LUMIERE? DE MINUIT A 7h SVP
Un appel que de nombreux concitoyens lancent à l’EDL: quelles
que soient les restrictions, assurer l’électricité au moins
de minuit à 7 heures a.m. où les générateurs
privés sont interdits de fonctionner.
Car que se passe-t-il à l’heure actuelle? Les Libanais casquent
un prix forfaitaire pour un abonnement à un générateur
privé qui est censé suppléer à l’absence de
l’électricité de l’Etat, mais en fait, ils n’en profitent
que fort peu.
Or, sans être Einstein, Van Braun, Bill Gates et sans avoir le
logistel du Pentagone, l’EDL pourrait s’organiser pour distribuer le soir
le courant, étant donné que tous les bureaux, les banques,
les sociétés, les magasins, etc... qui consomment beaucoup
d’énergie, surtout pour leurs climatiseurs, sont fermés.
Idem pour les week-ends.
De grâce, que les responsables pensent un peu à ces Libanais
qui doivent lutter dans le noir contre les moustiques et la chaleur, sans
avoir les moyens adéquats pour le faire. Puisque, de nos jours,
tout est tributaire de l’électricité et on continue, pourtant,
à payer de salaces factures et de l’Etat et du loueur privé.
Un peu de bonne volonté et d’organisation arrangeraient les
choses.
***
CHALEUR ET GENIE
Une nouvelle université vient de naître... Nous n’allons
pas, dans le cadre de cette rubrique, discuter de l’opportunité
ou de l’inopportunité de cette “naissance”, censée être
celle du millénaire.
Nous voulons seulement constater que le nombre d’universités
n’accroîtra pas les chances du Liban de former des génies,
le Liban n’ayant jamais généré un “Prix Nobel”...
(Les historiens s’annexent Peter Médawar, un pur Britannique
qui est né, ainsi que ses parents, sur les rivages brumeux de la
Tamise).
Pourquoi donc ce constat?
Les climats chauds, humides, ne favorisent pas le Génie. Les
pays chauds sont, en général, des pays en voie de développement
et les climatiseurs ne sont pas choses courantes. Il faut, pourtant, excepter
les pays arabes producteurs de pétrole, dont la recherche scientifique
n’est pas, à l’heure actuelle, leur priorité absolue.
Imaginons, un instant, un chercheur, un scientifique, par 30Þ
ou 35Þ ou 40Þ de chaleur...
Est-ce un temps à s’enfermer et à se pencher sur des
expériences et des recherches, alors qu’il n’a qu’une idée
en tête: s’étendre, s’éventer, courir à la première
piscine ou à la première plage à laquelle il peut
avoir accès?
Imaginons le transpirant (pour ne pas dire suant), les mains moites,
l’esprit en déroute penché sur son microscope!
Si l’on jette un coup d’œil sur la liste des “Prix Nobel” depuis cent
ans, on constate que tous les lauréats à 99% sont issus de
pays froids. Les quelques exceptions (Indien, Egyptien, Birman, etc...)
ont vécu dans des pays froids. Evidemment, le “Prix Nobel” de littérature,
Nagib Mahfouz, a pu enfanter son chef-d’œuvre dans la chaleur et croit
bien qu’il avait et a les moyens de climatiser son appartement ou sa villa..!
Ce ne sont donc pas ces quelques exceptions qui infirment la théorie
selon laquelle la chaleur est abrutissante et le froid, stimulant.
Donc, Université de plus ou pas et quelle que soit sa dénomination,
ce n’est pas demain la veille où nos génies feront le queue
pour recevoir des “prix Nobel” ou autres récompenses prestigieuses!
Des idées et des sentences d’un été de chien
Les “Saturnales” se célèbrent au mois de décembre.
Mais rien ne nous enpêche de concocter des “Saturnales” d’été
inspirées par la chaleur et la moiteur ambiantes.
Qu’elles ne soient pas logiques, comment peuvent-elles l’être,
quand on aspire simplement à une petite brise et à un peu
d’ombre?
Première pensée d’été
- Personne ne s’arrange en vieillissant. Il n’y a rien de pire qu’une
réunion d’anciens élèves pour vous faire prendre conscience
de votre propre décrépitude... Tout le monde a l’air d’avoir
changé et on reste plus d’une semaine sans avoir le courage de se
regarder dans un miroir...
Deuxième
On intrigue autour de tous les dirigeants du monde en tout temps et
en tout lieu... Mais on ne conspire, on ne complote qu’autour des dirigeants
faibles.
Troisième
La bêtise n’interdit pas l’entreprise. Au contraire, elle en
masque les obstacles et fait apparaître facile ce qui, à toute
tête raisonnante, semblerait désespéré.
Quatrième
Un ennemi qu’on perd laisse un grand vide. La haine est un lien très
fort qui laisse, en se rompant, une certaine mélancolie.
***
POUR TRES BIENTOT "LE FESTIVAL DES MAGES"
Un “canard” local rapporte qu’après tous les festivals d’été,
on aura droit à la rentrée à un grand festival de
la magie où les “Mages” (non les rois mages) se rencontreront pour
prédire le futur à leurs clients. Une voyance qui se fera
par les cartes à jouer, les tarots, les lignes de la main ou en
lisant dans le marc du café ou du thé.
Si cela amuse le monde pourquoi pas? Adeptes ou incrédules,
tout le monde s’en donnera à cœur joie... Faute d’avoir un présent
passionnant, on se rattrappe en songeant à un avenir radieux...
Une connaissance qui s’intéresse à tous ces problèmes
a fourni quelques “tuyaux” pour jouer au jeu de la magie.
Un “mage” peut juger son client, dès qu’il franchit la porte
avant même qu’il ouvre la bouche. Une technique qu’ont toujours pratiquée
les astrologues, les cartomanciennes, les diseuses de bonne aventure et,
dans un autre esprit, les savants psychologues bardés de diplômes.
Tout d’abord, ils disent au client qu’il est inquiet... Evidemment
qu’il est inquiet, autrement que serait-il venu faire dans cette atmosphère
de foire foraine?
Les gens, ensuite, entendent ce qu’ils veulent entendre, plutôt
que ce qu’on leur dit.
Enfin, les gens sont bien plus semblables que différents! Certaines
phrases toutes faites ont le même effet sur presque tous les sujets:
Ex: “Vos vrais talents n’ont pas encore été exploités”
- “Vous recevrez une bonne nouvelle...” - “Vous allez faire un gain important”,
etc...
Il n’est guère difficile de trouver un thème approprié:
qui n’a cure de ses affaires, de son cœur, de sa santé ou de sa
profession? Et pendant que le mage marmonne des généralités,
le client échafaude dans sa tête ce qui lui convient. Le mage
suggère, subtilement; le client fait le reste.
En attendant ce Congrès de mages, les diseuses de bonne aventure
foisonnent sur les plages.
Il n’est pas interdit de rêver.
Question de la semaine
- A quand les allocations-chômage?