Le
projet de budget 99 tel qu’approuvé par le Conseil des ministres,
a été favorablement accueilli dans l’ensemble, si l’on excepte
la CGTL, les industriels et certains offices semi-gouvernementaux (telle
la Régie des Tabacs). La centrale ouvrière a déjà
prévu d’organiser deux manifestations, la première étant
fixée au 21 avril. De leur côté, les industriels se
formalisent du fait que le gouvernement n’ait pas traité tous les
secteurs productifs sur le même pied d’égalité...
Le projet de budget 99 que le Conseil des ministres a approuvé
mercredi dernier et le transmettra avant la fin de la semaine à
la Chambre des députés, pour ratification, a été
accueilli, favorablement, dans l’ensemble. Si l’on excepte quelques voix
discordantes, dont celles de la CGTL, des industriels et du syndicat du
personnel de la Régie, ce dernier mettant en garde contre la surtaxe
sur le tabac.
Mais les réactions ont été positives dans les
milieux poli-tiques et de l’Assemblée. Pour-tant, certains parlementaires
attendent pour se prononcer en connaissance de cause, d’exa-miner à
fond la loi de finances.
Quant aux organismes économiques, ils paraissent déterminés
à se solidarier avec le Pouvoir et à soutenir sa politique
budgétaire, estimant qu’il faut donner sa chance au nouveau régime.
Les propriétaires des supermarchés qui se sont réunis
mardi, pour un échange de vues sur l’attitude à adopter en
l’occurrence, seraient enclins à examiner la possibilité
de réduire les prix de certains produits de consommation courante,
partant de leur prise de conscience du marasme qui sévit sur le
marché local et dont ils sont les premières victimes.
En effet, les citoyens achètent de moins en moins, surtout ceux
de condition modeste et à revenu limité, ce qui se répercute
sur le négoce dans son ensemble.
Pour en revenir à la grogne de la centrale ouvrière,
il y a lieu de signaler qu’elle ne bénéficie pas, comme par
le passé, de l’appui des partis dont les réactions se distinguent
par la modération. Le projet de budget ne provoque pas une levée
de bouclier, comme le prévoyaient les détracteurs du “Cabinet
des 16”.
Quant aux industriels, ils se formalisent du fait pour les autorités
de ne pas avoir tenu compte de leurs doléances. Ainsi, ils jugent
insuffisantes la baisse (de 2%) des taxes frappant les matières
premières.
De plus, ils observent que tous les secteurs de l’industrie nationale
n’ont pas été traités sur le même pied d’égalité.
Ainsi, précisent-ils, le gouvernement a protégé l’industrie
textile en surtaxant l’importation du prêt-à-porter, alors
que les fabricants d’autres articles - les chaussures notamment - ont été
ignorés.
L’Association des industriels devait fixer sa position, au cours de
sa réunion de mardi.
Quant aux employés de la Régie des Tabacs et Tombacs,
ils ont mis en garde contre la majoration de la taxe sur le tabac importé,
arguant que les rentrées du Trésor subiront une baisse substantielle,
conséquemment à la baisse des ventes de la Régie...
De ce fait, cette dernière se trouverait dans l’impossibilité
de subventionner les planteurs de tabac qui souffriraient de la mévente
de leur production...
Quoi qu’il en soit, il faut attendre l’étude du projet de budget
par les commissions parlementaires qui pourraient y apporter des modifications
notoires, de nature à satisfaire les “grognards”. |