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Vieille rue de Hanovre. |
Le monde du travail du futur. |
Hanovre, petite agglomé-ration tranquille du centre de l’Allemagne,
où abondent lacs et parcs verdoyants, est aussi une ville qui accueille
chaque année des milliers d’hommes d’affaires à la recherche
de la technicité et de l’innovation. Un mariage d’art et d’argent,
étonnant de charme et de modernisme.
A Hanovre où les musées et les concerts pullulent, l’art
chante dans la rue. Aux abords des universités, face aux grands
édifices, au détour d’une ruelle sinueuse, des sculptures
modernes de grande valeur, décorent les places. Même les stations
de bus sont des œuvres originales que le passager découvre au gré
du charmant métro-tramway qui, tantôt, file sous terre et,
petits bonheurs inattendus, tantôt émerge soudain pour sillonner
la ville au soleil, s’arrêter aux feux de signalisation et dévoiler
à ses passagers, l’intimité des rues passantes et des quartiers
résidentiels.
Plus vers l’intérieur, après l’agitation matinale du
plus ancien marché aux puces de l’Allemagne, le vieux Hanovre semble
se reposer au cœur de ses bâtisses rénovées pour la
plupart. Bien que la Deuxième Guerre mondiale ait détruit
la ville à plus de 80%, ses habitants ont reconstruit leurs demeures
et monuments, souvent en allégeant le style baroque, mais en gardant
leur cachet de la basse Saxony dont Hanovre est la capitale. Petits cafés
où la bière coule à flot (avec des spéciaux
“Happy hours” durant lesquels la boisson est à moitié prix!),
orgues de barbarie, boutiques typées, cyclistes tranquilles ajoutent
au charme d’une agglomération urbaine dont le pouls bat au rythme
du passé...
Bien qu’à deux rues de là, au détour d’une flânerie
incertaine, la jeunesse n’est pas loin, vive et enjouée, broc en
main, jouant du jazz, essayant de nouvelles voitures électriques
ou participant à des matches de volley-ball improvisés sur
des terrains aménagés pour l’occasion sur du sable.
La ville, de 500.000 habitants, bien achalandée en restaurants
et magasins luxueux l’est surtout en espaces publics et verts, l’emploi
de la bicyclette décongestionnant beaucoup le trafic. Et quittant
la bande rouge qui serpente sur les rues piétonnes et les trottoirs
des grands boulevards, accompagnant le touriste dans sa découverte
de la cité, le menant de l’Opéra au parlement, en passant
par l’imposant hôtel de ville à l’ascenceur panoramique, c’est
en suivant un périphérique de sentier cyclable que l’on accède
à un autre centre d’attraction: Le zoo.
De notoriété mondiale, le zoo de Hanovre est un enchantement
grâce aux nombreux espaces de vie naturels reconstitués. A
l’intérieur d’un circuit surprenant et imprévisible, le promeneur
passe du palace hindou où se prélassent des éléphants,
à la savane africaine où gambadent en toute liberté
(semble-t-il) tigres et lions. De la jungle des singes, au géant
aquarium humide des reptiles, un monde de sensations et d’expériences
qui va du camp indien à la ferme typique, aux toits en tuile tombants
à terre. Un monde où entre marchands de glace, de frites
et de saucisses, la foule bigarrée, pareille à tous les peuples
tranquilles, se détend paisiblement, au cœur de la nature.
Un peu plus loin, pourtant, entre jardins de tulipes et bassins de
nénuphars, la ville reçoit des congressistes venus de partout...
Immeubles futuristes, centres de congrès sophistiqués, halls
de conventions, stades couverts... c’est aussi le centre des affaires où,
depuis un demi-siècle, les deux mots Hanovre et foire sont désormais
inséparables.
SITE DES SALONS
C’est, en effet, à quelques minutes du centre-ville, que s’étale
le numéro un mondial des salons internationaux. Imposante et futuriste,
Hanovre semble ici pousser la porte du XXIème siècle.
Sur 1.000.000 de m2, sont organisées plus de 50 foires internationales
par an attirant plus de 28.000 exposants et quelque 2,5 millions de visiteurs
venant d’une centaine de pays. Les 27 halls d’expositions d’une superficie
de 456.000 m2, jouxtent un centre de congrès qui abritent 32 salles
de conférences, 46 restaurants pouvant asseoir 20.000 personnes
et des parkings d’une capacité de 45.000 voitures. Des chiffres
mirobolants que la visite, en car, du site vient visualiser. On comprend
mieux, alors, pourquoi la plus célèbre foire du monde de
l’industrie, Hannover Messe, a fait rentrer Hanovre dans le Livre Guinness
des records et pourquoi cinq des dix plus grands salons internationaux
s’y tiennent: CeBit-télécommunications, EMO-machineries et
appareillages, IAA Commercial Vehicules, etc. Domotex (tapis et recouvrement
des sols), Biotechnica, Agritechnica, Ligna (industries du bois)... une
ligne de salons diversifiés et spécialisés qui mobilisent
plus de 600 employés et 60 représentants à l’étranger.
