Si la haute couture ne fait pas gagner d’argent aux créateurs,
il n’en est pas de même pour leurs collections de prêt-à-porter
attendues par une clientète fournie, disséminée aux
quatre coins du monde. Galliano brille au firmament des grands stylistes.
Créateur adulé surtout par les riches Américaines,
il a offert un défilé sublime.
Rien ne rebute ses ciseaux: ni les matériaux transparents, ni
les lainages qu’il fait cohabiter gracieusement. On l’attendait tourné
vers le futur, Galliano allait-il exploser, fracasser l’image de Dior ou
la réinventer? Dans la désinvolture d’une silhouette modernisée
par des jupes souples, des tenues aériennes malgré la saison,
le styliste a créé une silhouette, a taxé sur la féminité,
les mousselines délicates dévoilant les jambes, les jupes-enveloppes
montrant juste ce qu’il faut, des robes réfractant la lumière.
Utilisant la maille d’Aran, la fourrure, le tricot, oubliant folklore
et musées, Galliano descend de son olympe pour brosser une collection
où le jour l’emporte sur le soir. Ce créateur de toutes les
audaces, tricote un hiver doux, pour une femme d’aujourd’hui amoureuse
de tous les mixages.
Priorité à la féminité et aux accessoires.