La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.

TUNISIE - CAMPAGNE ELECTORALE

LA FETE DE LA DEMOCRATIE

La Tunisie a vécu, dernièrement, une expérience démocratique exaltante. La campagne électorale précédant le scrutin présidentiel et législatif du 24 octobre, s’est déroulée dans une atmosphère de fête et de sérénité, signe de maturité politique et d’un sens aigu de civisme dont ont fait montre toutes les parties prenantes.
C’est que, soucieux de garantir la réussite de cette première consultation présidentielle pluraliste dans l’histoire du pays, le chef de l’Etat tunisien, M. Zein El-Abidine Ben Ali, avait, à plusieurs reprises, avant le démarrage de la campagne, donné des consignes strictes pour que les autorités administratives observent une attitude de neutralité totale entre les différents candidats et veillent à assurer les conditions à même de favoriser le bon déroulement de ces élections dans toutes leurs étapes, pour que tout se passe dans la transparence la plus limpide et que le scrutin soit exempt de toute irrégularité.


Le président Ben Ali lors d’un
rassemblement devant la maison du RCD.
 

Le respect manifeste de ces consignes a permis à tous les partis, sans exception, de se déployer à fond pour faire connaître leurs programmes à travers les meetings tenus par leurs candidats dans toutes les régions du pays et les contacts directs avec la foule, en plus des interventions télévisées organisées par tirage au sort sur une base d’équité entre l’ensemble des formations en lice.
Aussi, quotidiennement, toutes les villes et tous les villages de Tunisie ont-ils connu une animation fébrile empreinte d’une ambiance bon enfant égayée par les manifestations artistiques et musicales qui succèdent ou accompagnent les discours politiques.
Après la mobilisation générale des premiers jours qui a vu les staff des sept partis politiques s’activer dès l’ouverture de la campagne, latitude a été donnée aux membres des listes en compétition de mettre à l’épreuve leurs talents d’orateurs pour défendre leurs programmes et leurs idées auprès des électeurs, dans un débat public et démocratique à souhait.
Les deux candidats de l’opposition à la présidentielle: MM. Mohamed Belhaj Amor, secrétaire général du Parti de l’unité populaire (PUP) et Abderrahmane Tlili, secrétaire général de l’Union démocratique unioniste (UDU), tenaient plusieurs meetings et rencontraient la presse nationale et étrangère pour expliciter leurs programmes respectifs.
Fortement mobilisateur, le programme du Rassemblement constitutionnel démocratique du président Zein El-Abidine Ben Ali, a revêtu plusieurs dimensions tant intellectuelle, populaire qu’artistique. Les candidats du RCD sillonnaient quotidiennement villes et villages au nord et sud, comme à l’est et à l’ouest du pays, pour expliciter au cours de meetings et de contacts directs avec les électeurs, les grands axes du programme tracé par le président Ben Ali en ouvrant la campagne pour les cinq années à venir, programme pragmatique, mais non moins ambitieux qui vise à hisser la Tunisie au rang des pays avancés à l’orée du prochain siècle.
 

M. Belhaj Amor, candidat du PUP 
(opposition) au cours d’une réunion électorale.

Placards d’affiches des trois candidats à la
présidence et des listes pour les législatives.
 
UN VILLAGE ÉLECTORAL THÉMATIQUE
Parallèlement, des tribunes de dialogue portant sur les principaux thèmes de ce programme étaient débattus par les élites intellectuelles et les cadres compétents.
Point fort de la campagne, un “village électoral” a été érigé à Tunis qui donnait un aperçu consistant du programme du RCD et entretenait une animation vivifiante au centre de la capitale. Composé de 35 tentes thématiques, dont une géante, ce village mettait en valeur les 15 points du programme électoral du président Ben Ali portant notamment sur l’emploi, “la priorité des priorités”, le rôle de la femme dans le processus de développement et la vie publique d’une manière générale, les nouvelles technologies, la jeunesse, outre des ateliers d’initiation et de formation à l’informatique et à d’autres activités d’art.
 

Mme Faïza Kéfi, tête de liste du RCD, 
en campagne.

Meeting de soutien de la jeunesse 
au président Ben Ali.
 
