ROULA AZRAK: “UN MILIEU POÉTIQUE”
Suggérer la vie d’un milieu poétique à l’aide
des éléments les plus familiers: paysages, personnages, nature
morte... C’est ce à quoi Roula Azrak aspire.
Affranchie de tout souci littéraire, elle se laisse aller à
exécuter le morceau pour le morceau et sa technique reste toujours
de bon aloi. Le rythme linéaire des contours et des formes compte
beaucoup pour elle.
Faisant appel à un minimum de symboles et de motifs, surtout
dans les dessins, elle atteint à une diversité dans l’arabesque,
qui retient l’attention. Ainsi, les compositions lui permettent un inventaire
de formes dont se dégagent des rythmes alternés ou répétés
dont les couleurs, les contrastes et les accords engendrent des variations
rigoureusement calculées.
Chaque peinture est une combinaison de plans vivement colorés
aux contrastes sourds ou sonores, au dessin affirmé, rythmé
par le jeu des traits, des lignes et des arabesques, une réalisation
où l’on sent la volonté tendue, non l’effort, un équilibre
entre la raison et l’instinct.
ANDRÉE CHAMI HADDAD:
“TRANSPARENCE DE LA TOUCHE, LÉGÈRETÉ DE LA
COULEUR”
Cette artiste se rapproche de l’école impressionniste parce
qu’elle a le goût de saisir le mouvement dans ce qu’il a d’instantané.
Elle a le souci de la représentation réelle. Sa division
de la couleur ne va jamais, toutefois jusqu’à l’éparpillement.
Elle est coloriste avec la ligne. Elle dessine et la couleur vient
compléter, par sa réalité matérielle et permanente,
ce que le dessin a saisi de la réalité mouvante. Le dessin
est pour elle, le fruit d’une observation rapide, la mémoire d’un
coup d’œil. La peinture est le résultat d’une suite de constatations,
mais demande les mêmes qualités d’invention. Dans la
couleur, elle cherche autre chose que la tonalité locale et le moyen
de caractériser un volume. La couleur anime la surface des éléments
et des formes, accroche la lumière.
La peinture d’Andrée Chami se caractérise par la transparence
de sa touche et la légèreté de la couleur.
CARLA SAYAD:
“UNE EXPRESSION AU-DELÀ DU RÉEL”
La détermination de Carla Sayad de vivre son art se traduit
par son langage plastique, un langage qui recourt, essentiel-lement, à
la technique du collage et des mixed media.
Elle recompose les mini-fragments d’images, de textes, de coupures
de journaux, etc... dans l’espace pictural et élargit le champ de
ses compositions totalement surréalistes. Elle condense dans les
limites du schéma visuel les éléments de l’apparence,
créant une correspondance entre sens et sentiment, une fusion assez
complexe d’espace et de temps.
Dans chacune de ses réalisations, elle essaye de raconter le
cheminement de ses sentiments et fantasmes. Chacune de ses œuvres semble
une démonstration autant qu’une effusion.
Andrée Chami Haddad: Transparence de la touche, légèreté de la couleur.
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Carla Sayad: Son langage recourt, essentiellement, à la technique du collage. |