Avec un chiffre d’affaires de 480 millions de marks, la société
exploitante offre un stock immense de savoir-faire et d’expertise. Lieu
de rencontre idéal pour relever les défis des marchés
mondiaux en continuelle et féroce compétition, le centre
des foires de Hanovre jouit d’une infrastructure à la pointe de
la technologie. A l’intérieur d’un complexe à l’architecture
high-tech, plus de 23.000 journalistes peuvent couvrir, instantanément
et sur tout le globe, les derniers événements qui se déroulent
sur place. Détail d’importance quand on pense à l’exposition
universelle de l’an 2000 pour laquelle l’Etat allemand a prévu 100
millions de deutsche marks pour organiser mais, aussi, moderniser, agrandir
(plus de 600.000 m2 d’ajout) et rendre accessibles ses terrains.
Le pavillon américain.
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Le pavillon hollandais.
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EXPO 2000: HUMANITÉ, NATURE ET TECHNOLOGIE
Du 1er juin au 31 octobre 2000, Hanovre invite la planète entière,
préoccupée par la rareté des ressources et l’explosion
démographique, à voir apparaître le nouveau monde,
celui des défis imposés à ses six milliards d’habitants
dans leur lutte pour préserver un environnement que la technologie
sauvage risque de détruire.
L’idée des expositions n’est pas neuve. Elle date de la moitié
du XIXème siècle. La première eut lieu à Londres
en 1851. Depuis, les grandes capitales ont reçu 23 autres, les trois
dernières étant celles de Montréal en 1960; d’Osaka,
en 1970 et de Séville, en 1992.
A mi-chemin entre la foire industrielle et le parc d’amusement, Hanovre
a été retenue, en 1990 par le Bureau international des expositions,
à Paris, pour recevoir la première exposition du siècle,
principalement pour son thème porteur et, surtout, pour les solutions
globales qu’elle apporte dans le respect de l’environnement et la préservation
des ressources.
Accompagnés notamment de Twipsy, la mascotte de l’expo, (créée
par l’Espagnol Javier Mariscal qui symbolise l’enthousiasme, la bonne humeur
et, surtout, l’affection, le nouvel esprit des expos universelles), un
tour sur le futur site de l’expo 2000 et de sa maquette nous fait mieux
comprendre le choix de son logo qui signifie pulsion et technologie. Un
véritable bond dans l’avenir.
Notre collaboratrice Gisèle Eid avec
Mme Ursula Schörcher, présidente
du Conseil national du Tourisme.
L’ALLEMAGNE DANS TOUTE
SA MODERNITÉ ET SA TECHNOLOGIE
A l’expo 2000, cinquante ans après sa création et dix
ans après la chute du mur de Berlin, l’Allemagne se découvre
aux yeux du monde entier dans toute sa modernité.
Sur un terrain immense, se dressent et se construisent des bâtiments
gigantesques et des édifices étonnants. Salle énorme,
trois fois et demie plus grande qu’un stade de football, construite sans
pilier de soutènement; dôme multifonctionnel d’une contenance
de 60.000 personnes, aussi grand que la Place du Vatican à Rome;
pont à piétons de 350m, en vitre et couvert, suspendu à
30m du sol, (skywalk); toits incurvés pour suivre et atténuer
l’effet du vent; bâtiments en vitre complètement isolés
et chauffés au soleil; redistribution de l’énergie éolienne;
colonnes de lumière sur 130m de long; avenue (des arbres unis) de
333 sortes d’arbres; ponts innombrables reliants tous les bâtiments;
chantiers divers: d’une station de métro (accessible directement
de l’aéroport), d’une gare routière... Toute une organisation
pour “monter” une ville, avec son infrastructure la plus respectueuse de
l’environnement en moins d’un an. Mais les responsables sont confiants,
la précision et la rigueur allemandes seront encore une fois au
rendez-vous.
Sur le site, l’expo 2000 semble être une expérience unique
où 189 nations et organisations vivront, sous quatre aspects différents,
le quotidien du village global face à son futur.
Les pavillons des États:
représentativité et originalité
Plusieurs pays auront leur propre pavillon, certains s’uniront et d’autres
seront présents plus modestement. Les pavillons rivalisent de créativité:
• Le pavillon japonais, construit entièrement avec du papier
de 12cm compressé, (accepté par les régulations allemandes!)
attestera du progrès de la science.
• Le Népal, le toit du monde, fera appel à 800 personnes
pour construire son pavillon qui symbolisera la cohabitation des religions
hindoue et bouddhiste.
