DES JOURNALISTES LIBANAIS
DÉCOUVRENT ISTANBUL, CITÉ À LA FOIS HISTORIQUE, COSMOPOLITE ET MODERNE

A l’invitation de la compagnie d’aviation turque au Liban, présidée par Metine Kalionçu, une dizaine de journalistes libanais ont visité Istanbul. Ils ont découvert la beauté de cette ville et constaté, en même temps, la sécurité qui y règne, contrairement à ce que laissent croire les médias occidentaux.


La mosquée de Sultanahmet.

Des touristes, des marchands et des citoyens envahissent les rues de cette ville tellement imprégnée d’Histoire et, en même temps moderne et cosmopolite, avec ses discothèques, boîtes de nuit, bars et restaurants pour qui veut passer des soirées agréables.
Ces lieux se trouvent sur sa rive européenne. Les discothèques offrent des spectacles de musique et de lumière, les boîtes de nuit présentant les danseuses du ventre.

ENTRE EUROPE ET ASIE
Istanbul - l’ancienne Byzance - est la plus grande ville de Turquie où se rejoignent l’Asie et l’Europe. C’est un centre important de l’industrie, du commerce, de la culture et du tourisme.
Nombreuses sont les légendes que l’on raconte à son sujet mais, généralement, on admet la thèse selon laquelle la ville fut créée par des colons grecs en l’an 660 av. J.C. et prit le nom de Byzas, son fondateur qui l’appela Byzantion.
Aux XVème et XVIème siècles, elle devint le centre du monde islamique et prit le nom d’Istanbul, nom frappé sur les monnaies ottomanes.
Pendant l’Empire ottoman, la ville conserva son nom et est renommée pour ses 500 mosquées, ses fontaines, ses bibliothèques et autres diverses œuvres d’architecture.
Dans la construction des mosquées, il y a, non seulement, de la somptuosité et de la grandeur mais, aussi, un goût raffiné qui tranche dans l’aspect intérieur.
 
 

L’une des 260 fenêtres 
de la “mosquée bleue”.

Le “Grand Bazar”.

Une vue panoramique de “Sainte Sophie”.

Le palais Topkapi.

LA MOSQUÉE DE SULTANAHMET OU “MOSQUÉE BLEUE”
La mosquée qui, dans toute sa splendeur, domine l’hippodrome sur la place de Sultanahmet, est appelée la “mosquée bleue”. Le sultan Ahmet I la fit construire par Mehmedãga, artisan qui travaillait le nacre. Commencée en 1609, sa construction, en forme carrée, s’acheva en 1616. On y pénètre par cinq portes différentes. Son portique est formé de vingt-six colonnes et trente coupoles. Au centre de la cour, la fontaine hexagonale sert aux ablutions. L’entrée principale se fait par trois portes; la principale, la plus grande, est celle du parvis.
La coupole principale repose sur quatre piliers ronds, nommés “pattes d’éléphant”.
A cause de cette grande hauteur, on a dû prévoir plusieurs fenêtres, 260 au total.
Les faïences et les inscriptions ornant l’intérieur de la mosquée sont mises en relief par éclairage doux. Sur le côté gauche, la loge du sultan est ornée de faïences vertes. Sa porte recouverte de nacre, ses faïences à dessins en or, ses grilles en marbre ciselé et sculpté, sont d’une beauté incomparable.
A l’intérieur, la partie inférieure des murs est recouverte de mosaïques bleues et vertes. Des inscriptions avec des tons de la même couleur, forment un contraste surprenant avec la coupole où sont gravés les noms des califes. La chaire en marbre blanc, ornée de pierres précieuses et d’une pierre noire provenant de la Kaaba, est celle où le sultan Mahmut II proclama, en 1826, le décret d’abolition de l’Ordre des janissaires.
Au nord-est de la mosquée se trouvent les tombeaux des sultans Ahmet I, Osman II et Murat IV.

