LE QUATRIEME MANDAT
CONSOLIDE LE LEADERSHIP DU PRESIDENT MOUBARAK
LE CHEF AYANT NEUTRALISE LES BOMBES D'ISRAEL
Le
président Hosni Moubarak commence son quatrième mandat conformément
aux espoirs, aux paris, aux ambitions et aux défis. La grande partie
de la rue égyptienne a voté en faveur du président,
sur la base de réalisations qu’il a accomplies depuis octobre 1981.
Les paris de ceux qui ont voté en masse pour lui, sont représentés
par l’aspiration à édifier l’Etat des institutions et à
se transposer de la démocratie de l’opposition à la démocratie
de la participation. De même qu’à la lutte contre la corruption
reconnue par la plupart des responsables comme le fléau de l’administration
égyptienne.
De même, les paris des votants portent
sur le fait, pour l’Etat, de continuer à manifester sa sollicitude
envers les classes moyennes et nécessiteuses. Quant aux ambitions,
elles sont axées, principalement, sur la capacité du président
Moubarak de préserver la stabilité qui est la première
richesse stratégique de l’Egypte, avec le passage progressif et
permanent au capitalisme du marché libre. C’est-à-dire mettre
fin à la vente du secteur public et à sa privatisation, ce
qui ravive les investissements et fait entrer l’Egypte dans le domaine
de la mondialisation, à travers la possession des mécanismes
nécessaires pour y faire face.
Quant aux défis, quatrième titre
de l’agenda du quatrième mandat, ils tournent, essentiellement,
autour de la maîtrise de la démographie égyptienne,
d’autant que la géographie se trouve à l’étroit. Il
en est de même des structures établies par le président
Moubarak tout au long des trois mandats écoulés. Elles ont
prouvé leur efficacité et leur utilité en dépit
des circonstances délicates et difficiles.
Ainsi, de la localité de Moussailaha,
village où le Raïs est né le 4 mai 1928, jusqu’au 10
octobre 1999, la marche s’est poursuivie selon la logique de l’équilibre,
de la progression et du concept de l’Etat central capable, refusant de
politiser la religion et de dominer la révolution technologique.
Comme si ce président-pilote qui voit loin, a traduit son sentiment
en pilotant son avion dans plus d’une confrontation avec Israël, sentiment
qui en fait un homme d’Etat hors pair.
Ce pilote a réalisé, le jour où
les rênes du pouvoir lui ont échu, que les momies ne sont
pas, uniquement, dans les pyramides, mais se trouvent à l’intérieur
de l’administration égyptienne. C’est pourquoi, il a résolu,
dès le premier jour de son élection, de faire évoluer
l’administration égyptienne, pour la rendre plus moderne et efficace.
Cette administration qui a assisté à des transformations
sous son mandat et vécu de profondes réformes, a constitué
la pierre angulaire dans l’édification de l’Etat des institutions
en Egypte. Il a mis en relief sa conception de la démocratie évoluée,
accompagnée de l’économie libérale, sur la base de
la stabilité et de l’équilibre entre les régions.
Aussi, a-t-il jeté les fondements de l’égalité du
nouveau système égyptien, établissant des liens solides
entre le système politique et la vie quotidienne de la société.
Cette conception de la légalité, le président Moubarak
l’a concrétisée horizontalement et verticalement, à
travers le lancement de la pluralité politique, de la liberté
de la Presse et de la formation de partis républicains.
Tout cela sur la base de l’Etat central qui protège
les partis sans s’y immiscer; supervise la réforme politique qui
s’est adaptée à l’opération de la réforme économique.
Ceci a donné de grands changements à tous les niveaux, sans
provoquer des secousses au plan sécuritaire et un ébranlement
des équilibres au plan des régions. Il a traduit toutes ces
données en portant son choix sur le Dr Atef Obeid en tant que Premier
ministre au début du quatrième mandat, dans l’idée
d’aller loin au temps de larges changements.
Il faut, d’abord, libéraliser l’économie;
puis, édifier les structures administratives et intégrer
les réalisations de la révolution technologique, ainsi qu’il
l’a mentionné dans son discours devant le Conseil du peuple. Il
reste que ce pari sur un Etat moderne, engage le pays avec confiance dans
le IIIème millénaire.
Tout cela concorde avec la dynamique politique
au niveau extérieur. Le président Moubarak a le mérite
d’avoir fait de son pays un passage incontournable pour toutes les médiations
en vue d’un règlement dans la région: de l’accord d’Oslo,
au dernier accord syro-turc, à la réconciliation entre les
fractions soudanaises et Khartoum, sans oublier la présence active
dans la Corne de l’Afrique.
De même, il a eu le plus grand rôle
dans l’opération de paix arabo-israélienne. Le président
Moubarak a dépassé les blessures de camp David et tissé
seul un lien organique entre l’Egypte et son environnement arabe. Il a
mérité, à juste titre, la qualité de médiateur
par excellence, d’autant que sa diplomatie est élevée, réaliste
et délicate, ayant réussi à couper la voie à
l’escalade dans maintes crises régionales et internationales.
Il ne fait pas de doute que le président
Moubarak a joui de la confiance des Arabes, de Washington à Paris,
Londres et Bonn. Il a réussi à jeter les bases d’une politique
économique solide avec ces capitales, comme il est parvenu à
neutraliser bien des bombes semées par Israël entre Le Caire
et Washington.
Plus que cela, le président Moubarak a
infligé une défaite cuisante aux partis fondamentalistes
armés. Il a dépassé les séquelles du dernier
attentat dans la vallée des rois à Louxor, mettant fin d’une
manière quasi-définitive aux foyers de tension, aux groupes
et réseaux secrets. De même, il a pourchassé les têtes
terroristes à l’étranger et les a fait expatrier pour les
juger en Egypte. Parce qu’il sait que le traitement sécuritaire
seul ne suffit pas, il recourt au traitement économique et social,
surtout en Haute Egypte. Cette victoire lui a permis, là où
d’autres ont échoué, de dominer les Frères musulmans
et de les empêcher de fonder un parti sur une base religieuse en
Egypte, voulant ainsi ouvrir son pays sur la modernité, tout en
combattant le fanatisme et la crispation.
***
En conclusion, le président Moubarak est
un leader arabe ayant basé son rôle sur des assises émanant
de la géographie de la région et de son Histoire. Il a étudié,
en profondeur la série des crises ayant ébranlé cette
région depuis 1948, avec la création de l’Etat d’Israël;
puis, a observé avec minutie, les aspirations de la rue arabe, s’employant
à traiter les crises et les problèmes avec un esprit réaliste
et conciliatoire, refusant tout extrémisme dans n’importe quelle
position, préférant la souplesse au raidissement, avec un
pragmatisme sachant arrondir les angles, à partir des grands règlements
historiques, depuis Charlemagne et Bismarck jusqu’aux première et
seconde conflagrations mondiales avec Churchill, Staline et de Gaulle,
ces grands dans l’Histoire du XXème siècle. Comme lui, ils
ont laissé l’art de l’arrangement et de la conciliation, sans renier
les principes et les donnés fondamentaux de la position, du droit
et de la légalité. C’est un chef, un leader, un homme de
développement, un médiateur par excellence ayant une longue
vision.
C’est l’un des grands dans l’Histoire arabe contemporaine.
Le président Hosni Moubarak considère
le conflit avec Israël comme étant un conflit politique pouvant
se terminer par un arrangement, alors que d’autres Arabes le considèrent
comme ayant un caractère idéologique; un conflit d’existence,
sans limites entre le nationalisme arabe et le sionisme. |
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