“Des
consultations sont en cours en vue de la tenue d’un sommet des Etats arabes
concernés par le processus de paix au P.O.”, à révélé
le président Hosni Moubarak, le lendemain de l’accession de Ehud
Barak à la présidence de Conseil en Israël. Le président
Lahoud s’est empressé de réaffirmer l’attachement du Liban
aux constantes et aux principes définis à la conférence
du Madrid. De plus, il est prêt à toute coordination interarabe,
à condition que l’unanimité soit assurée
à l’avance.
Notre photo: le président Lahoud recevant l’ambassadeur
US, optimiste quant au processus de paix au P.O.
Dès l’élection de Ehud Barak, un courant arabe s’est dessiné
favorable à la tenue d’un sommet aux fins d’adopter une ligne de
conduite commune, en prévision de l’éventuelle reprise des
négociations de paix.
Le président égyptien Hosni Moubarak, a révélé
l’amorce de concertations, en vue d’une rencontre au sommet qui devrait
rassembler, à son avis, “les Etats arabes directement concernés
par le processus de paix”, ou ce qu’on appelle les “pays de l’étau”,
à savoir: le Liban, la Syrie, l’Egypte, la Jordanie et l’Autorité
palestinienne.
Il s’agit donc dans l’optique du Raïs, d’un “sommet res-treint”,
son élargissement ris-quant de compliquer la situation, en raison
des dissensions inter-arabes qu’il n’est pas besoin de rappeler. Il suffit
de mentionner que des Etats membres de la Ligue boycottent même les
com-pétitions sportives, si certains de leurs partenaires y participent!
Pourtant, le Dr Esmat Abdel-Majid, secrétaire général
de l’organisme panarabe a rappelé, récemment, dans une
conférence donnée à l’université de Balamand
(dont on peut lire un condensé ailleurs dans cette livraison), “la
nécessité de trouver une plateforme commune pour nos intérêts
et nos objectifs”. Et d’ajouter: “Aucun dialogue ne peut être fructueux
avec les blocs internationaux, sans un dialogue interarabe basé
sur la franchise et la transparence”.
Il a dit encore: “Il faut réaliser une coordination parfaite
entre les parties arabes directement concernées par les négociations
de paix”.
A Beyrouth, les millieux gou-vernementaux n’ont pas encore été
informés des concertations en cours, l’idée n’ayant pas dépassé
le cadre médiatique.
Mais le Liban officiel a, d’ores et déjà, défini
sa position: il est disposé à toute coordination entre les
capitales concernées, Damas en tête, à condition que
l’unanimité soit assurée à l’avance. Le chef de l’Etat
a explicitement déclaré son attachement aux constantes et
aux principes proclamés à la conférence de Madrid
qui exigent, principalement la restitution des territoires illégalement
occupés (ou annexés), la reconnaissance du droit au retour
des réfugiés palestiniens et, en ce qui concerne le Liban,
naturellement, l’application indonditionnelle de la résolution 425
du Conseil de Sécurité.
Cela dit, il faut reconnaître que le climat diplomatique a changé
dans la région depuis l’accession de Barak à la présidence
du Conseil en Israël. Il faut, sans doute, attendre la constitution
du nouveau Cabinet israélien pour pouvoir porter un jugement sur
l’étape future.
A ce propos, il importe de s’arrêter aux prédictions optimistes
de l’ambassadeur US à Beyrouth, d’autant que selon certains
recoupements, Ehud Barak se serait engagé auprès de Washington,
à reprendre les négociations de paix avec le Liban et la
Syrie, à partir du point où elles avaient abouti en 1996.
Et, aussi, à tenir les promesses de retraits (du Liban-Sud, du Golan
et d’ailleurs) faites par ses prédécesseurs travaillistes. |