La visite effectuée par le chef du gouvernement durant le week-end à  Koweit, a été autant réussie et fructueuse que celle l’ayant conduit, précédemment du Caire à Doha, Abou-Dhali et Ryad.
Le président Hoss est re-venu satisfait de ses entre-tiens avec les responsables koweitiens qui ont confirmé leur soutien au Liban - à l’instar des quatre autres Etats arabes - et leur disposition à coopérer avec notre pays dans les divers domaines, à commencer par les secteurs économiques, productifs et de la reconstruc-tion.
En effet, le Fonds kowei-tien pour le développement (F.K.D.) a promis 200 millions de dollars à verser en trois annuités, en vue de financer divers projets d’infrastruc-ture routière et hydraulique.
Au préalable, le Premier ministre avait exposé au directeur du F.K.D. et aux hommes d’affaires koweitiens au cours d’une réunion de travail, la politique officielle de l’Etat et les principes de base conformément auxquels il agit aux plans économique, financier et social: respect de la propriété privée, attachement au secret bancaire et à l’économie libérale, priorité aux questions sociales et aux secteurs productifs, ceux de l’industrie et de l’agriculture en tête, ainsi que les possibilités d’investissements.
De plus, il les a informés de la décision prise par le gouvernement de réduire de 16 à 5% la taxe d’enre-gistrement des biens-fonds acquis par des non-Libanais.
Une délégation de l’émirat, apprenons-nous, viendra à Beyrouth le mois prochain, à l’effet de poursuivre les pourparlers bipartites.
Le président du Conseil a tenu à ses interlocuteurs de la principauté, le même discours qu’à leurs homologues dans les autres capitales arabes. “Les difficultés auxquelles nous sommes confrontés sont les séquelles de la guerre. Nous disposons de la vision et de la détermination qui nous permettront de les aplanir.”
Il y a lieu de signaler que les réformes entreprises par le “Cabinet des 16” à l’instigation du chef de l’Etat, en vue d’assainir l’adminis-tration publique, de mettre un terme au gaspillage et de réduire le définit budgétaire, ont été favorablement accueillies par les dirigeants koweitiens, comme par ceux des  capitales ayant figuré sur l’itinéraire du périple de M. Hoss, dans l’idée qu’elles atténueront les “contraintes bureaucratiques (entendre par là la routine administrative). Celles-ci faisaient l’objet jusqu’ici d’objets de plaintes de la part des ressortissants arabes, parce qu’elles retardaient l’accomplissement des formalités.
Ainsi, au terme de la tournée du président du Conseil, la plupart des organismes arabes de financement: Fonds koweitien de développement, fonds émirati et qatoriote, Fonds monétaire arabe, se sont engagés à fournir à notre pays une assistance dont il a besoin pour surmonter les lourdes charges léguées par des années d’insécurité et d’instabilité inhérentes aux douloureux événements.