BEYROUTH ÉTOUFFE SOUS LE BÉTON!

par EDOUARD BASSIL
La vivacité du débat télévisé qui a été institué, mardi soir, autour des espaces verts dans la capitale, débat auquel ont participé un député, des conseillers municipaux et des “activistes” de l’environnement (sic), prouve à quel point le sujet  intéresse et même passionne les citadins. Justement, en raison de l’amenuisement de ces espaces à un tel rythme, que Beyrouth deviendra dans quelques années invivable, parce qu’on y étouffera. On commence déjà à y perdre le souffle!
En effet, la cité est envahie par le béton - on la surnomme, d’ailleurs, la “forêt de ciment” - et les rares coins de verdure qui existent encore, se volatilisent l’un après l’autre, sans que personne y trouve à redire; les édiles en premier. C’est exaspérant!
Nous avions attiré leur attention sur un tel état de choses et leur réaction ne les honore pas. De fait, ils n’ont pas jugé nécessaire de réagir et en plein cœur d’Achrafieh, plus précisément au rond-point Sassine, les trois dernières parcelles libres ou terrains vagues se sont transformées en chantiers où de grands édifices ont poussé en quelques mois, comme des champignons.
Le (nouveau) Conseil municipal a brillé, jusqu’ici, par son inertie et son manque d’esprit d’initiative. Nous regrettons d’autant plus de le dire, que nous comptons plus d’un ami parmi ses membres en qui nous avions fondé beaucoup d’espoir: Mais ils nous ont décus...
On s’attendait à les voir mettre au point un plan d’urbanisme, en vertu duquel ils auraient pu sauver le peu de verdure qui égaye encore la capitale. Ils n’y ont pas pensé et pourraient invoquer le manque de fonds pour justifier leur inaction.
Nous leur répondrons: “Qui veut, peut”. Ils n’ont rien fait et c’est bien dommage!

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