TUNISIE
DEUX PARTIS D'OPPOSITION APUIENT
LA CANDIDATURE DU PRESIDENT BEN ALI
Le président Zein El-Abidine Ben Ali, candidat
du parti au pouvoir.
MAGHREB
BOUTEFLIKA ET MOHAMED VI REAFFIRMENT LEUR ATTACHEMENT A L'UMA
Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika et le nouveau
roi du Maroc, Mohamed VI ont réaffirmé leur attachement à
l’édification de l’Union du Maghreb arabe (UMA) dont la relance
a été engagée par les dirigeants maghrébins
peu avant le décès du roi Hassan II, à la faveur de
la détente enregistrée dans les relations entre Alger et
Rabat, grâce à l’action soutenue, menée dans ce sens
par le président tunisien Zein El-Abidine Ben Ali.
Dans une interview accordée au journal égyptien: “Al Ahram”,
le chef de l’Etat algérien a, en effet, souligné que son
pays “déploiera tous ses efforts pour réaliser les aspirations
liées à la création de cet ensemble sous-régional”
qui regroupe la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, la Libye et la Mauritanie.
De son côté, le nouveau souverain marocain a, dans son
premier discours du trône, mis l’accent sur “l’intérêt
particulier” qu’il accorde à l’édification du Grand Maghreb
arabe “auquel, a-t-il dit, nous sommes fiers d’appartenir et pour la réalisation
duquel nous œuvrons en vue de l’asseoir sur des bases solides de fraternité
et de coopération sincères, avec ce que cela exige comme
assainissement du climat et élimination des obstacles.” Le roi Mohamed
VI a noté que “la présence de nos frères, chefs d’Etat
du Maghreb arabe en tête des personnalités venues présenter
leurs condoléances (à la suite du décès de
mon père feu Hassan II), a eu le meilleur impact et le plus grand
effet dans notre cœur.”
L’UMA dont les activités ont été pratiquement
gelées depuis 1995 en raison, essentiellement, du différend
algéro-marocain sur le problème du Sahara occcidental, doit
tenir son prochain sommet en automne à Alger, rappelle-t-on. Le
secrétaire général de l’union, M. Mohamed Amamou (Tunisie),
a affirmé dernièrement que la prochaine présidence
en exercice de l’UMA sera assurée par la Libye.
TUNISIE - LIBYE
LA COOPERATION A LA VITESSE SUPERIEURE
La Tunisie et la Libye s’attellent à faire passer leur coopération
bilatérale déjà étroite et fructueuse, à
la vitesse supérieure à la faveur des grands projets communs
que les deux pays s’apprêtent à mettre en œuvre.
Près de deux semaines après la visite entreprise en Tunisie
par le colonel Mouammar Kadhafi qui a participé au sommet de l’Organisation
de l’unité africaine (OUA) tenu récemment à Alger,
visite au cours de laquelle il a eu plusieurs entretiens avec le président
Zein El-Abidine Ben Ali axés notamment sur le renforcement de la
coopération tuniso-libyenne, le secrétaire du comité
populaire général (ministre) de l’Energie de la Jamahirya
arabe libyenne, M. Abdallah Salem Al-Badri, vient d’effectuer un séjour
à Tunis, scellé par l’annonce de la mise en œuvre imminente
de plusieurs grands projets communs de nature à favoriser la complémentarité
entre les deux pays voisins.
Le ministre libyen de l’Energie reçu par le Premier ministre tunisien. |
Vue du champ pétrolifère off-shore. |
Le ministre libyen qui a eu des entretiens avec plusieurs responsables
tunisiens dont notamment le ministre de l’Industrie, M. Moncef Ben Abdallah,
a annoncé, à l’issue d’une entrevue avec le Premier ministre
tunisien, M. Hamed Karoui, le démarrage avant la fin du mois d’août
des premiers travaux de forage sur le champ pétrolifère off-shore
situé à cheval sur les eaux territoriales des deux pays,
au large du golfe de Gabès (sud-tunisien). Baptisé “champ
du 7 novembre” - date de l’accession au pouvoir du président Ben
Ali en 1987 - ce gisement qui s’étend sur 3.000 km2 sera exploité
en commun par la société tuniso-libyenne de pétrole
“joint oil”. Un consortium séoudo-malais “Nimir petrolium” avait
obtenu, en 1997, un contrat pour mener des travaux d’exploration et de
forage pour un coût de 60 millions de dollars.
M. Abdallah Al-Badri a, également, annoncé la mise en
chantier en septembre prochain du projet d’interconnexion électrique
entamé au début des années 1990 et pour la réalisation
duquel la Tunisie et la Libye avaient contracté un crédit
arabe de plus de 60 millions de dollars destinés au financement
des travaux de raccordement qui s’effectueront en grande partie (90%) en
territoire tunisien.
Par ailleurs, la visite du responsable libyen a permis de faire avancer
le projet de construction d’un gazoduc pour le pompage de deux milliards
de m3 de gaz libyen vers la Tunisie à partir de l’an 2003.
