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QUI EST RESPONSABLE DE LA CATASTROPHE DOMINICALE?
Après Beyrouth, les inondations ont causé des dégâts matériels considérables à Kaa et Ras-Baalbeck, deux villages de la Békaa nord où une centaine de maisons ont été endommagées, en plus des cultures maraîchères sur une superficie de 1.500 hectares. Le Conseil des ministres aura pris connaissance, mercredi, du rapport établi par la commission chargée d’enquêter sur la catastrophe de la capitale et  de déterminer les responsabilités.
 

“Qui ne profite pas des leçons du passé, voit empirer ses malheurs”. Ce dicton populaire s’applique, parfaitement, aux responsables de la voirie publique chez nous, dont l’impéritie et l’imprévoyance ont été prouvées, une fois de plus, à l’occasion des pluies automnales.
Comme chaque année et suite aux premières averses, nos rues se sont transformées en torrents et en cités lacustres où ont été noyées des centaines de voitures. Les “promeneurs du dimanche” ont dû passer des heures immobilisés sur les routes.
 Ces embouteillages monstres de la circulation n’ont surpris personne, car le même triste spectacle se répète, annuelle-ment, pour la simple raison que les caniveaux n’ont pas été dégagés à temps, pour empêcher l’eau de pluie de submerger la chaussée.
Le ministre de l’Intérieur qui a pris l’heureuse initiative d’effec-tuer le tour de la capitale, en s’at-tardant dans les secteurs ayant le plus souffert des intempéries et en promettant une aide aux familles sinistrées après la présentation par la municipalité de son rapport évaluant les dégâts, devait tenir une réunion d’urgence avec les responsables de la Défense civile, de l’escouade des pompiers et des FSI “pour organiser les secours”, en précisant: “Si nous n’avions pas pris les mesures nécessaires, nous n’aurions pu entrer en action avec tant de célérité”.
Le ministre devait présider une nouvelle réunion, mercredi, des administrateurs des diffé-rents districts, des responsables de la Défense civile et du CDR, à l’effet de délibérer sur la situation et l’octroi d’éventuels dédommagements aux sinistrés, à la lumière des rapports présen-tés par les organismes qualifiés.
Cependant et tout en remer-ciant les hautes autorités d’avoir réagi aussi rapidement, les fa-milles ayant subi des dégâts ma-tériels élevés - certaines ont per-du un des leurs, comme ce jeune homme de 21 ans qui a été électrocuté en tentant de sauver sa mère emportée par les eaux - réclament l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités et châtier ceux qui, par leur négligence, ont provoqué cette catastrophe qui, expérons-le, sera la dernière!
Car il y a eu des responsables, ceux-là mêmes qui devaient veiller au nettoyage des cani-veaux avant les grandes averses. D’autant que la capitale est transformée en un immense chantier, encombrée par les matériaux de construction, le sable et le gravier s’amoncelant à chaque coin de rue.
Les responsables de tous ces chantiers ne devaient-ils pas pré-voir la conséquence de leur négli-gence sur la vie des citoyens?
Pour ne l’avoir pas fait, ils méritent une sanction à la mesure de leur comportement qui ne leur fait nullement honneur...
Nous nous rappelons, à ce propos, du limogeage, naguère, d’un administrateur de la Békaa pour n’avoir pas pris les dispositions adéquates, à l’effet de prévenir les retombées d’une tempête de neige... Ce qui, pour-tant, dépassait les possibilités et financières et administratives mises à la disposition de ce brave commis de la république.
Aux dernières nouvelles, une commission de sept membres a été constituée, ayant pour tâche de déterminer les responsabilités et d’évaluer les dégâts. Sur base de son rapport, il sera procédé au dédommagement des personnes et des zones sinistrées. 


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