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RÉFORME DIPLOMATIQUE
INDISPENSABLE
Le mouvement diplomatique et les permutations ne doivent pas être
conçus comme une manière d’assouvir une haine, de remercier
un parent ou un ami.
Il faut en finir de ces chinoiseries héritées de l’Empire
ottoman... Et encore, le Libanais en a inventé bien d’autres.
Le diplomate a le droit de choisir, à un certain degré,
le lieu de son affectation.
On a dit à un certain degré. C’est pourquoi, les pays
civilisés ont classé les capitales du monde en catégories.
1 - Capitales de pays de décisions jouant un rôle primordial
sur l’échiquier mondial. Postes prestigieux!
2 - Capitales d’une importance moyenne dans le jeu des nations, où
les relations bilatérales sont importantes en raison de différents
facteurs.
Pays agréables, certes, mais postes non prestigieux.
3 - Postes difficiles, tant du point de vue climatique et en raison
des conditions de vie ou de la politique intérieure dudit pays.
Dans les postes difficiles, des facilités sont accordées
aux diplomates en poste et à leurs familles. On peut prétendre
dans ces cas, à une retraite anticipée avec indemnités
complètes.
Les séjours dans les pays difficiles ne doivent pas excéder
trois ou quatre ans, à moins que le diplomate consulté y
consente. Le diplomate n’est pas un bagnard.
Enfin, on tient compte de l’âge, de la santé et du grade
du diplomate.
Au départ et, en général, les diplomates sont
censés être en bonne santé, mais ils ne sont pas à
l’abri d’un accident ou d’une allergie due au mauvais climat, à
l’air conditionné qui doit fonctionner continuellement.
Les diplomates dans les pays civilisés sont classés en
différentes catégories, comme dans tous les pays du monde,
ne vivant pas une révolution!
Les fonctionnaires de première catégorie sont censés
avoir la priorité d’un certain choix. Cela ne veut pas dire qu’un
fonctionnaire de première classe peut imposer son choix, mais du
moins il devrait avoir le choix. On ne l’envoie pas manu militari au Tambouctou,
à Freetown ou à Ulan Bator...
Ainsi, on aura une diplomatie active, prestigieuse, sincère,
respectable et respectée!
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DROIT DE MOURIR À 18 ANS,
NON DE VOTER
Comme on l’a déjà dit, la logique ne semble pas être
la première qualité des dirigeants libanais, non pas seulement
de ce temps, mais de toutes les époques. Au point où nous
nous demandons si nous savons utiliser notre liberté.
Les dirigeants arguent des lois. Mais les lois ont été
élaborées par des hommes qui peuvent les amender. Alors,
pourquoi toutes ces discussions byzantines?
On accorde le permis de conduire aux jeunes à 18 ans... De ce
fait, on leur accorde le droit de faire toutes sortes de bêtises
au volant, mais on leur dénie le droit de voter...
Pourquoi? Parce que les jeunes sont, semble-t-il, plus intransigeants.
D’ailleurs, “quand on n’est pas révolutionnaire à vingt ans,
c’est qu’on n’a pas de cœur; mais quand on l’est encore à quarante
ans, c’est qu’on n’a pas d’esprit...”
Qu’on vote donc cette loi autorisant les jeunes à voter et on
ne s’en portera pas plus mal.
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LE LIBAN TRISTE OU TRISTE LIBAN?
Est-il défendu de chanter dans les rues ou les quelques
jardins publics au Liban?
Il semble que la réponse soit positive.
Chanter dérange! Mais klaxonner, hurler, jouer du marteau-piqueur
à toute heure du jour et de la nuit ne dérange pas.
Quelques malheureux étudiants qui chantaient un peu bruyamment,
ont été pris à partie par les forces de l’ordre et
légèrement molestés, sous prétexte que cela
dérange...
Mais dans ce cas, pourquoi ne pas sévir contre les constructions
et les chantiers qui harcèlent et détraquent les Libanais?
Les ouvriers sont souvent recrutés hors horaire normal, car
il y va de l’économie! Ils sont moins payés le week-end.
Par conséquent, même les jours de congé, il est interdit
de dormir!
Par ailleurs, la plupart des constructions se font sans protection
pour les piétons ou les voitures. Plus de bâches, plus de
palissades. On est bien obligé de constater que, sur ce point, on
a rétrogradé!
Avant, ces protections étaient obligatoires! Aujourd’hui, il
y a de ce côté beaucoup de laissez-aller et de négligence.
Alors? Qu’on ne nous oblige pas à comparer et à regretter
d’autres temps...