Pourquoi avoir choisi le Liban pour cette double occasion?
Parce que j’adore ce pays, son art de vivre, sa chaleur, son don incomparable
de l’hospitalité. Parce que j’y ai beaucoup d’amis. Je suis heureux
de pouvoir le faire découvrir à toutes ces jeunes filles
d’Europe.
N’êtes-vous plus jamais revenu au Liban, depuis les années
60, époque où vous organisiez les concours au Liban?
Si, en 1974, quand j’ai essayé de lancer le salon de la mode
européenne à Beyrouth. Mais vu les événements
qui ont suivi, le salon a dû être transféré au
Caire pour deux ans; puis, à Dubaï. Il y est toujours. Je voudrais
relancer quelque chose au Liban. Je suis, d’ailleurs, un admirateur de
la reconstruction du pays. Je la trouve inhabituelle, rapide...
Comment se fait-il que vous soyez là aujourd’hui?
C’est sur l’instigation de M. Antoine Maksoud à qui j’ai donné
les licences pour faire représenter les “miss” du Liban aux concours
de beauté. Miss Liban a été, par exemple, au concours
de “Miss International” au Japon qui regroupe plus de 60 pays. L’élection
de “Miss Europe” est un grand événement; il sera retransmis
par satellite grâce à la LBCI. Le concours sera relayé
par plus de quinze chaînes européennes.
Alain Delon en compagnie de
Miss Grèce qui vient d’être élue
reine.
Quel avantage pour les “miss” de venir au Liban?
Celui de visiter le pays, de participer à beaucoup de festivités
et le plaisir de recevoir beaucoup de cadeaux. Chacune d’elles va offrir
un cadeau de son pays au ministre du Tourisme qui, à son tour, leur
en remettra un. Un programme très chargé, culturel, touristique,
gastronomique, est prévu...
Vous qui les avez suivies depuis si longtemps, “les filles”, seraient-elles
de plus en plus belles?
Oui, c’est sûr. Les techniques de la beauté se sont perfectionnées,
la haute couture, les contacts avec les coiffeurs... D’ailleurs, elles
ont toutes fait des études poussées, ce qui leur confère
plus de personnalité, donc plus de beauté.
Quels sont les âges limites pour être “miss”?
C’est en général, une règle commune à tous
les pays: elles doivent avoir entre 18 et 25 ans et même pour certains
pays, 24. Seules l’Autriche et la Russie sont représentées
par des jeunes filles de 17 ans.
Comment les encadrez-vous?
Elles vont vivre ici comme au collège, chapeautées par
des hôtesses. Les règlements sont très sévères.
Elles n’ont pas le droit, par exemple, d’accepter des invitations privées.
D’ailleurs, elles n’en éprouvent pas le besoin. Elles sont tellement
contentes de se retrouver avec d’autres camarades de leur âge qui
viennent d’autres pays et de partager l’expérience de 42 pays et
25 langues.
M. Zeiler répondant aux
questions de notre collaboratrice.
A l’occasion du 50ème anniversaire, prévoyez-vous quelque
chose d’autre que le concours habituel?
Oui. La cérémonie, placée sous le patronage du
ministre du Tourisme, se déroulera en présence de plusieurs
lauréates des années précédentes et même
avec un peu de chance, avec la première Miss Europe.
***
Le Comité international “Mondial Events Organization” (MEO) a
été constitué en 1948 avec la première élection
de Miss Europe. Avec Jacqueline Donny, le rêve d’être “la plus
belle” devient réalité. La MEO a lancé aussi:
l Miss World à Londres par Mecca Ltd, en 1953;
l Miss Universe à New York en 1954, par la Société
Miss Universe;
l Miss International à Long Beach, en 1961, reprise par une
association culturelle japonaise Kokusai Bunka Kiokai;
l Miss Nations en 1960 à Palma de Majorque (maintenue jusqu’en
1980).