par EDOUARD BASSIL |
“Jérusalem doit demeurer un carrefour
de paix”. C’est ce qu’a dit S.S. Jean-Paul II dans un message d’espoir
adressé lundi au congrès des patriarches et évêques
catholiques d’Orient siégeant à Fatka.
“La Ville sainte, centre du monde chrétien, ajoute le Souverain Pontife, est aussi patrimoine commun des croyants monothéistes et doit le rester pour tous les hommes de bonne volonté.” En ce qui concerne Jérusalem, le nouveau Premier ministre israélien, a tenu des propos graves qui donnent à réfléchir. “Cette ville restera unifiée, sous la souveraineté israélienne et la capitale éternelle d’Israël.” Benjamin Netanyahu, le “torpilleur de la paix” dont l’intransigeance n’avait d’égale que la félonie au cours des trois années où il est resté au Pouvoir, n’aurait pas dit mieux... Pourtant, Ehud Barak s’est engagé “à marcher sur les traces de Yitzhak Rabin” et, à ce propos, il a proclamé, dès son élection, “qu’aucune guerre ne sera plus délenchée à partir d’aujourd’hui”. C’est ce qu’on appelle souffler le chaud et le froid... “Les Israéliens veulent la paix; que fera Barak?”, demandons-nous ailleurs dans cette chronique. Le président Hoss donne la réponse à cette question “La paix, dit le Premier ministre, n’est pas liée aux résultats des élections israéliennes, mais dépend de la position des grandes puissances et, spécialement, des Etats Unis.” “... Et de leur capacité d’exercer des pressions sur l’Etat hébreu pour le forcer à mettre fin à ses agressions contre le Liban et à évacuer les portions de son territoire que “Tsahal” occupe, illégalement, jusqu’à nos frontières internationalement reconnues, celles de juin 67, conformément à la résolution 425”. Justement, Barak promet de les évacuer d’ici à douze mois. Peut-on lui faire confiance? |