![]() Une lithographie de Carzou. |
![]() Le monde insolite de Vahram. |
Différents styles, différentes “écoles” coexistent
sur les cimaises.
Avec Carzou et ses lithographies, nous nous retrouvons encore une fois
face à un artiste dont on reconnaîtrait l’“écriture”
entre toutes.
Ce créateur s’est taillé une très belle place dans
le monde international de l’art contemporain, avec des réalisations
où les personnages comme les paysages sont saisis dans un
entrelac de lignes qui constituent d’inextricables faisceaux. On y voit
une femme en buste, de profil, composée de traits fins sur fond
de couleur orange éclatant. Il y a aussi cette vue de Monte-Carlo
avec une conception plus globale du paysage et les châteaux de “Versailles”,
“Chantilly”.
ŒUVRE COLORÉE
Robert Elibékian rend hommage à la femme avec une œuvre très
colorée, des espaces où évoluent des créatures
costumées, prêtes à entrer sur scène... Un univers
à la fois véridique et irréel. L’artiste, sous des
arrangements empruntés, projette dans chacune de ses compositions
avec l’éclat de sa palette qui ignore les tonalités sombres,
son imaginaire.
Vahram Tavtian que les collectionneurs libanais connaissent bien, propose
une nature morte de toute beauté. Il y a dans ce sujet quelque chose
de trouble, de différent dans tout ce qu’on a pu voir jusqu’à
présent dans le domaine de la nature-morte.
Dans “Les joueurs”, Vahram éclaire sa palette et rend toute la beauté
des blancs, des verts pimpants pour cette œuvre de facture surréaliste
avec ces animaux fantastiques, ce joueur de tambour nain, ces autres créatures,
autant de pions qu’il place sur l’immense échiquier de la vie.
Une œuvre d’une excellente facture
de Martin Petrossian.
UNIVERS DE CLAIR-OBSCUR
Martin Pétrossian invite l’amateur d’art à percer le voile
de la mémoire visuelle devenue le sujet même de ses créations.
Et nous pénétrons de plain-pied dans cet univers de clair-obscur,
de lumières hivernales.
Samuel Garéguinian présente des créations embrouillées,
travaillées avec des couleurs sales qui se veulent surréelles,
insolites. C’est réussi dans un sens, raté dans l’autre...
L’artiste qu’on ne connaissait pas dans cette exposition, c’est Dikran
Matulian. Une bonne surprise pour tous les esthètes.
Voilà un excellent artiste qui produit des œuvres porteuses d’une
grande intensité imaginative.
Partant du figuratif représentant des groupes de femmes, Matulian,
au fur et à mesure de ses recherches, simplifie les formes jusqu’à
aboutir à l’abstraction pure.
Fasciné par Klimt, il est sous son influence et utilise largement
les mêmes procédés originaux. Surplus de détails
décoratifs, espaces travaillés en forme de mosaïque
de couleurs, jeu d’entrelacs, d’arabesques, juxtaposition de formes géométriques
stylisées...
Cette manifestation est placée sous le patronage de M. Navassartian,
ambassadeur de la république d’Arménie au Liban et de son
épouse.