AU COURS DE SA VISITE-ECLAIR A BEYROUTH
ALBRIGHT: "LE PROBLEME DES REFUGIES PALESTINIENS
SERA EXAMINE LORS DES POUPARLERS SUR LE STATUT FINAL"
L’escale libanaise de Mme Albright avait été gardée secrète, sans doute pour des raisons de sécurité et on se perdait en conjectures sur l’heure à laquelle elle arrivera à Beyrouth, venant de Damas par la route ou la voie aérienne, via Chypre et si, se déplaçant à bord d’un hélicoptère, elle débarquera à Aoukar, où l’ambassade des Etats-Unis a son siège!
 

Mme Albright s’entretenant 
avec le président Salim Hoss.

... et tenant avec lui une 
conférence de presse commune.
L’escale libanaise de Mme Albright avait été gardée secrète, sans doute pour des raisons de sécurité et on se perdait en conjectures sur l’heure à laquelle elle arrivera à Beyrouth, venant de Damas par la route ou la voie aérienne, via Chypre et si, se déplaçant à bord d’un hélicoptère, elle débarquera à Aoukar, où l’ambassade des Etats-Unis a son siège!

Il n’en fut rien. Le chef du département d’Etat US est venue de la capitale syrienne à bord d’un avion spécial frappé des couleurs américaines, qui a atterri à l’aéroport international de Beyrouth, pour la première fois depuis treize ans. De là, elle a gagné sous forte escorte le Grand Sérail où elle est restée près de deux heures, temps nécessaire à son entretien avec le président Salim Hoss, à une réunion de travail des deux délégations (libanaise et américaine) et de la conférence de presse commune qu’elle a tenue avec le chef du gouvernement.
Mme Albright était accompagnée de MM. Martin Indyk, sous-secrétaire d’Etat pour les affaires du Proche-Orient; Dennis Ross, coordonnateur des pourparlers israélo-arabes, David Satterfield, ambassadeur US à Beyrouth et de plusieurs secrétaires.
La teneur des pourparlers et échanges de vues ayant eu lieu entre le président du Conseil et le chef de la diplomatie américaine, a été divulguée au cours de la conférence de presse commune qu’ils ont tenue au Sérail.
Mme Albright a réaffirmé, une fois de plus “l’attachement de Washington à l’indépendance du Liban et à sa souveraineté”, en soulignant “la nécessité d’un retrait de toutes les forces étrangères du territoire libanais.”
“Ma visite, dit-elle, représente une partie vitale de ma tournée proche-orientale, car sans le Liban, aucune discussion des problèmes de la région ne serait complète et il n’y aurait pas de paix durable.”
 


A son arrivée et à son départ, Mme Albright
a été saluée à l’AIB par M. Anouar el-Khalil,
ministre de l’Information et des Déplacés.

Et d’ajouter: “Je suis venue pour explorer la possibilité de relancer les pourparlers de paix entre Israël et ses voisins arabes, y compris le Liban, en vue de parvenir à une paix globale, le climat y étant devenu propice.”
Mme Albright a mis l’accent, à ce propos, sur “la nécessité de faire régner le calme au Liban-Sud où les ennemis de la paix cherchent à y entretenir un cycle de violence. Les partisans de la paix, ajoute-t-elle, notamment le Liban et mon gouvernement, doivent prévenir la vague de violence en soutenant le groupe de surveillance de la trêve issu de l’accord d’avril 96 et en incitant toutes les parties à la retenue.”
Le chef du département d’Etat US a précisé que ses entretiens avec le président Hoss avaient porté sur des questions d’intérêt commun, dont la nécessité de régler les problèmes en rapport avec des développements antérieurs, telles les prises d’otages et les actions terroristes.
Se réjouissant du nombre élevé de ressortissants américains qui viennent au Liban, Mme Albright qualifie de “bonne” la décision qu’elle a prise, il y a deux ans, de lever  les restrictions sur les voyages vers notre pays.
De sa visite à Damas, le secrétaire d’Etat US a qualifié “d’utiles et constructifs”, ses entretiens avec les responsables syriens.
“Je pense qu’il est évident que Syriens et Israéliens désirent trouver le moyen d’aboutir, à un accord. Nous œuvrons avec les deux parties pour voir ce qui peut être fait. J’ai été encouragée par mes rencontres à Damas, comme en Israël.”
En réponse à une question relative à l’action de la Résistance au Liban-Sud, Mme Albright a émis ces réflexions: “Il est essentiel qu’Israël, la Syrie et le Liban œuvrent en vue de rendre le climat au Liban-Sud propice à nos efforts de paix... J’ai la conviction que les activités du “Hezbollah” entravent les perspectives de paix et j’espère que toutes les parties feront preuve de retenue.”
Au sujet de l’implantation des réfugiés palestiniens, Mme Albright déclare: “Le Premier ministre m’a exposé longuement les difficultés créées au Liban par la présence d’un grand nombre de réfugiés palestiniens et m’a exprimé le désir des Libanais de voir ce problème réglé au plus vite. Je lui ai répondu que son règlement relève des négociations sur le statut final des territoires palestiniens et sera examiné dans ce cadre.”
A ce propos, le président Hoss a dit: “Nous sommes directement concernés par l’affaire des réfugiés palestiniens et ne pouvons accepter la thèse selon laquelle ce problème sera discuté lors des négociations sur le statut final... Nous estimons que le Liban est partie prenante dans toute négociation à ce sujet, en raison du fait qu’il accueille le plus grand nombre de réfugiés.”
Le chef du gouvernement a réaffirmé l’attachement du Liban au processus de paix, dans le cadre de la concomitance des volets libanais et syrien: “Nous sommes concernés par le retrait israélien du Liban-Sud, en vertu de la résolution 425 et du retrait des forces israéliennes du Golan”, avant d’affirmer que “tant les Libanais que les Palestiniens rejettent le projet d’implantation.”


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