Le programme
comporte quatre grandes installations avec utilisation d’écrans
géants, d’un matériel informatique et vidéo de pointe.
Les quatre créations sont liées à une réflexion
globale sur le problème des villes aujourd’hui, leurs croissances
et la prolifération des banlieues.
La plus grande des créations-“Mémoire et Mutation” -
est réalisée en grande partie sur place avec la collaboration
d’un groupe d’étudiants de l’Ecole de Cinéma et de Réalisation
Audiovisuelle et de l’Ecole des arts plastiques à l’ALBA.
Mais qui est Miguel Chevalier? Agé de 40 ans cet artiste
plasticien, de nationalité française, utilise l’ordinateur
comme outil de création depuis 1985 et s’évertue à
situer ses œuvres dans la lignée des grands artistes du siècle.
Ne voyant plus ce qu’on pouvait faire encore dans le champ de la peinture,
il a essayé d’être le témoin de son temps et de rendre
compte de cet outil qui apparaissait au début des “années
80”: l’informatique.
Avec le développement de la technologie ces vingt dernières
années et son influence directe sur le comportement des êtres
humains, la sensibilité, la conscience, le contact avec autrui ont
changé; ce qui exige de l’artiste de modifier, également,
son optique par rapport à un monde qui se rapproche des frontières
de l’imaginaire.
L’Art numérique suppose justement la synthèse de différents
éléments par la transformation de l’image, qu’elle qu’en
soit l’origine en “image digitale” que l’artiste peut facilement transformer
à volonté, grâce au langage informatique.
D’ailleurs, Miguel Chevalier affirme: “Le numérique est un moyen
d’expression à part entière. Je suis un artiste qui utilise
les nouvelles technologies comme d’autres les pinceaux”.
En moins de dix ans, il a réussi à percer, attirant galeristes,
conservateurs de musées et même les organisateurs de “J.O”
d’Albertville et de Barcelone, qui lui confient les écrans géants
pour glisser des œuvres, d’une minute de temps, entre deux annonces de
résultats. Il a, aussi, autant de facilité, sinon même
plus, à trouver contacts et lieux de production à l’étranger,
qu’en France, où les institutions culturelles lui font un accueil
très chaleureux. Entre autres, en 1995, il a ainsi construit dans
le port de Fukuoka, au Japon, une pièce monumentale (de mille mètres
carrés), de deux mille cinq cents cylindres gonflables, collés
les uns aux autres comme les pixels sur un écran.
En 1988, le musée d’Art Moderne de la ville de Paris l’expose,
dans le cadre “d’Atelier” 88. C’était la première fois qu’un
musée acceptait de présenter des créations purement
numériques.
Depuis, il enchaîne expos, projets, installations... en France
et à l’étranger. L’une de ces œuvres les plus notoires est
une installation interactive, intégrant sons et images, intitulée:
“Croissances et mutations”, réalisée en 1999 pour la ville
de Boulogne Billancourt.
En ce moment, Miguel Chevalier travaille sur son œuvre “Réseaux
Croisés”, qui sera présentée, à partir du 27
septembre, à la Fabrika (Imprimerie Catholique).
A noter que la promotion de la manifestation sera couverte par:
- DAR ALF LEILA WA LEILA: La Revue du Liban, Al-Hawadeth, Monday Morning,
Al-Bayrak.
- Avec le concours de: Kodak (Near East) Inc.