Amas gigantesque de déchets d’abattoirs en
pleine
putréfaction et en semi-incinération
pourtant prohibée.
EAUX D’ÉGOUTS ET DÉCHETS D’ABATTOIRS
Dans les eaux croupies et les vannes du fleuve de Beyrouth et d’Achrafieh,
naissent des nuages de moustiques qui, surtout, la nuit et au gré
des vents, infestent à de grandes distances les quartiers de Bourj
Hammoud jusqu’à Dora et même des fois à Antélias.
Ces millions de moustiques attaquent en masse et leurs piqûres
produisent des allergies épidermiques très irritantes, à
part les risques de paludisme et d’autres maladies sanguines.
Toujours la nuit, des millions de cafards ou blattes volantes naissant
dans les amas gigantesques et puants des déchets d’abattoirs, à
de grandes distances.
A part des cohortes immenses de rats très destructeurs et, en
même temps, agents disséminateurs de maladies épidémiques
massives.
L’année passée avec l’appui de l’ex-ministre Akram Chéhayeb,
on avait réussi avec le Dr Wilson Rizk à faire adopter le
projet allemand de réhabilitation du dépotoir de Bourj Hammoud,
en arrêtant net l’entrée des déchets, d’abord. En nivelant,
ensuite, les anciennes ordures, tout en les recouvrant de terre et de sable,
de façon à augmenter la surface jusqu’à 200.000 mètres
carrés, en réduisant sa hauteur de cinq mètres et
en préparant pour février 1999 le reboisement avec cinq à
six mille plants d’arbres sélectionnés par l’ingénieur
agronome Ghada Haddad. Le départ du ministre Chéhayeb a remis
aux calendes grecques l’érection d’une belle colline verte à
l’entrée du port.
Le dépotoir de Bourj Hammoud doit être dégazéifié à nouveau et transformé en une belle colline verte. |
Le fleuve de Beyrouth, un égout à ciel ouvert dont les odeurs pestilentielles empoisonnent tout le voisinage. |
Habitant de Bourj Hammoud lardé de dizaines de piqûres de moustiques. |
L’usine de traitement d’ordures et les eaux vannes du fleuve de Beyrouth conjuguent leurs arômes puants. |
LA PEUR EST LE DÉBUT DE LA SAGESSE
Certains politiciens pourtant blanchis sous le harnais, nient ce que
nous venons de présenter dans toute leur vérité et
leur nocivité.
Ils nous accusent même de semer la panique.
Nous leur répondons que “la peur est le commencement de la sagesse.”
La vérité scientifique qu’ils semblent ignorer, biologiquement
et écologiquement, ce n’est pas en la dénigrant qu’ils s’imposent
aux électeurs très avertis à ce sujet.
Ils parlent abondamment. Tout étant calés dans leurs
bureaux bien conditionnés contre la chaleur et l’odeur nauséabonde.
Evidemment, avec l’assurance de l’ignorance et loin de la réalité
d’une étude brutale sur un terrain saturé de déchets
solides et liquides aux émanations suffocantes.
Ce sont surtout les initiatives étatiques qui peuvent régler
le plus vite possible ce problème qui, amplifié, peut provoquer
des catastrophes.
La “Sukami” et les montagnes de déchetsmitoyennes qu’elle ne traite pas. |
Avant la reconstruction, il faut penser à la dépollution et à l’aménagement du territoire. |
LE RÔLE DE L’ÉTAT
Les responsables des ministères concernés doivent agir
immédiatement, avec des aides techniques et, surtout, financières
suffisantes et bien contrôlées émanant des nombreux
amis du Liban.