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LES “16” DIVISÉS SUR LA POLITIQUE FISCALE ET LE BUDGET?
Tant que le “Cabinet des 16” n’aura pas élaboré et fait ratifier le projet de budget 99, la situation économico-financière aura du mal à se stabiliser et le malaise social ne se dissipera pas. Car le préambule dudit projet permettra de connaître la politique que le gouvernement se propose de suivre, à l’effet de résorber le déficit budgétaire et d’assainir les finances publiques.

L’étude du projet de budget 99 qui devait être achevée, la semaine dernière, nécessite encore plusieurs réunions, ainsi que l’a annoncé le président du Conseil, à l’issue d’une nouvelle séance de travail tenue samedi au Sérail par la commission ministérielle ad hoc. 
Ceci a donné lieu à maintes interprétations dans les milieux parlementaires qui se perdent en conjectures sur les raisons du retard mis par ladite commission à mettre au point la loi de finances. 
Des rumeurs circulent selon lesquelles les ministres ne seraient pas d’accord sur la politique fiscale et sur les moyens d’accroître les rentrées du Trésor. Des divergences porteraient, dit-on, sur le point de savoir s’il faudrait majorer et dans quelle proportion, le prix de l’essence, relever l’impôt sur le revenu et sur les moyens de réduire le déficit budgétaire... 
Pourtant, le chef de l’Etat a annoncé un budget sortant des sentiers battus, prévoyant de nouvelles charges fiscales qui n’affectent nullement les citoyens à revenu limité. 
Le ministre des Finances assure qu’il y a un large consensus national pour changer de politique et sortir du cercle vicieux de l’endettement. “Pour cela, il faut moderniser notre système fiscal et obtenir des taux d’intérêt susceptibles de relancer les investissements.” 
De son côté, le ministre de l’Economie et du commerce soutient: “La réforme de la fiscalité est nécessaire.” 
D’autre part, parmi les solutions proposées à la crise (de liquidités) de Télé-Liban, il en est une qui préconise une taxe de 50 dollars sur chaque téléviseur importé; une surcharge de mille livres sur les factures de l’eau et de l’électricité, imposable indistinctement aux classes riches et démunies. 
La plupart des ministres au-raient rejeté ces moyens (fa-ciles) de financer cette station de télévision que l’Etat veut sauver de la privatisation... 
Cette dernière serait, semble-t-il, la solution-miracle pour améliorer les finances publiques. Le président Hoss l’a réaffirmé lundi dans un discours prononcé devant les hommes d’affaires, en insinuant que “les décisions y relatives pourraient être difficiles et impopulaires”. 
Quoi qu’il en soit, le marasme économique, le malaise social persistent et les citoyens souhaitent sortir de ce long tunnel dans lequel ils pataugent depuis des mois, voire des années. 
Le “Cabinet des 16” devrait “se hâter d’élaborer les prévisions budgétaires, pour que le peuple sache à quoi s’en tenir... Même si le président de la commission parlementaire des Finances lui demande “de ne pas se presser”... 
Ce qui a tout l’air d’un guet-apens!  


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