ARNOUN DE NOUVEAU OCCUPÉ PAR “TSAHAL” ET L’ALS


Arnoun est tombé, une fois de plus, sous l’occupation israélienne et annexé au cordon frontalier, par décision de Benjamin Netanyahu, sans doute pour des considérations politico-électorales, moins d’un mois avant les législatives anticipées de mai prochain.


C’est de Kalaat Chékif, que
l’ennemi israélien surveille Arnoun.

Arnoun est tombé, une fois de plus, sous l’occupation israélienne et annexé au cordon frontalier, par décision de Benjamin Netanyahu, sans doute pour des considérations politico-électorales, moins d’un mois avant les législatives anticipées de mai prochain.

Ce village sudiste avait été libéré quelques semaines plus tôt (le 26 février dernier) par deux mille universitaires démunis de défense qui l’avaient investi en bravant tous les dangers.
On s’attendait à une réaction hostile de la part de “Tsahal” qui n’a pas tardé à venir. Mais l’important dans ces développements militaires est que le Liban ne s’est pas laissé prendre au piège tendu par Israël, lequel proposait un déploiement d’effectifs de l’armée libanaise dans la localité, afin d’empêcher la Résistance nationale d’y pénétrer et, partant, de s’attaquer aux positions ennemies, dont celle du château de Beaufort (citadelle des Croisés) tout proche.
Le gouvernement libanais avait réfuté les allégations de Tel-Aviv selon lesquelles le “Hezbollah” utilisait Arnoun comme point de départ pour ses opérations anti-israéliennes.
Le président du Conseil a réitéré, plus d’une fois, que le Liban officiel n’était nullement disposé à donner des garanties sécuritaires à l’occupant, ni aujourd’hui, ni demain. “L’Etat hébreu, a dit le président Hoss, doit évacuer les portions de notre territoire qu’il occupe, pour mettre fin à ses pertes en hommes et en équipements, en application de la résolution 425 du Conseil de Sécurité qui lui fait obligation de se retirer inconditionnellement.”
Arnoun est donc de nouveau placé sous contrôle israélien et de l’Armée du Liban-Sud. Mais le Liban, comme l’a rappelé le chef de l’Etat cette semaine, ne peut protéger l’occupant et exige son retrait dans le plus bref délai.
Les autorités libanaises ont intensifié les contacts auprès des Nations Unies, les ambassadeurs des grandes puissances, membres permanents du Conseil de Sécurité et à travers d’autres canaux, dont celui du groupe de contrôle de la trêve (issu de l’arrangement d’avril 96), en vue d’obtenir la condamnation de l’agression contre Arnoun et le retrait de “Tsahal” de cette localité.
Cependant, les responsables politiques et militaires israéliens, surtout les premiers, utilisent ce village en tant que carte électorale, comme ce fut le cas lors des précédentes échéances électorales en Israël au cours des vingt dernières années.
Des sources politiques au Liban-Sud qualifient la situation à Arnoun de “délicate” et s’attendent à toutes les éventualités. Ce qui avait été réalisé le 26 février ne peut être réitéré dans l’étape présente, en raison des dispositions militaires prises par l’ennemi.
Toujours est-il que le pari et l’espoir de libération de cette agglomération se fondent sur l’action de la Résistance, le moral de la population civile, l’unité des Libanais et le solidité de la position du Liban officiel.

Liban-Sud-Correspondance de
AHMED GHORABI


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