ÉLECTION AU LIBAN DE MISS EUROPE 1999

Les beaux jours de l’avant-guerre seraient-ils de retour? On dirait, puisqu’une vieille tradition des années 60 d’élire Miss Europe au Liban, sera rééditée  cette année en beauté et en force. Quarante-deux délégations venues de toute l’Europe éliront la plus belle fille  au Beirut Hall, le 25 juin et le Comité international organisateur, le “Mondial Events Organization”, célébrera les cinquante ans de son institution dans notre pays.
Rencontre exclusive avec son président et son fondateur, M. Roger Zeiler.

Pourquoi avoir choisi le Liban pour cette double occasion?
Parce que j’adore ce pays, son art de vivre, sa chaleur, son don incomparable de l’hospitalité. Parce que j’y ai beaucoup d’amis. Je suis heureux de pouvoir le faire découvrir à toutes ces jeunes filles d’Europe.
N’êtes-vous plus jamais revenu au Liban, depuis les années 60, époque où vous organisiez les concours au Liban?
Si, en 1974, quand j’ai essayé de lancer le salon de la mode européenne à Beyrouth. Mais vu les événements qui ont suivi, le salon a dû être transféré au Caire pour deux ans; puis, à Dubaï. Il y est toujours. Je voudrais relancer quelque chose au Liban. Je suis, d’ailleurs, un admirateur de la reconstruction du pays. Je la trouve inhabituelle, rapide...
Comment se fait-il que vous soyez là aujourd’hui?
C’est sur l’instigation de M. Antoine Maksoud à qui j’ai donné les licences pour faire représenter les “miss” du Liban aux concours de beauté. Miss Liban a été, par exemple, au concours de “Miss International” au Japon qui regroupe plus de 60 pays. L’élection de “Miss Europe” est un grand événement; il sera retransmis par satellite grâce à la LBCI. Le concours sera relayé par plus de quinze chaînes européennes.


Alain Delon en compagnie de
Miss Grèce qui vient d’être élue reine.

Quel avantage pour les “miss” de venir au Liban?
Celui de visiter le pays, de participer à beaucoup de festivités et le plaisir de recevoir beaucoup de cadeaux. Chacune d’elles va offrir un cadeau de son pays au ministre du Tourisme qui, à son tour, leur en remettra un. Un programme très chargé, culturel, touristique, gastronomique, est prévu...
Vous qui les avez suivies depuis si longtemps, “les filles”, seraient-elles de plus en plus belles?
Oui, c’est sûr. Les techniques de la beauté se sont perfectionnées, la haute couture, les contacts avec les coiffeurs... D’ailleurs, elles ont toutes fait des études poussées, ce qui leur confère plus de personnalité, donc plus de beauté.
Quels sont les âges limites pour être “miss”?
C’est en général, une règle commune à tous les pays: elles doivent avoir entre 18 et 25 ans et même pour certains pays, 24. Seules l’Autriche et la Russie sont représentées par des jeunes filles de 17 ans.
Comment les encadrez-vous?
Elles vont vivre ici comme au collège, chapeautées par des hôtesses. Les règlements sont très sévères. Elles n’ont pas le droit, par exemple, d’accepter des invitations privées. D’ailleurs, elles n’en éprouvent pas le besoin. Elles sont tellement contentes de se retrouver avec d’autres camarades de leur âge qui viennent d’autres pays et de partager l’expérience de 42 pays et 25 langues.


M. Zeiler répondant aux
questions de notre collaboratrice.

A l’occasion du 50ème anniversaire, prévoyez-vous quelque chose d’autre que le concours habituel?
Oui. La cérémonie, placée sous le patronage du ministre du Tourisme, se déroulera en présence de plusieurs lauréates des années précédentes et même avec un peu de chance, avec la première Miss Europe.

***

Le Comité international “Mondial Events Organization” (MEO) a été constitué en 1948 avec la première élection de Miss Europe. Avec Jacqueline Donny, le rêve d’être “la plus belle” devient réalité. La MEO a lancé aussi:
l Miss World à Londres par Mecca Ltd, en 1953;
l Miss Universe à New York en 1954, par la Société Miss Universe;
l Miss International à Long Beach, en 1961, reprise par une association culturelle japonaise Kokusai Bunka Kiokai;
l Miss Nations en 1960 à Palma de Majorque (maintenue jusqu’en 1980).

GISELE EID

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