Les
scandales qui défrayent la chronique judiciaire ont relégué
à l’arrière-plan tant de problèmes intéressant
les citoyens dans leur vie quotidienne et requérant des solutions
urgentes. Quand la sécurité, la circulation, les personnes
déplacées, la vie chère, les scolarités, les
enseignants du cycle secondaire trouveront-ils leur issue? Les derniers
nommés ont pratiqué, mercredi, un sit-in, Place de l’Etoile
(notre photo) pour réclamer la révision en leur faveur de
la nouvelle échelle des salaires.
La série noire semble devoir se poursuivre et s’allonger. Après
le scandale des résidus pétroliers, trois autres affaires
frauduleuses émergent, à présent, à la surface:
celles du port de Beyrouth, de l’achat de cinquante-six mille sièges
à la Cité sportive Camille Chamoun et des vestiges archéologiques.
Ces dossiers et d’autres encore vont être jetés en pâture
aux Libanais, dont l’attention sera détournée ainsi de tant
de problèmes requérant des solutions urgente.
Qui se penchera donc sur les questions intéressant les citoyens
dans leur vie quotidienne? Nous parlons notamment de la cherté,
de la circulation routière, de la sécurité et des
personnes déplacées pour ne citer que ces problèmes
parmi tant d’autres.
N’est-il donc pas possible pour les gouvernants de rechercher des solutions
à tous ces dossiers non moins brûlants, pendant que les procureurs
généraux et les magistrats instructeurs s’emploient à
démêler l’écheveau des affaires délictueuses
ou criminelles?
Le ministre de l’Intérieur qu’on n’avait plus revu depuis des
semaines, s’est rappelé au souvenir des citoyens pour les “rassurer”
quant au prochain règlement du trafic, à l’issue d’une réunion
du conseil central de sécurité.
Ainsi, il a annoncé l’acquisition imminente de dix radars à
installer sur les autostrates ceinturant la capitale - ou à bord
de véhicules roulant sur ces autoroutes, - afin de contrôler
les automobilistes et de les pincer en cas d’infraction.
De plus, un millier d’alcootests seront mis, dans un premier temps,
à la disposition des agents de la circulation, pour leur permettre
de verbaliser contre les automobilistes conduisant en état d’ébriété.
“Si l’expérience s’avère concluante, a précisé
le ministre, nous augmenterons le nombre des alcootests et des radars”.
En ce qui concerne l’état de la sécurité (vols
avec effraction, à main armée ou à la tire et crimes
de toutes natures), le ministre assure qu’il s’est nettement amélioré
ces dernière semaines, le nombre des méfaits ayant régressé
dans une proportion de vingt pour cent.
En revanche, on ne sait rien quant à l’intention des pouvoirs
publics concernant les personnes déplacées, les scolarités,
les doléances des enseignants, ces derniers risquant de pratiquer,
une fois de plus, la grève (de la correction des épreuves
écrites) au mois de juin.
Quant à la flambée des prix, on est toujours dans le
noir: les accapareurs et mercantis opèrent selon leur bon plaisir,
sans être inquiétés par les contrôleurs (au nombre
très restreint) du service pour la protection du consommateur... |