Nouveau Protocole: Que fait-on de l’épouxde
“Madame l’ambassadeur”?
Les dictionnaires de la rentrée ont féminisé nombre
de mots qui sont entrés dans le langage courant depuis bien longtemps,
surtout au Québec.
Mais si le féminin a été amélioré, il
n’en a pas été de même de la condition féminine
qui garde, quand même, quelques reculs.
Prenons un cas très précis.
L’ambassadeur donne à son épouse, immédiatement et
automatiquement, le titre d’ambassadrice.
En France et dans la plupart des pays occidentaux, la dame chargée
des fonctions de chef de mission diplomatique est appelée, selon
l’usage établi “Madame l’ambassadeur”, “Madame le (ou la) ministre”,
“Madame le (ou la) chargé d’Affaires”.
Mais il est évident que la règle qui donne à l’ambassadrice
(épouse de l’ambassadeur) une place privilégiée par
rapport aux autres dames de la mission diplomatique, ne saurait s’appliquer,
intégralement, à son mari. Dans ce cas, la solution adoptée
consiste à placer le mari de “Madame l’ambassadeur” immédiatement
après l’agent de la mission qui ferait fonction de chargé
d’Affaires.
Le mari d’une secrétaire d’ambassade aura le même rang protocolaire
que sa femme, à moins qu’il ait droit, personnellement, à
un rang supérieur: Prix Nobel, grand chirurgien, artiste renommé,
etc...
Mais si son épouse devenait chargé d’Affaires, il devrait
par contre passer après le membre de la mission diplomatique éventuellement
appelé à la remplacer dans ces fonctions.
Pour l’épouse d’un ambassadeur, pas de problèmes. Le principe
selon lequel les femmes ont la même préséance que leur
mari joue.
Au Liban et jusqu’à présent, ce cas de figure n’était
pas étudié et rien dans le Protocole ne prévoyait
le cas de “Madame l’ambassadeur libanaise”.
Espérons que le comité chargé d’élaborer un
nouveau code de protocole, prendra en considération les cas où
“Madame” joue un rôle important.
***
Lions: “Nous servons”
A l’occasion de la visite au Liban du président international des
LIONS Clubs, plusieurs lecteurs se demandent pourquoi le nom de “Lions”
a été choisi.
LIONS signifie “Liberty, Intelligence, Our Nations Safety” (Liberté
et compréhension sont la sauvegarde de nos nations).
Les LIONS sont des associations d’hommes et de femmes choisis pour leurs
compétences professionnelles et leur rayonnement social.
Leur devise est: “Nous servons”.
Ils possèdent environ 45.000 clubs dans le monde, comptent plus
de 1.600.000 membres dans plus de 180 pays et sont très actifs aux
plans social et humanitaire.
Au Liban, ils sponsorisent différentes œuvres caritatives et sont
venus en aide à des personnes nécessitant des soins ou des
opérations onéreuses.
Très introduits dans les médias, pas une semaine ne se passe
sans qu’ils fassent appel à la générosité des
membres et de leurs amis.
Telle est la raison pour laquelle la visite du président du LIONS
international, M. James Irwin, a revêtu un certain aspect officiel,
ayant été reçu par les principaux responsables du
Liban. Il a été accompagné durant son séjour
par M. Michel Klimos, gouverneur du District 351, groupant les clubs du
Liban et de Jordanie.
***
Enfin, on répond...
Dans les “Saturnales” précédentes, de nombreux citoyens se
plaignaient de ne pouvoir obtenir une réponse quelconque de l’Administration,
surtout ce qui touche aux Finances.
Les “méchants” des exercices précédents étaient
punis, mais cela ne résolvait pas le problème d’être
confronté, continuellement, à un mur.
Cela a changé.
Les problèmes n’ont pas été résolus illico
presto, mais au moins on a obtenu une réponse, ou un accusé
de réception des plaintes de la part du bureau présidentiel,
justement chargé de répondre aux citoyens.
D’aucuns trouvent que cela empiète sur les responsabilités
et prérogatives des ministères.
Que cela leur déplaise, on se f... et contref... Si les messieurs
directement concernés accomplissaient leur travail, on n’aurait
pas eu besoin de ce bureau.
En tout cas, l’opinion publique est sensible à cette attention;
du moins, maintenant le citoyen ne se considère plus méprisé
et ne se heurte plus à un mur.
Le “mur des Finances”, croyez-le, était bien pire que celui de Berlin.
***
Edmond Naïm, un jeune avocatde 80 printemps
On dit que les cheveux blancs sont une couronne d’honneur.
Tel est le cas d’un des plus grands ténors du Barreau libanais.
Membre de l’Institut libanais des droits de l’homme, Me Edmond Naïm
a bien voulu accéder à la demande de soixante avocats dont
certains fort jeunes, qui lui ont présenté une pétition
lui demandant de se porter candidat au Conseil de l’Ordre des avocats et
au bâtonnat. Ce qui a été fait.
***
Glasnost ou déballage?
La glasnost est, aussi, entrée depuis longtemps dans le langage
et les mœurs. Par glasnost, on entend transparence de la vie publique.
Au Liban, cela fait longtemps qu’on parle de “transparence”, de déclaration
de patrimoine, etc...
En fait de transparence, on a eu droit à un déballage surréaliste
où les accusations, de part et d’autre, s’envolaient sans aucune
retenue. Télévisé ou dans la presse, c’est un règlement
de comptes au sens propre et figuré, que se sont livré les
protagonistes d’un vaudeville rien moins qu’amusant.
Le summum de l’histoire est le “testament” qui devait tout finaliser.
Qu’on nous épargne, de grâce, ce genre de spectacle.