LA CAMPAGNE BEN ALI SUR INTERNET
Autre innovation particulièrement significative, un site Internet a permis de donner à la campagne du président Ben Ali une dimension futuriste faisant déjà entrer la Tunisie en plein dans le XXIème siècle.
Tout en faisant ressortir le bilan performant des douze années de l’ère Ben Ali, dans les divers domaines, bilan à la faveur duquel la Tunisie a pu passer du rang de pays en voie de développement à celui de pays émergent, ce site passe en revue les grandes lignes du programme d’action que se propose de mettre en œuvre le président Ben Ali durant son prochain mandat quinquennal.
Le visiteur a, par la même occasion, la latitude de découvrir toutes les facettes de la Tunisie, à travers sa civilisation millénaire, la richesse de ses paysages et autres aspects de son développement et de sa culture.

LE CHEF DE L'ETAT TUNISIEN PLEBISCITE
BEN ALI REELU POUR UN TROISIEME MANDAT
AVEC 99,44% DES VOIX

Le président Zein el-Abidine Ben Ali (68 ans) a réalisé, dimanche dernier, une écrasante victoire aux premières élections présidentielles “multipartites” ayant eu lieu dans l’Histoire de la Tunisie.
En effet, il a été réélu pour un troisième mandat de cinq ans avec 99,44% des suffrages exprimés et son parti a raflé les cent quarante-huit sièges non garantis à l’opposition, avec 91,59% des voix.

 

Le président Ben Ali et son épouse 
accomplissant leur devoir électoral.

Le président Ben Ali et son épouse 
accomplissant leur devoir électoral.
   
A quelques centaines de voix près, le chef de l’Etat a obtenu le même score que lors de la dernière présidentielle alors que, pour la première fois, se présentaient deux candidats de l’opposition modérée: MM. Mohamed Belhaj Amor et Abderrahman Tlili, crédités respectivement de 0,31% et 0,23% des suffrages. Ceux-ci s’étaient gardés de critiquer Ben Ali durant la campagne électorale, affirmant s’être présentés “pour briser le tabou de la candidature unique” qui était la règle depuis 1956. De l’avis des observateurs, le président Ben Ali doit sa réélection au succès qu’il a réalisé au plan économique, en ce sens qu’il a amélioré les conditions de vie et de travail d’une population de plus de 9 millions d’habitants. Bien que la Constitution interdise le renouvellement du mandat présidentiel plus de deux fois successives, la classe politique a passé outre à cette règle, “afin de récompenser le chef de l’Etat pour son action infatigable en faveur du peuple tunisien.”
Le président Ben Ali avait accédé au Pouvoir le 7 novembre 1987, après l’éviction du président Bourguiba “pour cause d’impuissance.”  Les élections présidentielles de dimanche dernier sont considérées comme “un grand pas sur la voie de la démocratie”.
Pour la première fois, les 3,3 millions d’électeurs ont eu le choix entre trois présidentiables, suite à la révision de la Constitution ayant exempté les adversaires de Ben Ali de la condition qui exige d’eux d’obtenir l’appui de trente députés pour pouvoir présenter leur candidature.
“Je ne suis pas candidat contre Ben Ali, a déclaré M. Tlili au début de la campagne électorale. Il s’agit d’une “répétition générale” avant les premières présidentielles multipartites”. Le journal gouvernemental “La Presse” a écrit: “Ces élections constituent un grand tournant dans la vie politique tunisienne”. Quant à M. Philippe Seguin, ancien président de l’Assemblée nationale française (né en Tunisie), il a dit: “Ces élections sont une nouvelle phase de l’opération démocratique en faveur de laquelle a opté la Tunisie, pour ne plus en dévier à l’avenir.” De l’avis général, les présidentielles ont permis “l’amorce d’un débat démocratique”.


MAROC

LE ROI MOHAMED VI POUR LA RELANCE DE L'UMA


 

Fils de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka, enlevé à Paris le 29 octobre 1965 et porté disparu depuis, Bachir Ben Barka vient d’obtenir avec sa famille des passeports marocains et prépare son retour au pays avec le même but qu’il poursuit depuis plus de trente ans: la vérité sur la disparition de son père.
 

Le roi Mohamed VI en tournée 
dans les provinces marocaines.
 
Cette affaire retentissante, impliquant autorités marocaines et policiers français, avait  contribué à ternir le règne du roi Hassan II, décédé en juillet dernier. Elle n’a jamais été totalement élucidée, malgré deux instructions judiciaires en France.
Les passeports marocains de la famille Ben Barka n’avaient pas été renouvelés depuis 1965. n
Le frère de Mehdi Ben Barka, entouré de ses avocats, lors d’un des procès de “l’affaire Ben Barka”.


