Parmi les attractions de ce 52ème festival, Hugh Hefner, fondateur et rédacteur en chef de “Playboy”, entouré d’une brochette de jolies playmates.
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Côté projections, après avoir atteint sa vitesse
de croisière avec trois films présentés quotidiennement,
du vendredi 14 au lundi 17 mai, le Festival 99 est entré dans son
ultime semaine et la compétition officielle dans sa phase finale.
A l’heure où paraîtront ces lignes, cette 52ème
édition touchera, toutefois, à sa fin. Deux seules journées
de compétition, les vendredi 21 et samedi 22 mai, demeurent au programme.
Elles occuperont encore fiévreusement les dix membres du jury avant
la proclamation du palmarès et l’attribution de la “Palme d’or”
tant convoitée, lors de la cérémonie de clôture,
le dimanche 23 mai. Ce soir-là, le rideau sera définitivement
tombé après la projection, hors compétition, du film
d’Olivier Parker, “An Ideal Husband” (G.B.)
Toutefois, nous n’en sommes pas encore là et les pronostics
vont bon train sur les terrasses de la Croisette pour la course à
la Palme d’or. Comme l’avait annoncé le délégué
général du Festival, Gilles Jacob, Cannes 99 est un cru moyen.
Ce qui rend le choix des jurés plus difficile encore devant la disparité
des vingt-deux œuvres présentées en compétition officielle.
A mi-festival, aucun film ne s’était imposé comme un
“événement”. Si certains ont trouvé que le mélodrame
de l’Espagnol Pedro Almodovar “Todo sobre mi madre” (Tout sur ma mère)
a remporté le premier vrai succès critique et public de ce
52ème festival, par contre le temps fort de cette première
semaine de projections aura été sans conteste, la présentation
de la fresque historique “L’Empereur et l’Assassin” (The Emperor and the
Assassin) du cinéaste chinois Chen Kaige, déjà Palme
d’or à Cannes en 1993 avec “Adieu ma concubine”.
LA PUISSANCE ET LA VIOLENCE
“L’Empereur et l’Assassin” est une grande épopée historique
où se mêlent puissance et violence. Elle se déroule
au troisième siècle avant Jésus-Christ. A cette époque,
la Chine était divisée en sept royaumes, perpétuellement
en lutte. La grande ambition de Ying Zhen, roi de Qin, est de les réunir
en un seul empire pacifique - dont il serait le maître. Une femme
éprise de lui, la dame de Zhao (Gong Li), sert ses desseins en lui
proposant d’organiser un faux assassinat contre lui, qui rallierait les
autres royaumes à sa cause et justifierait sa prise de pouvoir.
Mais Ying Zhen, qui a découvert entre-temps sa naissance illégitime,
ne tarde pas à se conduire en despote violent et met à sac
le royaume de la belle Zhao. Il deviendra le premier empereur de Chine.
Tout cela est présenté en un spectacle fastueux mis en
scène avec un luxe exceptionnel de couleurs, de lumières,
de châteaux, de chevauchées fantastiques, d’oriflammes, de
couloirs sombres, d’habits d’apparat flamboyants, de cérémonial
étincelant, de fureur et de sang. Un film étourdissant!
PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE:
MARISA PAREDES FAVORITE
Avec “Pas de lettre pour le colonel”, le cinéaste mexicain Arturo
Ripsein renoue avec le romancier colombien Gabriel Garcia Marquez en adaptant
librement un de ses classiques qui conte l’histoire d’un ancien combattant
de la révolution réduit à la misère. L’action
se déroule dans les années 40. Un colonel à la retraite
attend désespérément sa pension. Mais aucune lettre
n’arrive et il se retrouve réduit à la misère en compagnie
de sa femme Lola (Marisa Paredes). L’actrice espagnole concourt dans un
autre mélodrame “Tout sur ma mère” de son compatriote Pedro
Almodovar et prend, ainsi, une sérieuse option pour le prix d’interprétation
féminine du festival. Dans ce dernier personnage, Marisa Paredes
a toutes les frustrations d’une femme qui connaît la célébrité
et qui n’a aucun succès dans sa vie privée.
Egalement remarqué en compétition, “Le voyage de Felicia”
du réalisateur canadien d’origine arménienne Atom Egoyan,
grand explorateur des traumatismes du passé et des peines refoulées.
C’est une adaptation romanesque d’après William Trevor. Bob Hoskins
y interprète un homme solitaire et assez étrange qui héberge
des jeunes femmes sans domicile. C’est ainsi qu’il recueille Felicia (Elaine
Cassidy), une jeune Irlandaise venue en Angleterre rechercher le père
de l’enfant qu’elle attend. A partir de là, tout peut arriver.
Sur les marches du palais, l’équipe du film “Pola X” de Léos Carax avec Catherine Deneuve et Guillaume Depardieu. |
G.D.: Le réalisateur chinois de “L’Empereur et l’Assassin”, Chen Kaige et ses acteurs Gong Li et Li Xuejian. |
Festival-sur-mer loin des écrans avec l’actrice américaine Daryl Hannah. |
Youssef Chahine à Cannes pour son film “El Akhar” (L’autre) présenté en ouverture de la section: “Un certain regard”. |
L’actrice mexicaine d’origine libanaise, Salma Hayek. |
Les danseurs du Moulin Rouge sur les marches du palais des festivals avant la projection du film “Felicia’s journey” (“Le voyage de Felicia”) d’Atom Egoyan. |