L'ART NUMERIQUE ET AUDIOVISUEL
UNE PREMIERE AU MOYEN-ORIENT ORGANISEE PAR
L'ALBA ET LE CCF AVEC MIGUEL CHEVALIER

Dans le cadre de Beyrouth capitale culturelle pour l’année 1999 et sous le patronage: de MM. Mohamed Youssef Beydoun, ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur; Daniel Jouanneau, ambassadeur de France au Liban, le ministère libanais de la Culture, l’Association française d’action artistique “AFAA” (ministère français des Affaires étrangères), l’Académie Libanaise des Beaux-Arts, Université de Balamand et le Centre culturel français de Beyrouth présentent du 27 septembre au 1er octobre, dans le cadre de la Fabrika (Imprimerie catholique), une manifestation d’arts plastiques numérique et audiovisuel, interactive: “Réseaux Croisés”.

Le programme comporte quatre grandes installations avec utilisation d’écrans géants, d’un matériel informatique et vidéo de pointe.
Les quatre créations sont liées à une réflexion globale sur le problème des villes aujourd’hui, leurs croissances et la prolifération des banlieues.
La plus grande des créations-“Mémoire et Mutation” - est réalisée en grande partie sur place avec la collaboration d’un groupe d’étudiants de l’Ecole de Cinéma et de Réalisation Audiovisuelle et de l’Ecole des arts plastiques à l’ALBA.
 Mais qui est Miguel Chevalier? Agé de 40 ans cet artiste plasticien, de nationalité française, utilise l’ordinateur comme outil de création depuis 1985 et s’évertue à situer ses œuvres dans la lignée des grands artistes du siècle. Ne voyant plus ce qu’on pouvait faire encore dans le champ de la peinture, il a essayé d’être le témoin de son temps et de rendre compte de cet outil qui apparaissait au début des “années 80”: l’informatique.
Avec le développement de la technologie ces vingt dernières années et son influence directe sur le comportement des êtres humains, la sensibilité, la conscience, le contact avec autrui ont changé; ce qui exige de l’artiste de modifier, également, son optique par rapport à un monde qui se rapproche des frontières de l’imaginaire.
L’Art numérique suppose justement la synthèse de différents éléments par la transformation de l’image, qu’elle qu’en soit l’origine en “image digitale” que l’artiste peut facilement transformer à volonté, grâce au langage informatique.
D’ailleurs, Miguel Chevalier affirme: “Le numérique est un moyen d’expression à part entière. Je suis un artiste qui utilise les nouvelles technologies comme d’autres les pinceaux”.
En moins de dix ans, il a réussi à percer, attirant galeristes, conservateurs de musées et même les organisateurs de “J.O” d’Albertville et de Barcelone, qui lui confient les écrans géants pour glisser des œuvres, d’une minute de temps, entre deux annonces de résultats. Il a, aussi, autant de facilité, sinon même plus, à trouver contacts et lieux de production à l’étranger, qu’en France, où les institutions culturelles lui font un accueil très chaleureux. Entre autres, en 1995, il a ainsi construit dans le port de Fukuoka, au Japon, une pièce monumentale (de mille mètres carrés), de deux mille cinq cents cylindres gonflables, collés les uns aux autres comme les pixels sur un écran.
En 1988, le musée d’Art Moderne de la ville de Paris l’expose, dans le cadre “d’Atelier” 88. C’était la première fois qu’un musée acceptait de présenter des créations purement numériques.
Depuis, il enchaîne expos, projets, installations... en France et à l’étranger. L’une de ces œuvres les plus notoires est une installation interactive, intégrant sons et images, intitulée: “Croissances et mutations”, réalisée en 1999 pour la ville de Boulogne Billancourt.
En ce moment, Miguel Chevalier travaille sur son œuvre “Réseaux Croisés”, qui sera présentée, à partir du 27 septembre, à la Fabrika (Imprimerie Catholique).
A noter que la promotion de la manifestation sera couverte par:
- DAR ALF LEILA WA LEILA: La Revue du Liban, Al-Hawadeth, Monday Morning, Al-Bayrak.
- Avec le concours de: Kodak (Near East) Inc.

PAR NICOLE MALHAME HARFOUCHE

Home
Home