• Le pavillon des Emirats arabes unis (5.810m2) nécessitera
un avion Jumbo de sable et une caravane de chameaux qui fera le trajet
à travers l’Allemagne.
• Le pavillon américain, énorme, reproduira entre autre
une ville typique du Midwest.
• Le pavillon hollandais, en sandwich, où seront plantés
5.000 plants de tulipes, symbolisera la diversité écologique
du monde sur un espace de 6.500m2, répartis sur six niveaux: une
forêt, un paysage de dunes... Le clou étant un lac sur le
toit.
• Le pavillon allemand ouvert en guise d’accueil, construit avec du
bois et du verre préfabriqué, comportera plusieurs ponts
qui s’ouvriront sur un écran géant projetant toutes les facettes
des seize Etats de la Fédération allemande.
• Le pavillon hongrois sera constitué de deux gigantesques mains
ouvertes qui symbolisent son ouverture.
• Les Iles du Pacifique reconstitueront les terres entourées
d’eau...
MUSIQUE ET CULTURE:
LÀ OÙ LES PEUPLES SE RENCONTRENT
Plus de 18.000 événements et manifestations culturels
de dimension planétaire seront organisés quotidiennement.
Chaque jour sera désigné comme le jour national d’un pays
(2 juillet, jour du Canada; 4 juillet, jour des Etats-Unis, etc...) mais
on y trouvera aussi:
• Toutes les expressions de l’art visuel et du design “in-between architecture”
à travers tout le site de l’expo.
• Plus de 7.000 animations gratuites dans les rues, musique en plein
air, expériences stimulantes et stations de jeux pour enfants, musiques
folkloriques et sports traditionnels du monde, orchestres de jeunes, festivals,
spectacles de danse, de théâtre, de magiciens, représentations
de toutes sortes.
• Journées à thème (concerts d’enfants le 20 septembre,
Journée internationale de l’enfance); spectacles multimédia
spectaculaires le jour de l’inauguration (1er juin); concert conjoint des
Scorpions - fameux groupe rock allemand - avec l’Orchestre philharmonique
de Berlin (27 juin); journée de Bach dont on célèbre
le 250ème anniversaire (7 juin); journée des percussions
(16 août); musique des étoiles, galaxies et utopies (10 août);
la nuit des nuits (21 juin) à l’occasion du jour le plus long avec
musique non-stop.
• Un hall énorme servira de disco où la plus grande “party”
du monde aura lieu durant 153 jours.
• Tous les soirs une “Flambée”, ensemble féerique de
feux d’artifice, de rayons laser et de sauts périlleux.
En bref, une fête continue pour célébrer le nouveau
millénaire et prouver que la fantaisie et la créativité
sont les ressources les plus précieuses de l’humanité.
Les pavillons à thèmes.
LES GÉANTES EXPOSITIONS À THÈMES: AVENTURE DU
XXIème SIÈCLE NAISSANT
Sur plus de 100.000m2, les visiteurs sont invités à expérimenter
les différentes solutions à leurs problèmes à
travers onze expositions. Vivre, manger, se déplacer, survivre à
la propagation des épidémies, dans les méga-métropoles
de plus de 40 millions d’habitants, au sein de la globalisation de l’économie,
avec l’intelligence artificielle des cerveaux informatiques, etc. L’idée
de l’expérimentation de nouvelles technologies, issue des recommandations
du sommet de la Terre de Rio de 1992 aborde les thèmes de l’environnement
(protection, paysages et climat), la nutrition (un énorme œuf représentant
ce thème), la santé (un lac artificiel et des transats tout
autour introduisent la notion de détente, idée japonaise!),
l’énergie (son utilisation optimale), la communication (ou sa redéfinition),
la mobilité (de la roue aux vaisseaux spatiaux), l’avenir du travail
(sa réinvention avec d’autres concepts).
L’exposition à thèmes c’est, aussi, la Planète
des visions où, par des effets spéciaux, le visiteur effectue
un voyage à partir de la Tour de Babel vers le nouveau monde des
utopies, c’est le XXIème siècle, où la visite d’un
musée de projections montrera de quoi sera fait le siècle
prochain; c’est aussi l’Humanité, la connaissance de soi à
travers l’œil des autres; enfin, les besoins vitaux (amour? eau? toit?)
qui révèleront les différents besoins des peuples;
surtout, les clivages profonds entre riches et pauvres dans ce village
global qu’est la Terre.
La planète des visions. |
Recherche architecturale dans les stations de tramway. |
PROJETS DU MONDE: LES IDÉES
SONT LA MATIÈRE PREMIÈRE DU FUTUR
L’idée de réserver une section aux projets du monde entier
est une nouveauté dans le concept des expos universelles. Plus de
1.000 projets ont été proposés. 387 projets internationaux
et 288 allemands ont été retenus, jusqu’à maintenant.
