors que le produit des collectes locales s’amenuise chaque année davantage, parce que ceux qui festoient à longueur de temps chez nous, n’ont pas la décence d’ap-porter leur obole aux souscriptions organisées à l’intention des personnes démunies? “Caritas-Liban et les ONG devraient être déchargées de tant de lourds fardeaux sous lesquels elles ploient, pour se consacrer à des actions à la mesure de leur potentiel humain et de leurs possibilités financières. |