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BUDGET: MAINTENONS LE DEBAT A L'ABRI DES TIRAILLEMENTS POLITIQUES
L’examen du projet de budget de l’an 2000 sera entamé la semaine prochaine, après que le ministre des Finançes en eut exposé les grandes lignes lundi, devant la commission parlementaire qualifiée (notre photo). A son tour, le ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie dressera un bilan de la situation économique dont les indices sont, depuis longtemps et pour la première fois, positifs, ce qui laisse prévoir un règlement de la crise.
 

Avant le débat budgétaire qui sera institué la semaine prochaine, le ministre des Finances a dressé le bilan des neuf premiers mois de l’année courante, devant la commission parlementaire du Budget. Le ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie exposera, à son tour, l’évolution de la situation économique.
L’important est que l’examen de la loi de finances pour l’an 2000 soit mis à l’abri des tiraillements politiques, en maintenant la discussion au plan purement technique. Sinon, le débat budgétaire sera faussé à la base et on ne sera pas fixé sur l’état de nos finances.
D’autant qu’une controverse rebondit, de temps à autre, relancée chaque fois par la néo-opposition, laquelle soutient que “les chiffres avancés par l’Argentier de la république ne sont pas réels, mais fictifs”.
Après le chef du gouvernement, le ministre des Finances prédit une prochaine embellie économique, en invoquant plusieurs indices. Il précise que “le problème, par rapport au déficit budgétaire, se pose au niveau de l’insuffisance des recettes des administrations publiques et de la Banque centrale”.
A ce propos, il indique que ce fait est dû aux pertes subies par la MEA - dont la BDL possède la majorité des actions - et à la hausse du service de la dette publique. Au lieu d’obtenir de la BDL 80 milliards de livres comme en 1998, le ministère des Finances n’en a reçu que 20 milliards, cette année.
Il importe, à présent, que les membres de l’Assemblée puissent établir un parallèle entre les chiffres enregistrés dans le cadre du budget 99 et ceux qui avaient été prévus par le gouvernement, pour pouvoir jauger de la validité du plan de redressement financier.
A ce propos, le président de la commission parlementaire des Finances estime “qu’il n’y a eu ni progrès ni recul, au cours des neuf premiers mois de l’année courante, au plan de l’assainissement des finances publiques”.
Cependant, les analystes s’attendent à voir apparaître des indices positifs à plus ou moins brève échéance. Ils relèvent que ces indices étaient négatifs en 1997 et cela n’a été ressenti que fin 98, début 99.
C’est un fait: le succès du plan de redressement économico-financier dépend, surtout, de la réalisation des prévisions budgétaires.
Il s’agit, pour les députés, de pouvoir vérifier le bien-fondé des chiffres consignés dans la loi de finances, ce qui risque de donner lieu à une discussion byzantine. Ceci aura pour conséquence d’embrouiller le débat et de laisser le citoyen dans le vague, incapable de juger si nos finances publiques se portent bien et, surtout, s’il doit s’attendre à une prochaine relance économique, susceptible de mettre fin au marasme, comme le lui promet le président du Conseil.
Nous voulons espérer que l’an 2000 se présentera sous d’heureux auspices et que les prochains mois marqueront la fin de la crise. “Soyez optimistes, dit le dicton, et vous trouverez le bien”... 


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