Un autre projet est en gestation entre les deux pays concernant les
engrais. Les deux parties ont convenu de poursuivre les consultations afin
d’en garantir la rentabilité à tous les niveaux.
Ces projets ne manqueront pas d’augmenter le volume des échanges
entre la Tunisie et la Libye qui ambitionnent de le porter de près
de 550 millions de dollars en 1998, à 700 millions de dollars en
1999.
MAURITANIE
ACCORD DE PECHE AVEC L'UNION EUROPEENNE
Le ministre espagnol de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation,
Jesus Posada, a effectué une visite de deux jours en Mauritanie
visant à renforcer la coopération entre les deux pays dans
le domaine de la pêche.
Le ministre espagnol accompagné des secrétaires généraux
à l’agriculture et à la pêche, a examiné avec
les responsables mauritaniens l’évolution de la mise en application
de l’accord de pêche signé entre la Mauritanie et l’Union
européenne le 1er août 1996, accord qui devrait expirer le
31 décembre 2001.
En vertu de cet accord, 41 céphalopodiers et 27 thoniers espagnols
opèrent dans les eaux mauritaniennes connues pour être très
poissonneuses. L’accord permet, également, à la flotte espagnole
des prises annuelles de l’ordre de 18.000 tonnes de merlans, de 5.500 tonnes
de crustacés et de 300 tonnes de langoustes.
En contrepartie, la Mauritanie obtient de l’UE une compensation financière
de près de 267 millions d’euros (environ 300 millions de dollars).
SALON INTERNATIONAL DE L'AUTOMOBILE
A TUNIS
Nouveautés et voitures de collection côte-à-côte
Récemment, Tunis abritait le 3ème Salon international
de l’automobile, “une source intarissable pour les yeux” aussi bien pour
les collectionneurs que pour les férus des nouveaux modèles.
Pour les organisateurs, cette manifestation est à la fois une
action de soutien aux exportations tunisiennes dans les secteurs électrique,
mécanique et celui des composants automobiles en pleine expansion
et une occasion offerte aux visiteurs qui leur permet d’entretenir leur
rêve en la matière.
Un grand nombre de constructeurs des divers continents y ont participé
avec pas moins de 188 exposants.
LE BATEAU-ECOLE CHILIEN "ESMERALDA" EN VISITE EN TUNISIE
Le bateau-école
chilien “Esmeralda” a effectué dernièrement une visite d’amitié
en Tunisie où il a fait escale au port de La Goulette (proche banlieue
de Tunis), dans le cadre d’une longue croisière devant le conduire
de mai à décembre 1999 dans une vingtaine de pays méditerranéens
et sud-américains.
Joyau du genre, cette unité navale a été construite
en 1942 en Espagne et vendue au Chili en 1951.
Sa livraison officielle a eu lieu le 16 mars 1955. Pendant ces 44 années,
ce voilier géant d’une rare beauté a visité trois
cents ports, en sa qualité non seulement de bateau-école,
mais aussi d’“ambassade flottante”, explique son commandant, Luis Clavel
Matzen, lors d’une rencontre avec la presse tunisienne.
“Esmeralda” a, par ailleurs, participé aux opérations
à voile de New York 1964, 1976 et 1989. Il a, également,
participé à la “Osaka World Sail” en 1983 et aux Régates
internationales de voiliers en 1964, 1976, 1982 et 1990, remportant le
trophée “Cutty Sark” en 1982 et 1990. La visite de ce navire en
Tunisie intervient quelques mois après la mission diplomatique itinérante
tunisienne qui s’est rendue dans plusieurs pays d’Amérique latine,
pour renforcer les liens d’amitié et de coopération avec
ces pays où la Tunisie ne dispose pas de représentation diplomatique
permanente.
LE ROI DU MAROC AMNISTIE 46.000DETENUS!
Le roi Mohamed VI a annoncé la plus importante amnistie jamais
décrétée dans l’Histoire récente du Maroc.
Quelque 46.000 prisonniers vont bénéficier du pardon royal:
10.000 seront grâciés et relâchés dans un futur
proche; le reste voyant leur peine de prison réduite d’une façon
significative.
Cette amnistie, annoncée avec le premier discours du monarque,
entretient de plus en plus chez ses sujets l’espoir dans une accélération
du changement sur les plans à la fois économique et politique.
Le Maroc qui détient encore un certain nombre de prisonniers
politiques, semble être sur la voie d’une certaine démocratisation,
selon des sources diplomatiques sûres.
D’ailleurs, on prête au jeune roi d’entretenir des relations
difficiles avec le puissant ministre de l’Intérieur, Driss Basri,
bête noire des libéraux et des dissidents!
Par ailleurs, à part nombre de Marocains, les prisons détiennent,
aussi, de 300 à 700 Européens selon différentes estimations.
La plupart purgent des peines de cinq ans, pour trafic de drogue (cannabis),
celui-ci est abondamment cultivé dans la partie nord du Maroc...
Mais, certaines personnalités officielles semblent persuadées
que quelques-uns d’entre eux, bénéficieraient, aussi, de
l’amnistie royale!