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BLANC: SYMBOLE DE PURETÉ
Pour un mariage à l’église, la mariée porte presque
obligatoirement la longue robe blanche, bien qu’aucune règle ne
l’impose. Il en a été ainsi pour Sophie Rhys-Jones, comme
pour toutes les mariées du monde.
Pourquoi le “blanc”?
Parce qu’on le considère comme symbole de pureté. En
fait, cette toilette est tellement seyante et flatteuse au teint que, symbolique
ou non, toutes les jeunes filles (et les moins jeunes) en rêvent.
Au début du siècle et jusqu’à tout récemment
encore, si le tissu n’en était pas absolument d’un blanc pur, on
se mettait à jaser ou à émettre des doutes sur la
conduite de cette demoiselle. De même, si la mariée avait
eu quelque “aventure” affichée ou connue, on la blâmait de
porter la “robe de pureté”. Et les commères de commenter:
“Elle ose”, au lieu de suivre et prier au cours de la cérémonie
nuptiale à l’église.
Aujourd’hui, la liberté des mœurs fait qu’on ne se formalise
et ne jase plus sur le symbole “blanc”, même si l’on sait que “Mademoiselle
la mariée” en robe blanche est depuis pas mal de temps “Madame”...
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CRAVATES EN COULEURS
La mode masculine vient, en général, de Londres et de
Rome. On a bien vu qu’au cours du mariage d’Edward, le marié lui-même,
ses témoins et les invités étaient en jaquette. (Veste
de cérémonie à pans ouverts et qui se prolongent par
derrière).
La majorité de ces messieurs ont choisi la tenue classique:
veste noire et pantalon rayé... Par contre, les gilets étaient
de toutes les couleurs, y compris celui du marié et de ses témoins,
frère et beau-frère, du plus beau jaune.
Le prince Charles avait, quant à lui, opté pour la tenue
entière gris tourterelle, très élégante aussi.
D’ailleurs, il y a longtemps que l’on n’avait vu le prince Charles d’aussi
bonne humeur apparente.
Le père de la mariée portait une cravate rouge, pochette
et fleur à la boutonnière de la même couleur. Le gris
des cravates était en minorité absolue... Partout, des jaunes,
des bleus, des bordeaux et les fleurs à la boutonnière n’étaient
pas blanches, mais de toutes les couleurs assorties aux cravates, rivalisant
de gaieté et de fantaisie.
Nul ne portait le smoking... et pour cause: il aurait risqué
d’être pris pour un des serveurs, la “cravate noire” ne devant jamais
être utilisée en ces circonstances.
Si les Libanais ne peuvent se permettre d’être en jaquette (étant
donné le coût prohibitif de cette tenue), qu’ils se marient
en simple costume de ville. C’est élégant, c’est simple et
non prétentieux.
Smoking à proscrire!
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OÙ EST DONC PASSÉ SAINT LOUIS?
Le 21 juin est bien connu dans le monde chrétien, comme la fête
de Saint Louis de Gonzagues, patron de la jeunesse.
C’est, aussi, le début de l’été. On lui a superposé
la fête des Pères, ce qui n’est pas mal du tout, car les jeunes
ont aussi un père et il y a quelques années, Jack Lang a
décidé d’en faire aussi la fête de la Musique... Aucun
mal à cela, la musique, les papas et Saint Louis de Gonzagues s’entendant
fort bien...
Mais le temps passant, la fête de la Musique a fait passer la
fête des pères au second plan et éclipsé, presque
totalement, la fête de Saint Louis.
Au Liban, où l’imitation est reine, les moutons de Panurge ont
suivi...
Fête de la Musique? Il y en a une à Beyrouth dans une
atmosphère des plus tièdes. La réalisation n’a pas
été à la mesure de l’ambition. Dommage, on aurait
pu faire une grande fête populaire sans oublier les papas et Saint
Louis!
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AÏDA: OÙ TROUVER DES FIGURANTS?
Un des opéras les plus célèbres du monde mais,
aussi, un des spectacles les plus difficiles à réaliser,
car il exige un très grand nombre de figurants, dont des danseurs.
Ces derniers ne posent pas, réellement, de problèmes,
car il s’agit d’un nombre restreint de participants. Par contre, le défilé
des troupes de Radamès exige une “armée” fictive, il est
vrai, mais bien disciplinée. Dans de nombreux pays où Aïda
a été interprété, c’est l’armée réelle
du pays qui a “offert” ses conscrits (Egypte, Chine, etc...).
Dans les pays développés, pas de problèmes; une
simple annonce dans les journaux suffit à recruter le nombre plus
que nécessaire à ce spectacle impressionnant.
Qu’en sera-t-il au Liban?
Pourtant, le spectacle vaut la peine, tant par la musique de Verdi,
que par le sujet et l’historique de l’Opéra, un des plus joués
au monde. Le Covent Garden l’a inclus dans ses programmes plus de 600 fois,
depuis sa création en 1871.
Aïda, a été créé par Verdi sur un
livret de Ghizlanzoni, d’après une idée de l’égyptologue
Mariette, arrangée par Camille du Lockle.
L’œuvre commandée par le Khédive Ismaïl pour l’inauguration
de l’Opéra du Caire, qui coïncidait avec l’ouverture du Canal
de Suez, a eu lieu le 24 décembre 1871 dans un faste indescriptible.
Aïda a été interprété, il y a quelques
mois, aux pieds des Pyramides avec un succès triomphal. Espérons
qu’il en sera de même au Liban!