Evénements de la semaine
EN MARGE DES TRIBULATIONS DE LA CNSS: 
À QUAND L’ASSURANCE-VIEILLESSE?

La CGTL n’en finit pas d’être ébranlée par des remous ayant entraîné, cette semaine, l’éviction de son chef qui avait été élu, il y a près d’un mois,
à la tête du conseil d’administration
de la CNSS. Aussi, le président de la centrale ouvrière a-t-il démissionné
de ses charges syndicales, “en signe de protestation, contre l’ingérence de Pouvoir dans les affaires de la Sécurité sociales”, ce que nie le gouvernement.

Deux années exactement, jour pour jour, après avoir été scindée en deux camps, suite à des élections - qualifiées, alors, de “truquées” - la CGTL est ébran-lée, une fois de plus, par des remous non moins graves ayant poussé son président, Elias Abou-Rizk à présenter sa démission.
Ce dernier avait été porté le 19 mars dernier à la présidence de la Caisse nationale de Sécurité sociale, l’emportant avec une faible majorité contre M. Maurice Abou-Nader, candidat du gouvernement et du patronat.
Ceci a surpris les milieux officiels, autant que ceux des affaires, dont les représentants au sein du conseil d’adminis-tration de la CNSS ont boycotté les réunions, provoquant un défaut de quorum; ledit conseil n’avait pu siéger aucune fois en dépit des convocations réitérées adressées aux membres par M. Abou-Rizk. Des représentants de syndicats avaient également suivi le mouvement, bien que ces derniers avaient accordé leurs suffrages au chef de la CGTL, lequel a fait assumer au président Hoss “la responsabilité de la paralysie de l’instance suprême de la Caisse”.
Le chef de la centrale ouvrière a donc présenté sa démission, “en signe de protestation contre les pressions exercées par les autorités pour obtenir son éviction de la présidence de la CNSS”.
De fait, une réunion extraor-dinaire a été tenue, vendredi der-nier, en présence des représen-tants de l’Etat, du patronat et de certains syndicats (en l’absence de M. Abou-Rizk), au cours de laquelle M. Maurice Abou-Nader a été élu, à l’unanimité des délégués présents, au poste de président de la Caisse.
Aussitôt après la démission de M. Abou-Rizk, des contacts ont été entamés en vue d’amener celui-ci à y renoncer, mais il semble que sa décision soit irrévocable et il était déterminé à convoquer l’assemblée générale pour procéder à l’élection de son successeur.
Il y a lieu de signaler que M. Abou-Rizk qui n’avait cessé de proclamer son appui total au nouveau régime, avait suscité des réactions négatives à son égard dans les milieux officiels pour avoir dénoncé le relève-ment du prix de l’essence, les surtaxes sur le tabac et les revenus, décidés en Conseil des ministres le 8 avril, dans le cadre des mesures destinées à ren-flouer le Trésor. Et de plus, il avait lancé un appel à une double manifestation, la pre-mière ayant été fixée au 21 avril.
Dans une prédécente livrai-son, nous avions mis en garde contre la persistance du blocage du conseil d’administration de la CNSS. Ceci l’aurait paralysée et causé du préjudice aux “assurés” qui auraient payé les pots cassés.
Il s’agit, à présent, de remettre de l’ordre dans cette institution auprès de laquelle les citoyens subissent toute sorte d’ennuis, voire d’humiliations!
Le nouveau PDG de la CNSS a dit que le nouveau plan directeur de la Caisse, la modernisation des lois de la sécurité sociale, la réforme de l’administration, l’investissement des fonds et les prestations à offrir avaient été minutieusement étudiés et mis au point.
Il importe, à présent, que les trois parties directement concer-nées: l’Etat, le patronat et le salariat parviennent à s’entendre autour d’une stratégie de redres-sement d’une institution ayant fonctionné jusqu’ici cahin-caha au cours des dernières décennies.
Tout compte fait, il serait préférable que la CNSS adopte l’assurance-vieillesse, système plus pratique que celui des indemnités de fin de service qui s’est avéré inadéquat; le plus tôt serait le mieux. 


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