A
l’issue d’un entretien avec le chef du gouvernement (notre photo), le ministre
de l’Intérieur a déclaré que les efforts se poursuivent
en vue d’élaborer une nouvelle loi électorale équilibrée
pouvant satisfaire toutes les parties. Mais il n’a pas fixé de délai,
ni une date approximative, à laquelle le projet y relatif sera transmis
à l’Assemblée pour étude et ratification.
La nouvelle loi électorale n’est pas pour bientôt et son
élaboration bute contre un obstacle de poids, à savoir: le
découpage des circonscriptions.
“Quand cette question sera résolue, le reste du projet sera
prêt en moins d’une heure”, a affirmé le président
Salim Hoss.
Le Pouvoir qui a pourtant promis une loi équilibrée et
la même pour tous les districts, paraît avoir du mal à
trancher entre les vues divergentes et à dégager un consensus
national que tout le monde souhaite.
Certains milieux, on sait lesquels, insinuent que les hautes autorités
attendent “l’inspiration” et “la lumière des décideurs” pour
faire leur choix définitif... Nous ne voulons et ne pouvons pas
le croire!
Nous admettons qu’il est difficile d’opter entre vingt-trois projets
ou propositions de lois présentés par les différentes
forces politiques. Mais est-il impossible d’en tirer des dénominateurs
communs et d’adopter une formule identique pour toutes les circonscriptions,
en tenant compte du brassage confessionnel et de la représentativité
des futurs élus?
La nouvelle loi promise avant la fin de l’année courante, tardera
à être communiquée à l’Assemblee et ne pourra
donc pas être examinée dès le rentrée parlementaire
d’octobre.
Cela dit et tout en déplorant le retard mis à en finir
avec ce dossier - ce qui constitue un mauvais point pour le Pouvoir - il
serait préférable d’agir dans le sens souhaité par
le peuple.
Or, celui-ci est en faveur de la petite circonscription, (le caza)
parce que plus pratique. En effet, le candidat est connu de l’électeur
et quand il dépose son bulletin dans l’urne, celui-ci sait pour
qui il vote. Celui qui sollicite son suffrage, n’est pas un inconnu pour
lui. Il ne risque donc pas de faire siéger n’importe qui à
la Chambre, puisqu’il connaît ses qualités, ses alliances,
ses tendances et ses antécédents.
Les hautes autorités hésitent à opter pour cette
formule qu’elles jugent valable. parce qu’elles se préoccupent d’opérer
un brassage au plan national, en amenant l’électorat chrétien
à voter pour des candidats musulmans et vice-versa.
Cette difficulté pourrait être contournée en adoptant
une circonscription médiane, plus grande que le caza et n’excédant
pas les limites administratives du mohafazat.
Il n’y a plus de temps à perdre et la décision, à
ce sujet, ne devrait pas se faire trop attendre. Naturellement, on ne peut
satisfaire tout le monde, mais on peut retenir une formule susceptible
d’assurer une représentation saine et de promouvoir l’intégration
nationale.
Le plus vite serait le mieux. |