La mosquée de Sultanahmet.
Des touristes, des marchands et des citoyens envahissent les rues de
cette ville tellement imprégnée d’Histoire et, en même
temps moderne et cosmopolite, avec ses discothèques, boîtes
de nuit, bars et restaurants pour qui veut passer des soirées agréables.
Ces lieux se trouvent sur sa rive européenne. Les discothèques
offrent des spectacles de musique et de lumière, les boîtes
de nuit présentant les danseuses du ventre.
ENTRE EUROPE ET ASIE
Istanbul - l’ancienne Byzance - est la plus grande ville de Turquie
où se rejoignent l’Asie et l’Europe. C’est un centre important de
l’industrie, du commerce, de la culture et du tourisme.
Nombreuses sont les légendes que l’on raconte à son sujet
mais, généralement, on admet la thèse selon laquelle
la ville fut créée par des colons grecs en l’an 660 av. J.C.
et prit le nom de Byzas, son fondateur qui l’appela Byzantion.
Aux XVème et XVIème siècles, elle devint le centre
du monde islamique et prit le nom d’Istanbul, nom frappé sur les
monnaies ottomanes.
Pendant l’Empire ottoman, la ville conserva son nom et est renommée
pour ses 500 mosquées, ses fontaines, ses bibliothèques et
autres diverses œuvres d’architecture.
Dans la construction des mosquées, il y a, non seulement, de
la somptuosité et de la grandeur mais, aussi, un goût raffiné
qui tranche dans l’aspect intérieur.
L’une des 260 fenêtres de la “mosquée bleue”. |
Le “Grand Bazar”. |
Une vue panoramique de “Sainte Sophie”. |
Le palais Topkapi. |
LA MOSQUÉE DE SULTANAHMET OU “MOSQUÉE BLEUE”
La mosquée qui, dans toute sa splendeur, domine l’hippodrome
sur la place de Sultanahmet, est appelée la “mosquée bleue”.
Le sultan Ahmet I la fit construire par Mehmedãga, artisan qui travaillait
le nacre. Commencée en 1609, sa construction, en forme carrée,
s’acheva en 1616. On y pénètre par cinq portes différentes.
Son portique est formé de vingt-six colonnes et trente coupoles.
Au centre de la cour, la fontaine hexagonale sert aux ablutions. L’entrée
principale se fait par trois portes; la principale, la plus grande, est
celle du parvis.
La coupole principale repose sur quatre piliers ronds, nommés
“pattes d’éléphant”.
A cause de cette grande hauteur, on a dû prévoir plusieurs
fenêtres, 260 au total.
Les faïences et les inscriptions ornant l’intérieur de
la mosquée sont mises en relief par éclairage doux. Sur le
côté gauche, la loge du sultan est ornée de faïences
vertes. Sa porte recouverte de nacre, ses faïences à dessins
en or, ses grilles en marbre ciselé et sculpté, sont d’une
beauté incomparable.
A l’intérieur, la partie inférieure des murs est recouverte
de mosaïques bleues et vertes. Des inscriptions avec des tons de la
même couleur, forment un contraste surprenant avec la coupole où
sont gravés les noms des califes. La chaire en marbre blanc, ornée
de pierres précieuses et d’une pierre noire provenant de la Kaaba,
est celle où le sultan Mahmut II proclama, en 1826, le décret
d’abolition de l’Ordre des janissaires.
Au nord-est de la mosquée se trouvent les tombeaux des sultans
Ahmet I, Osman II et Murat IV.
SAINTE SOPHIE
Sainte Sophie est, certainement, l’endroit le plus fastueux parmi les
sites historiques et touristiques de la ville. Comme c’était sa
plus grande église, on la nommait la “Megali Eklesia” ou “grande
église”.
Lorsqu’en 1453, Istanbul fut conquise par Mehmet I le Conquérant,
Sainte Sophie se trouvait dans un état de délabrement. L’édifice
fut restauré, des fondements jusqu’au sommet et transformé
en mosquée. Sainte Sophie a été transformée
en musée sur l’ordre d’Atatürk le 24 novembre 1934.
L’entrée de Sainte Sophie - quatrième cathédrale
au monde - se fait de l’Ouest. On a accès au narthex par l’une des
cinq portes de l’esonarthex. Les marbres coloriés recouvrant les
murs, attirent, tout de suite, l’attention des visiteurs.
Les trois portes centrales sont celles de l’Empereur. On peut y admirer
un panneau en mosaïque du IXème siècle, représentant
le Christ assis. Dans deux médaillons ronds, sont représentés
la Sainte Vierge et l’archange Gabriel. Devant le Christ est agenouillé
l’empereur Léon VI.
LE PALAIS TOPKAPI
Par décision du Conseil des ministres, le palais Topkapi a été
transformé en musée le 3 avril 1924. C’est l’un des plus
grands musées au monde.
Il s’appelait, tout d’abord, le “Nouveau Sérail”; plus tard,
on lui a donné le nom de Topkapi. Il a été construit
entre 1475 et 1478 et a continué à s’agrandir jusqu’en 1850,
chaque sultan y ajoutant des annexes selon ses propres besoins.
Le palais expose une riche collection d’objets précieux. Dans
ses cuisines, sont présentées les porcelaines chinoises et
japonaises du Xème au XVIIème siècles. Les porcelaines
en céladon appartenant aux dynasties de Ming, sont les plus belles
et les plus anciennes de la collection.
Les vêtements des sultans sont exposés dans l’ancien dortoir
des pages situé dans la deuxième cour, à droite.
Une des sections les plus intéressantes du musée est
le “Trésor”. Les pièces qui y sont exposées dans quatre
salles différentes sont d’une valeur inestimable.
Elles ont la caractéristique d’être toutes en or serties
de diamants, de brillants, d’émeraudes, de rubis, de saphirs, de
perles et autres pierres précieuses.
Le fameux diamant de “Kasikçi”, de 86 carats, entouré
de 49 brillants, est considéré comme l’un des plus précieux
joyaux du monde, le poignard en or de Topkapi, au manche orné d’émeraudes
et, le trône, présent du Chah Nadir de Perse, ciselé
avec la technique d’émaillerie et serti de milliers de perles, d’émeraudes
et de rubis, sont les pièces les plus importantes de cette section
du “Trésor”.
Dans la partie réservée aux portraits, à la droite
des bureaux de la Direction, sont exposés tous les portraits des
sultans peints à l’huile, à commencer par Osman I.
Nombreuses sont les précieuses miniatures et les admirables
calligraphies mises à la disposition de ceux qui font des recherches
scientifiques à ce sujet.
Le trésor intérieur situé à côté
du Kubbealti est, actuellement, la section des Armes du musée. L’épée
du Sultan Mehmet le Conquérant avec son manche en ivoire et ses
écritures gravées en or, retient particulièrement
l’attention.
LE GRAND BAZAR
Le Grand Bazar ou Marché couvert, attire les étrangers.
Julie Pardoe, qui avait visité la ville au XIXème siècle,
écrit dans ses mémoires: “Le marché d’Istanbul est,
pour les Européens, un monde de mille et une nuits.
“Ni la valeur historique de la place de sultanahmet, ni la beauté
grandiose de Sainte Sophie ne sont, aussi, intéressantes que ce
lieu d’achats de cette ville triangulaire entourée de trois mers.
“Le marché d’Istanbul reluit comme la lampe magique d’Aladin.”
Des touristes visitant le palais Topkapi. |
Les journalistes libanais en tournée à Istanbul. |