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HOSS ET HARIRI D’ACCORD POUR DISSIPER LA TENSION...


Après deux semaines de tension, provoquée par le rapport de la Cour des comptes impliquant le président Hariri et trois de ses ministres dans des “irrégularités financières”,
la tendance semble être, aujourd’hui, à l’apaisement et la détente.
Damas y est pour quelque chose.
Le président Hoss et son prédécesseur se sont rencontrés mardi et ont résolu de calmer le jeu et de rasséréner l’atmosphère.
Mais pour combien de temps?

Après les remous suscités par le rapport de la Cour des comptes impliquant M. Rafic Hariri et trois de ses ministres dans des irrégularités en rapport avec les dépenses publiques - sans avoir été couvertes par des crédits dûment votés par la Chambre - la tendance semble être, à présent, à l’apaisement et la détente.
C’est du moins l’impression laissée par le tête-à-tête que les présidents Hoss et Hariri ont eu mardi au Grand Sérail. De fait, les deux hommes sont tombés d’accord sur la nécessité de calmer le jeu, pour éviter que le climat politique soit empoisonné par des facteurs passionnels.
Le président du Conseil a rappelé, par la même occasion, que dès la formation du “Cabinet des 16”, il s’est dit ouvert au dialogue avec toutes les parties, “la responsabilité de la sécurité, de la stabilité du pays et de son avenir incombant à tous les citoyens”, tout en mettant l’accent sur l’importance de la solidarité nationale en ces temps difficiles que traversent la région et le monde.”
M. Hoss a, également, souligné la nécessité impérieuse de faire face en rangs unis aux développements régionaux. “Notre main est tendue vers tous ceux qui souhaitent œuvrer en vue de la prospérité du Liban et du bien-être de ses fils”.
Dans le même temps et après son retour de Damas, le président Hariri a donné des instructions à ses porte-parole (politiques et médiatiques) de s’abstenir d’attaquer le pouvoir.
A ce propos, il sied de faire état des déplacements effectués sur les bords du Barada par des membres de la néo-opposition, la semaine dernière, M. Hariri en tête. Selon certains recoupements, les responsables syriens auraient conseillé à leurs interlocuteurs de transposer la polémique, place de l’Etoile, d’autant qu’ils n’ont pas caché leur soutien inconditionnel au régime et au gouvernement Hoss dans les circonstances présentes.
Ceci explique le fait pour la tempête politique de s’être apaisée aussi rapidement qu’elle s’était déclenchée il y a une dizaine de jours, suite à la transmission au Parquet du rapport de la Cour des comptes.
Cela dit il y a lieu de signaler les rumeurs selon lesquelles le ministre des Finances aurait résigné ses fonctions. Ces rumeurs ont pris naissance suite à l’absence, durant les derniers jours, de M. Georges Corm, pour raisons de maladie et de la désignation de M. Joseph Chaoul, ministre de la Justice, pour assumer les charges des Finances à titre intérimaire.
Cependant, les milieux officiels, sans confirmer ni démentir les rumeurs mentionnées, se limitent à dire que “M. Corm a élaboré un excellent projet de budget et établi une excellente vision quant aux perspectives d’avenir.”
Dans ce même ordre d’idées, on prête aux opposants l’intention de “bouder” le débat sur la loi de finances ou d’assister aux séances de la Chambre et de s’abstenir de prendre la parole ou de voter. Toujours est-il que les détracteurs du Cabinet se donnent encore quelques jours pour officialiser leur décision.
Mais après la rencontre Hoss-Hariri, on peut s’attendre à un changement d’attitude de la néo-opposition, d’autant que le boycott du débat sur le budget aurait des retombées négatives sur une situation socio-économico-financière déjà difficile.


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