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EN TETE DES PRIORRITES PRESIDENTIELLES: LE DOSSIER SOCIAL
En plus de l’assurance-vieillesse, d’autres problèmes, dont ceux des scolarités, des soins médicaux et de l’hospitalisation, devraient figurer en tête de l’ordre des prioritée. Il nous a plu d’entendre le chef de l’Etat promettre aux Libanais de beaux jours et proclamer, mardi, devant ses visiteurs. “L’Etat se soucie de donner son droit à tout citoyen... Il y aura, dorénavant, peu de paroles et beaucoup d’action”. Notre photo: le président Lahoud recevant le commandant de la FINUL venu prendre congé au terme de sa mission au Liban-Sud.
 

Dès son accession à la magistrature supprême, le chef de l’Etat a inscrit en tête de son programme d’action, des projets d’utilité publique, intéressant les citoyens dans leur vie quotidienne, en tête desquels celui relatif à l’assurance-vieillesse.
Ceci donne une idée des préoccupations, combien louables, du président de la République qui vibre en profondeur (comme aucun de ses prédécesseurs ne l’a fait, si l’on excepte le Général-Président Fouad Chéhab), avec les souffrances du peuple et ses privations.
Le regretté président Chéhab avait confié le soin d’étudier l’aspect social de la vie des citoyens, à la mission IRFED, laquelle avait consigné ses observations et ses recommandations dans un rapport exhaustif, sur la base duquel d’importantes réformes avaient été effectuées dans l’Administration et les différentes institutions étatiques.
Le président Lahoud est sérieux dans sa détermination à instituer l’assurance-vieillesse, l’expérience des indemnités de fin de service s’étant avérée inopérante et peu profitable au salarié, parce que cette pension - forcément dévalorisée après plus de vingt ans de travail - ne lui permet pas de vivre une retraite tranquille affranchie de soucis pécuniaires, surtout si sa santé laisse à désirer.
En fait, la politique sociale figure en tête des priorités du régime et depuis quelques semaines, le Conseil des ministres a confié ce dossier à une commission ministérielle ad hoc. Cette dernière a entamé des contacte suivis avec les parties concernées: la CGTL et les chefs d’entreprises en tête et dispose d’un délai de deux mois pour formuler des suggestions claires.
Au cours d’une rencontre-débat avec le Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprises au Liban (RDCL), le ministre du Travail et des Affaires sociales a appelé les deux pôles du travail - les partenaires sociaux - à une coopération parfaite dans leur intérêt commun.
Dans le même temps, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de préserver les intérêts, autant des employeurs que des salariés. A cet effet, il a souligné l’importance d’une coopération entre l’Office national de l’emploi, appelant ce dernier à entretenir des rapports de confiance avec les chefs d’entreprise, en tant qu’autorité de référence pour l’embauche.
La politique sociale du régime, telle qu’elle est conçue et appliquée, contribuera à freiner l’expatriation des jeunes, “l’émigration des cerveaux” étant aussi préjudiciable à la patrie que la perdition de l’humus de notre sol dans la mer.

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En plus des problèmes qui se posent aux personnes du troisième âge, ceux auxquels les autres citoyens sont confrontés, méritent une attention toute particulière de la part des gouvernants; l’éccolage vient en tête de liste, surtout à l’occasion de la rentrée scolaire.
Or, le ministre de l’Education, de la Culture et de l’Enseignement supérieur s’est contenté d’adresser aux écoles privées une note rappelant la circulaire (NÞ515 du 6 juin 1996) relative à la fixation des scolarités, “dont la hausse, précise la note officielle, doit être légalement justifiée”... D’autant que les émoluements du corps enseignant n’ont pas été majorés.
Reste à savoir si cette mise en garde du ministre suffira à dissuader les “écoles-boutiques”, généralement mues par la fringale du gain, plutôt que par leur mission pédagogique. 

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