Tous innovateurs, ils proposent des solutions inédites respectant
l’écologie, les besoins économiques mais, aussi, les cultures
de chaque pays. Ils résument l’idéologie du début
du XXIème siècle: penser globalement et agir localement.
Comment, par exemple, produire sa propre énergie du fond de son
village (Tanzanie), récolter l’eau de la rosée (Chili), faire
fonctionner une radio à l’énergie solaire en pleine Amazonie...
C’est le futur mis en pratique de l’Alaska aux îles Fidji.
Si Bosh, BMW, Merck, Siemens, Mercedes, Hugo Boss... sont autant de
noms connus synonymes de qualité et de fiabilité, le XXVème
congrès touristique allemand de Hanovre n’y fera pas exception.
L’expo 2000 est bien le tour du monde en deux, trois jours et un bond
(optimiste) dans le futur. Evénement de taille, il était
bien normal que les autorités allemandes y mettent tout leur poids.
En commençant déjà par simplifier à l’excès
son adresse électronique http://www.expo2000.de et son numéro
de téléphone 0-2000 de l’Allemagne et 49-2000, de l’étranger,
par prévoir des stations de train (à grande vitesse), de
métro, une ligne d’autobus, un accroissement dans l’hébergement
hôtelier et touristique, etc.
Et pour mieux “vendre” le grand événement international
de l’an 2000, tous les atouts touristiques de l’Allemagne ont été
mis en valeur:
• Les séjours historiques dans les forteresses médiévales
des alentours.
• La cuisine gastronomique connue pour ses spécialités.
• Les SPA, centres de thalassothérapie et de détente.
• Le 200ème anniversaire de la mort de Goethe (cette année
déjà).
• Le 250ème anniversaire de la mort de Bach et toutes les nouvelles
adaptations modernes du musicien le plus joué.
• Le 600ème anniversaire de Gutemberg, premier grand innovateur
et communicateur (avec l’invention de l’imprimerie).
• Les tournées romanesques dans les châteaux et cathédrales.
• La 2000ème célébration de la passion du Christ
à Oberammergau.
• L’opéra Ludwig II, dans la ville de naissance du roi, Francfort.
Même l’invention du plaisir de voyager est une occasion de fêter
en Allemagne!
Sous la présidence de Mme Ursula Schörcher, présidente
du Conseil national du Tourisme, les organisateurs du congrès ont
encore fait honneur à la réputation de savoir-faire et de
compétence allemande. A la foire, tout ce qui se rapprochait de
près ou de loin au marché touristique était là.
Des voitures de location, aux chaînes d’hôtel, en passant par
les agences touristiques, les croisières... et, bien-sûr,
en tête de liste, le stand d’un des plus grands sponsors, Lufthansa,
l’une des plus prestigieuses compagnies d’aviation, déclarée
transporteur officiel de l’expo 2000. Elle mérite bien son titre,
lourd de conséquences, puisqu’elle a augmenté substan-tiellement
ses vols vers Hanovre (où un nouveau terminal à l’aéroport
est cons-truit).
Lufthansa trans-porte 44 millions de voyageurs (pour 1998) vers 323
destinations dans 88 pays. Chiffre énorme qui l’est encore plus,
si on compte celles de la Star Alliance, la joint-venture la plus solide
dans le monde de l’aviation, dont Lufthansa est l’un des principaux partenaires.
La Star Alliance comporte la SAS, Thai, United, Air Canada, Varig et, dernièrement
(mars 99), Air New Zealand et Ansett Australia et, dès octobre prochain,
ANA (la compagnie japonaise). Cela signifie, entre autres, pour les passagers
de Lufthansa, 760 destinations desservies dans plus de 116 pays, un check-in
à tous les guichets de l’alliance et l’avantage, pour ceux qui prennent
l’avion fréquemment, de pouvoir cumuler des points pour son programme
Miles and More.
Ce succès et cet accroissement dans le nombre de ses passagers
(+10% pour l’année écoulée, dont +20% au Moyen-Orient,
rien que pour le premier trimestre 1999), la Lufthansa la doit aussi à
des vols impeccables sur toutes les lignes et à une amélioration
constante de la qualité de son service.
Au Liban, après quelques années de guerre, elle reprend
en force ses activités: accès rapide à la réservation,
service de transport, vente électronique, coopération avec
la MEA pour mieux desservir les correspondances des vols transatlantiques,
etc.
Mais si Lufthansa, professionnellement, est parmi les leaders mondiaux
dans le monde aéronautique, c’est, aussi, le premier contact de
l’étranger avec le tourisme allemand et autant de voyages de rêve.