LE 9/9/99: DATE FATIDIQUE!
La date fatidique approche... Le 9 septembre 1999, c’est jeudi prochain. Serait-ce la fin du monde? Et dans ce cas, pourquoi écrire? Il est vrai qu’il reste quelques jours encore pour savourer cette vie même si, au fait, elle n’est pas aussi savoureuse que cela! Même Dieu s’est mis de la partie. Il suffit de voir tous les maux qui accablent ces Libanais, leur niveau de vie, leurs coupures d’eau, d’électricité, les moustiques, surtout cette poussière aveuglante, puisque aucun règlement n’oblige les responsables des chantiers à arroser les routes jouxtantes ou avoisinantes.
En fait, Dieu est-il responsable de tous nos maux ou nous-mêmes? C’est facile d’accuser son étoile et les astres d’être responsables de ce qui est négatif.
Enfin, revenons à nos 9/9/99 qui sont, dit-on, les chiffres du diable renversé. Au fait, c’est le sixième mois (juin) 1666 que Londres a été détruit par un incendie. Mais il ne semble pas que les Britanniques soient très concernés par la date à venir.
Par contre, en France, les voyants et voyantes, les médiums, les cartomanciennes et, surtout, les astrologues n’en font qu’en parler. C’est à la suite d’une émission regardée sur une chaîne française, que j’ai eu tous ces cauchemars, cette nuit-là. Des sorcières chevauchant leurs fameux balais, des crapauds, des serpents, le tout baigné d’une chaleur moite due à l’arrêt du ventilateur et à la coupure de l’électricité.
Enfin, “mieux vaut souffrir que mourir”, est la devise des hommes.

LA POSTE FONCTIONNE
Une bonne nouvelle pour les Libanais: la poste fonctionne normalement au Liban et même elle fonctionne fort bien.
J’ai reçu, cette semaine en un temps record, des lettres d’Australie, d’Afrique du Sud, de Russie, d’Italie et de France...
L’été incite à l’envoi de missives ou de cartes postales et, je dois le reconnaître, le plaisir de lire et relire ces lettres venues d’ailleurs et apportant un bol d’oxygène suscite, aussi, mon envie.
Evidemment, que je suis envieuse de tous ces étés splendides passés en des endroits que je n’oublierai jamais.
Des vacances sans soleil brûlant et abrutissant. Des vacances avec verdure et arbres aux alentours. Vacances sans bruits de construction à 7 heures du matin ou à 14 heures; enfin, d’une vie civilisée où tout fonctionne normalement, sans avoir à vérifier si l’eau et le courant électrique sont là.
On finit par limiter son ambition à ces faux problèmes... Et quels faux problèmes. Que d’heures et d’énergie perdues pour des choses qui vont de soi.
Et, surtout, pourquoi tous ces déplacements pour la moindre formalité administrative. Pourquoi ne pas employer la poste, puisque la poste fonctionne à nouveau?
Dans de nombreux pays, il est interdit de se présenter soi-même aux portes de l’administration, à moins d’y être convoqué. Tout est envoyé par la poste, par Fax, par E-Mail...
Essayez de faire cela au Liban.
Il n’est pas interdit de rêver.

CETTE RIGUEUR QUI NOUS MANQUE
Il y a quelques jours, je suivais un programme étranger sur une chaîne étrangère. Le temps imparti à l’émission touche à sa fin. L’invité demande à prendre la parole. L’animateur lui répond qu’il a une minute exactement pour cela. La minute passe très vite. L’animateur intervient et remercie son invité (un haut personnage de son gouvernement). A la seconde l’émission est close.
Qu’en est-il au Liban?
Quand une personne - dite de qualité - prend la parole au cours de ces débats télévisés, on n’en finit plus! Tant l’animateur, l’animatrice, le speaker ou la speakerine, vont parler le plus et dire le maximum de sottises en un maximum de temps.
Une diarrhée verbale qui se conjugue avec une constipation mentale. Peu d’idées, beaucoup de mots. Quand une émission commence, on ne sait jamais quand elle va s’arrêter, surtout, quand c’est le soir. C’est facile, ce n’est pas cher, on trimbale un invité flanqué plus ou moins commodement sur une chaise, devant une table et on commence à parler... Quelques appels, dit-on, en direct de quelques spectateurs qui, souvent, n’ont pas suivi l’émission et posent des questions qui n’ont rien à voir avec le sujet débattu et c’est le temps de la fermeture... Deux, trois et quatre heures passent soi-disant en débat culturel... Tout le monde éteint son poste et le tour est joué; on ne se souvient de rien... C’est cela être oriental: se moquer éperdument de l’heure; le temps ne compte pas.
Des programmes qui débordent sur d’autres programmes? La belle affaire, le téléspectateur n’a qu’à zapper...

LES HOMMES VIENNET DE MARSET LES FEMMES DE VENUS
Ce best-seller dont l’auteur est John Gray continue à défrayer la chronique... Pourtant, le livre date de quelques années déjà. C’est devenu une référence pour tous ceux et celles qui admettent que l’on ne peut comparer deux choses de nature différente: l’homme et la femme.
Cette semaine, c’est Larry King dans le Larry King Live, le plus célèbre animateur international de TV et le plus cher sans aucun doute (chaque émission lui est payée en six chiffres de dollars U.S.) de la chaîne CNN qui l’a reçu comme hôte, avec d’autres auteurs: Dr Tony Grant et “Mother Love” (c’est son nom) femme auteur de “Forgive ou Forget” (Oublier ou Pardonner).
Ils ont été unanimes à reconnaître que les parcours féminin et masculin sont nettement différents et inverses.
L’homme commence par être attiré sexuellement; puis, c’est le cœur qui parle; enfin, la tête analyse, suppute, raisonne; puis, entre dans la danse; pour la femme, cela commence par la tête; puis, le cœur parle et quand la femme est touchée et convaincue mentalement ou sentimentalement, c’est le sexe qui suit.
Bien entendu, des exceptions confirment cette règle.
“En ce qu’ils ont de commun, les deux sexes sont égaux. En ce qu’ils ont de différent, ils ne sont pas comparables.”
Et la célèbre tirade de Sacha Guitry: “Je conviendrais bien volontiers que les femmes nous sont supérieures, si cela pouvait les dissuader de se prétendre nos égales.”
 

A quand les allocations “rentrée scolaire” pour subvenir aux exigences des frais occasionnés par l’achat d’habits, d’uniformes et de fournitures?