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HONNI SOIT QUI MAL Y PENSE!
Le gouvernement d’un pays n’est pas la patrie.
Un parti puissant ou au pouvoir ne l’est pas non plus.
Ni le parti, ni le pouvoir, ni le gouvernement ne détiennent
le monopole du patriotisme.
Ils ne sont pas habilités à décerner des certificats
de patriotisme.
Seule la Justice peut déclarer qu’une personne est traître
à la patrie.
Nous sommes en démocratie et tant que nous le sommes, nous parlerons.
Et tant que nous parlerons, nous serons en démocratie.
Qu’est-ce que le peuple au Liban?
Tout.
Qu’est-ce qu’il a été jusqu’à présent dans
l’ordre politique?
Rien.
Que demande-t-il?
A vivre, à survivre, à protester, à contester!
La vie pour 95% et même davantage de Libanais ressemble à
un gymkhana dont ils n’arrivent pas à conclure le parcours.
Ils sautent un obstacle, un autre survient!
Un cercle vicieux!
Pendant que nos orateurs, poètes et écrivains s’égosillent
en vers, en proses dithyrambiques, qui n’émeuvent plus qu’eux-mêmes,
à chanter les gloires passées et futures du Liban, en sautant
le présent angoissant, nous sommes devenus une nation de boutiquiers!
Un boutiquier? C’est celui qui ne connaît que le profit immédiat.
C’est la triste réalité du présent désenchanteur!
SCANDALE PAR-CI, SCANDALE PAR-LÀ
Toute personne est présumée innocente avant d’être
reconnue coupable... Et ceci ne l’est qu’après que le jugement ait
été rendu.
Une mauvaise habitude s’est installée au Liban. On livre aux
médias des gangs arrêtés, mais non jugés ou
condamnés; on les laisse photographier sous tous leurs angles, alors
qu’ils essaient de se soustraire aux caméras.
Idem pour les scandales qui surgissent tous les jours. Il n’est pas
dans notre intention de défendre les voleurs, les escrocs, les corrupteurs
et les corrompus.
Mais il faut que justice se fasse!
On jette en pâture des noms...
Peut-être sont-ils coupables? Peut-être sont-ils innocents?
Mais une justice sélective n’est pas une justice. On sait pertinemment
(qu’on ne nous demande pas comment, le Liban est petit et tout se sait)
que les personnes inculpées se sont que du menu fretin, les plus
petits maillons d’une chaîne qui devrait atteindre les plus puissants.
On sait que ce ne sont, pour la plupart, que des boucs émissaires
ou des comparses! On connaît les patrons de la “mafia”, même
si on n’est pas autorisé à les dénoncer.
Mais quel est le Libanais naïf, crédule ou simple d’esprit
pour croire un instant que, même un ministre aurait jamais osé
faire tant de trafic, sans la protection occulte des “Grands Maffiosos”?
Alors ira-t-on jusqu’au bout?
SI TOUTES LES MAMANS...
Je ne connais pas la jeune fille étudiante à l’USJ, qui
doit subir une opération grave... Je pense à elle, mais je
pense surtout à ses parents et, en premier, à sa mère!
Alors, si on témoignait d’un peu de solidarité, si toutes
les mamans qui liront ces lignes, ainsi que leurs amies décident
de remplacer les cadeaux à recevoir, par une donation pour cette
jeune fille?
Si toutes les mamans du Liban au courant de ce cas demandaient à
leurs familles et proches de ne pas leur offrir les fleurs, les parfums,
les foulards, les bijoux traditionnels, pour sauver une vie?
Ce serait alors, la victoire des mères, la victoire de l’humain
sur le matériel.
Bonne chance à cette étudiante de l’USJ.
Un compte à la Banque Audi-Achrafieh au nom de “USJ Solidarité
CSH” - No 318606 461 001 009 01” est ouvert à cet effet. Les petits
ruisseaux font les grandes rivières!