LA “MACHINE JUDICIAIRE” FRAPPE
DE PLUS EN PLUS FORT, SANS ÉPARGNER
PERSONNE...
UN DÉPUTÉ ARMÉNIEN
S’EN PREND À HARIRI
Résidus pétroliers, antiquités, développement et reconstruction, autant de dossiers brûlants qui ont été ouverts l’un après l’autre, faisant l’objet d’investigations visant à cerner les moyens utilisés jusqu’ici pour gaspiller les fonds publics aux dépens du Trésor et à y remédier. |
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Les observateurs objectifs sont persuadés que la politique instaurée
par le nouveau régime et son chef, basée sur la transparence
absolue, donnera des résultats positifs et de loin supérieurs
à celle du régime précédent qui faisait miroiter
l’image du “paradis fiscal”, alors que les rumeurs relatives au gaspillage
et à la dilapidation des fonds publics, qualifiées de simples
bobards, viennent d’être confirmées, faits, chiffres et noms
à l’appui...
Les observateurs soutiennent que l’instauration de l’Etat des institutions
qui, seul peut consolider la stabilité interne et raffermir la confiance
dans notre pays, rassure davantage que la prétendue “entente nationale”
qui, en fait, s’est réalisée et encore, partiellement, entre
les pôles du pouvoir, la fameuse “troïka” de triste mémoire,
dont les principaux piliers étaient, presque toujours en désaccord
et échangeaient entre eux les accusations, sans que le Parquet ait
eu la latitude d’entreprendre quelque enquête pour s’assurer de leur
véracité.
Puis, le fait pour le Général-Président de répéter
que “tout le monde est sous la loi”, à commencer par lui-même,
rassure les citoyens et les remplit d’aise, à tel point que beaucoup
parmi eux se disent disposés à souscrire à des surcharges
fiscales, si les recettes qui en découleront, serviront à
améliorer leurs conditions de vie et de travail; autrement dit,
qu’ils recevront quelque chose en retour... Alors que précédemment,
l’argent du contribuable se volatilisait à l’instar de l’eau versée
dans un bocal percé...
A ce propos, une source fiable confirme la nouvelle selon laquelle
les responsables syriens qui soutienennt, sans réserve, le nouveau
régime, se disent satisfaits des poursuites judiciaires au Liban
et s’interdisent d’intervenir en faveur de qui que ce soit, surtout s’il
est inculpé dans quelque affaire frauduleuse.
Il nous revient, à ce sujet, que certains parmi les prévenus
impliqués dans les scandales financiers, ont entrepris des contacts,
dans la plus grande discrétion, par personnes interposées,
à l’effet de parvenir à un compromis, en vertu duquel ils
restitueraient les sommes extorquées, tout en promettant d’aider
les enquêteurs à “pincer” les responsables de la dilapidation
des deniers publics, en contrepartie d’une promesse d’allègement
de la peine qui leur serait infligée...
Cependant, il ressort d’une nouvelle déclaration du président
Salim Hoss, qu’il n’est nullement dans son intention “de tourner la page”
et, en faisant table rase du passé, proche et lointain, de passer
l’éponge sur les abus, infractions et passe-droits, quels qu’en
soient les auteurs et ceux qui leur avaient accordé leur protection.
“Chaque fois, a affirmé le Premier ministre, que des documents compromettants
en rapport avec les scandales financiers nous tombent sous la main, nous
les mettrons à la disposition des autorités judiciaires.”
De plus, il a réitéré sa pleine confiance en la personne
du ministre de la Réforme administrative, lequel fait l’objet d’une
cabale insidieuse visant à le discréditer; à faire
planer le doute sur sa compétence et sa probité.
Par ailleurs, il nous revient qu’une liste de noms a été
établie, de personnes soupçonnées d’avoir trompé
dans les malversations et les magouilles, afin de les empêcher de
quitter le pays avant la fin des enquêtes judiciaires. Le contrôle
serait renforcé aux postes-frontières, au port et à
l’aéroport en vue de prévenir la “fuite” des citoyens sur
lesquels pèsent des soupçons.
Le climat général accentue la détermination des
juges à aller de l’avant, d’autant qu’ils ne sont plus soumis à
aucune pression. Aussi, les voit-on agir avec célérité
et dès le moment où ils reçoivent des renseignements
sur toute affaire délictueuse ou criminelle. Preuve en est, que
le Parquet est rapidement entré en action, cette semaine pour coffrer
des fonctionnaires affectés au Service automobile et un président
de municipalité (de Zouk Mousbeh) ayant violé la loi et les
règlements en vigueur ou extorqué des fonds publics.
Dans une nouvelle phase, les investigations judiciaires porteraient,
dit-on, sur de nouveaux dossiers relatifs aux adjudications organisées
au sein et en dehors du Conseil du développement et de la reconstruction
- plusieurs d’entre elles ayant eu lieu de gré à gré
- ainsi qu’à celles ayant trait à l’acquisition de groupes
électrogènes et d’équipements coûteux destinés
à l’Office de l’Electricité du Liban où des “commissions”
particulièrement élevées auraient été
perçues.
Il y a lieu de signaler, enfin, que les députés arméniens
ont soulevé ces derniers jours à la Chambre l’affaire des
résidus pétroliers, dans laquelle est impliqué M.
Barsoumian, pour demander l’ouverture au grand jour de ce dossier. L’un
d’eux M. Kassardjian, a même demandé que M. Rafic Hariri soit
également interrogé et appelé à rendre compte
de sa gestion de la chose publique, “car il est le premier responsable
de ce qui s’est passé durant les six années où il
est resté à la tête du gouvernement”.