SAMI BASBOUS
A LA GALERIE MARAYA UNE VISION PROFONDE AU-DELA
DE LA REALITE
La peinture
de Sami Basbous est un point de rencontre dans lequel se fondent les caractères
des peuples qu’il a connus.
Visage révélé dans sa vérité
première.
Un portrait: document psychologique.
Cet artiste se veut le témoin lucide d’une humanité dans
un lieu et à une époque donnée. Tel un reporter il
veut nous présenter, à travers son art ce qui est l’essentiel
d’une humanité qu’il a connue et côtoyée lors de ses
divers déplacements et séjours à Londres, Los Angeles,
New York, Sydney, etc...
Au sein des contextes de civilisations diverses et parfois insolites,
il a éprouvé le choc visuel de visages inconnus, révélés
dans leur vérité première, figures figées dans
la vie quotidienne.
A travers l’ensemble des œuvres exposées à la Galerie
Maraya, on s’aperçoit de l’importance capitale que Sami Basbous
attribue au visage humain. Il le scrute, l’interroge, provoque ses aveux,
capte ses secrets.
Il peint des portraits qui sont des documents psychologiques d’une
vérité hallucinante. Nerveux et fébrile, le dessin
ne fait pas tant apparaître l’aspect extérieur et rassurant
des modèles, que la figure étrange de leur personnalité
intérieure.
La simplification et la précision du trait ont cette maîtrise
en même temps que cette valeur expressive qui confèrent à
l’œuvre sa plasticité.
L’art de Sami Basbous n’est pas systématique et échappe
à toute formule. Il est autant dominé par le sentiment que
par la technique. Ses thèmes, il leur a inculqué une nouvelle
dimension en les dépouillant de tout artifice, de toute intention
littéraire.
Dans une œuvre artistique fort curieuse, d’un style à la fois
tendre et amer, il a dressé une sorte de bilan de ses curiosités
mêlant étroitement, son existence à son art.
Il a suivi, visiblement, un processus de dépouillement et de
qualification des formes ramenées à des symboles caractéristiques.
Soucieux d’exprimer la puissance de l’expression à travers les
portraits, il s’est efforcé de les placer dans l’espace du tableau,
d’évoquer l’ambiance qu’ils suggèrent.
Il y a chez Sami Basbous une volonté de création aussi
éloignée que possible de l’accidentel, une force naturelle
qui font que ses formes les plus énigmatiques ne sont jamais gratuites.
Ses audaces vont dans le sens d’un grand dépouillement et d’une
grande liberté. Il simplifie son expression en dégageant
le mouvement principal qui l’anime. La forme s’articule sous l’action de
forces élémentaires que, tour à tour, il subit et
maîtrise.
La technique de ce peintre est mise au service d’une imagination qui
voit au-delà du réel. La signification de son art réside
avant tout dans une tentative de recherche de la pureté plastique,
par la réduction des moyens à la simple expression d’un rapport
entre les différents éléments de l’œuvre.
Faisant corps avec son art, cet artiste tente de pénétrer
et d’élucider le pourquoi des choses. L’exposition à la galerie
Maraya montre un art, qui, dans le dépouillement, n’a pas sacrifié
la richesse jaillissante et l’intensité.