SAINTE SOPHIE
Sainte Sophie est, certainement, l’endroit le plus fastueux parmi les sites historiques et touristiques de la ville. Comme c’était sa plus grande église, on la nommait la “Megali Eklesia” ou “grande église”.
Lorsqu’en 1453, Istanbul fut conquise par Mehmet I le Conquérant, Sainte Sophie se trouvait dans un état de délabrement. L’édifice fut restauré, des fondements jusqu’au sommet et transformé en mosquée. Sainte Sophie a été transformée en musée sur l’ordre d’Atatürk le 24 novembre 1934.
L’entrée de Sainte Sophie - quatrième cathédrale au monde - se fait de l’Ouest. On a accès au narthex par l’une des cinq portes de l’esonarthex. Les marbres coloriés recouvrant les murs, attirent, tout de suite, l’attention des visiteurs.
Les trois portes centrales sont celles de l’Empereur. On peut y admirer un panneau en mosaïque du IXème siècle, représentant le Christ assis. Dans deux médaillons ronds, sont représentés la Sainte Vierge et l’archange Gabriel. Devant le Christ est agenouillé l’empereur Léon VI.

LE PALAIS TOPKAPI
Par décision du Conseil des ministres, le palais Topkapi a été transformé en musée le 3 avril 1924. C’est l’un des plus grands musées au monde.
Il s’appelait, tout d’abord, le “Nouveau Sérail”; plus tard, on lui a donné le nom de Topkapi. Il a été construit entre 1475 et 1478 et a continué à s’agrandir jusqu’en 1850, chaque sultan y ajoutant des annexes selon ses propres besoins.
Le palais expose une riche collection d’objets précieux. Dans ses cuisines, sont présentées les porcelaines chinoises et japonaises du Xème au XVIIème siècles. Les porcelaines en céladon appartenant aux dynasties de Ming, sont les plus belles et les plus anciennes de la collection.
Les vêtements des sultans sont exposés dans l’ancien dortoir des pages situé dans la deuxième cour, à droite.
Une des sections les plus intéressantes du musée est le “Trésor”. Les pièces qui y sont exposées dans quatre salles différentes sont d’une valeur inestimable.
Elles ont la caractéristique d’être toutes en or serties de diamants, de brillants, d’émeraudes, de rubis, de saphirs, de perles et autres pierres précieuses.
Le fameux diamant de “Kasikçi”, de 86 carats, entouré de 49 brillants, est considéré comme l’un des plus précieux joyaux du monde, le poignard en or de Topkapi, au manche orné d’émeraudes et, le trône, présent du Chah Nadir de Perse, ciselé avec la technique d’émaillerie et serti de milliers de perles, d’émeraudes et de rubis, sont les pièces les plus importantes de cette section du “Trésor”.
Dans la partie réservée aux portraits, à la droite des bureaux de la Direction, sont exposés tous les portraits des sultans peints à l’huile, à commencer par Osman I.
Nombreuses sont les précieuses miniatures et les admirables calligraphies mises à la disposition de ceux qui font des recherches scientifiques à ce sujet.
Le trésor intérieur situé à côté du Kubbealti est, actuellement, la section des Armes du musée. L’épée du Sultan Mehmet le Conquérant avec son manche en ivoire et ses écritures gravées en or, retient particulièrement l’attention.

LE GRAND BAZAR
Le Grand Bazar ou Marché couvert, attire les étrangers.
Julie Pardoe, qui avait visité la ville au XIXème siècle, écrit dans ses mémoires: “Le marché d’Istanbul est, pour les Européens, un monde de mille et une nuits.
“Ni la valeur historique de la place de sultanahmet, ni la beauté grandiose de Sainte Sophie ne sont, aussi, intéressantes que ce lieu d’achats de cette ville triangulaire entourée de trois mers.
“Le marché d’Istanbul reluit comme la lampe magique d’Aladin.”
 

Des touristes visitant le palais Topkapi.

Les journalistes libanais en tournée à Istanbul.


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