MAURITANIE

LA G.-B. ET LES USA VEULENT RENFORCER
LEUR COOPERATION AVEC NOUAKCHOTT

Le Royaume-Uni et la Mauritanie envisagent d’établir une coopération dans plusieurs domaines, dont notamment militaire, a annoncé le nouvel ambassadeur britannique à Nouakchott, M. Anthony Michael Layden.
M. Layden qui a présenté, dernièrement, ses lettres de créance au chef de l’Etat mauritanien, M. Mouaouia Ould Tayaâ, a indiqué que les deux pays pourraient organiser des manœuvres militaires communes, mais qu’aucune date n’avait encore été retenue.
Le diplomate a ajouté qu’il avait, également, discuté avec le président mauritanien de l’appui que la Grande-Bretagne pourrait apporter à la Mauritanie dans les domaines de l’enseignement et du partenariat économique.
La réforme de l’enseignement, entrée en vigueur cette année en Mauritanie, prévoit que l’anglais sera enseigné dès la première année au collège comme seconde langue étrangère après le français.
D’autre part, selon le directeur du journal “Nouakchott Infos”, une coopération militaire est en train d’être mise en place entre les Etats-Unis et la Mauritanie, après le départ des coopérants militaires français de ce pays d’Afrique du Nord, suite à l’affaire de l’officier mauritanien arrêté en France dernièrement; puis, remis en liberté.
La même source indique que des conseillers militaires américains sont déjà sur place en Mauritanie, notamment pour la formation en matière de déminage.



ALGERIE

SYMPOSIUM SUR LE TOURISME ET LA PRESERVATION DU PATRIMOINE

Chaque mercredi matin, depuis juin/juillet 1998, à l’instar des fameuses “folles de mai” en Argentine, les familles de disparus dans le récent conflit armé en Algérie manifestent devant le siège de l’Organisation nationale des droits de l’homme (ONDH).
Le nombre de ces disparus en Algérie se  situerait dans une fourchette allant de 5.000 jusqu’à 50.000.

 

Le ministre Abdelkader Ben Grena.
 
Près de dix-huit pays arabes et quelque deux cents spécialistes ont tenu, dernièrement, à Alger un congrès sur le thème du tourisme et de la préservation du patrimoine naturel et culturel.
La cérémonie d’ouverture a été placée sous l’égide du ministre algérien du Tourisme et de l’Artisanat, M. Abdelkader Ben Grena; du ministre de la Culture, Mme Zahia Benarous et d’autres membres du gouvernement, des parlementaires et de diplomates étrangers.
Le symposium qui a groupé des institutions telles que l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT), la Ligue arabe et d’autres organisations régionales et internationales, a appuyé les recommandations de la dernière réunion des ministres arabes du Tourisme, tenu à Sanaa’ au mois de juin dernier.
Le congrès a, également, établi la corrélation entre le tourisme en tant qu’activité économique et la culture en tant que base de cette activité.
Dans le discours inaugural, le ministre algérien du Tourisme a souligné que ce symposium a lieu au moment où l’Algérie s’apprête à reprendre sa place sur la scène internationale, disant que “le tourisme est une industrie en plein essor”.
Le ministre a plaidé en faveur d’une plus large coopération régionale et une meilleure intégration entre les pays arabes.
Le représentant de la Ligue arabe, M. Mechoukhi a, de même, insisté sur la nécessité d’une telle coopération dans le domaine du tourisme  comme dans d’autres.
Le délégué de l’OMT a, quant à lui, ajouté: “Les pays arabes, l’Algérie notamment, ont de grands atouts qui peuvent être considérés comme attractions touristiques.”
Il a, aussi, souligné l’importance de préserver les ressources culturelles et naturelles de chaque pays. “L’OMT, dit-il, est prête à aider l’Algérie et les autres Etats membres de l’Organisation à développer le secteur du tourisme de sorte à procurer un nombre plus large d’offres de travail.”


LIBYE

LIBYAN AIRLINES COMPTE ACHETER 24 AIRBUS

Airbus Industry vient d’annoncer que la compagnie Libyan Airlines avait exprimé son intention d’acheter jusqu’à 24 appareils, en vue de moderniser sa flotte. Cet accord permettra à la Libye de reprendre ses liaisons aériennes internationales, pour la première fois depuis que les sanctions imposées en 1992 ont été levées en avril dernier.
Elle a précisé qu’aucune décision n’avait encore été prise concernant le type d’avion que compte acheter Tripoli. Elle a simplement indiqué qu’il y aurait des appareils des familles A340 et A320 et qu’aucune date de finalisation de l’accord n’avait encore été fixée. 


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