Le
désir exprimé par les chefs de l’Etat et du gouvernement
de réactiver l’Union libanaise cutlurelle mondiale (ULCM), a poussé
certains Libanais d’outre-mer à se manifester, en proposant des
suggestions susceptibles de raviver cette association. Notre photo d’archives
montre une réunion de l’ULCM à Montréal.
Le président de la République ne manque pas une occasion
pour réaffirmer son souci de renforcer les liens des Libanais d’outre-mer
avec la mère-patrie et, aussi, de les amener à contri-buer,
aux côtés des résidents, à l’œuvre de redressement
national.
Ce souci, le chef de l’Etat en a donné la preuve dans son dis-cours
d’investiture, dans ses dé-clarations et, à l’occasion du
som-met de la francophonie de Monc-ton. En effet, il a tenu à rencon-trer
les émigrés du Canada ve-nus par dizaines des différentes
provinces de ce pays-continent. Ils étaient près de deux-cents
représentant des associations culturelles, estudiantines et sociales,
auxquels s’étaient joints des dignitaires religieux de toutes les
confessions.
Réunis dans l’enceinte de l’université de Moncton, ceux-ci
ont écouté avec attention le président Lahoud parler
“du nouveau rôle que le Liban est appelé à jouer dans
la région proche-orientale” et “de la confiance croissante dans
notre pays sur la scène internationale”. Et d’ajouter: “Une fois
instaurée la paix au Proche-Orient et dès que sera achevée
l’édification de l’Etat de droit, nous allons voler très
haut”.
On a vu perler bien des larmes sur plus d’un visage, dénotant
l’émotion que fait naître l’évoca-tion du simple nom
d’un pays, le nôtre, qui est plus qu’un Etat, un message”, pour reprendre
les pro-pres termes de S.S. Jean-Paul II.
Cela dit, et à la suite de notre commentaire de la semaine der-nière
où nous laissions entrevoir une possible relance de l’Union libanaise
culturelle mondiale (ULCM), d’éminents émigrés se
sont manifestés, l’un deux, en l’occurrence M. Farid Matar, proposant
un certain nombre de suggestions destinées à réactiver
cette association, pour lui per-mettre d’atteindre ses objectifs.
M. Matar propose de rattacher l’ULCM directement à la présidence
de la République (et non plus au ministère des Affaires étrangères
et des Emigrés), un bureau spécial devant y être installé
pour trancher les problèmes qui se posent au monde de l’émigration
libanaise et resserrer les liens entre le Liban résident et émigré;
mobiliser à travers l’ULCM les membres les plus en vue de la Diaspora
au service du pays des Cèdres, en profitant de leur expérience
et de leurs relations dans les pays d’accueil, etc...
Partant de l’idée présidentielle selon laquelle “l’émigration
est le pétrole du Liban” et de celle du président Salim Hoss:
“Tout émigré ayant brillé dans sa seconde patrie est
un ambassadeur itinérant pour sa patrie d’origine”, on devrait prendre
davantage conscience de l’importance de l’ILCM et de la nécessité
d’en renforcer les assises, en dissipant les germes de discorde qui l’ont
affaiblie, l’empêchant de servir les objectifs pour lesquels elle
a été fondée depuis plus de trente ans.
Les prises de position du chef de l’Etat en faveur des Libanais d’outre-mer
et sa détermination à les intéresser davantage au
pays des ancêtres, raniment l’espoir en la relance de l’Union et,
partant, à profiter des potentialités de nos frères
émigrés dans tous les domaines, afin d’aider le Liban à
jouer de nouveau son rôle, comme par le passé, une fois instaurée
la paix au Proche-Orient. |