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AFFAIRES PALESTINIENNES: LE POUVOIR RAIDIT SA POSITION
L’affaire Aboul-Aynaïne continue et, pour cause, à défrayer la chronique, les déclarations provocatrices du responsable de Fateh au Liban ayant raidi la position de l’Autorité et politique et judiciaire. M. Farouk Kaddoumi, chef du département politique de l’OLP qui se trouvait à Damas au début de la semaine, a retardé sa venue à Beyrouth où il tentera de trouver une solution de compromis à cette crise...
Le Conseil central de sécurité (notre photo) en a discuté longuement mardi.
 

L’affaire Aboul-Aynaïne continue à défrayer la chronique politico-judiciaire, les déclarations provocatrices du représentant de Fateh ayant eu pour conséquence de raidir la position du Pouvoir, d’autant que Yasser Arafat s’est empressé de promouvoir ce dernier du grade de “colonel” à celui de “brigadier”.
Sans doute pour le récompenser d’avoir défié l’Autorité libanaise, en affirmant qu’il ne se livrerait pas à la Justice, “parce qu’il s’agit d’une affaire politique plutôt que judiciaire” (sic).
Fait étrange: au cours d’un débat télévisé, un Libanais pro-Palestinien a eu l’impudence de traiter les Libanais de “racistes”, parce qu’ils accordent des permis de travail aux Sri Lankais, aux Philippins et autres ouvriers africains ou asiatiques et les refusent aux réfugiés palestiniens, dont beaucoup vivent ici depuis de longues années et certains depuis près d’un demi-siècle.
Mais ce pro-Palestinien feint d’ignorer que les travailleurs africains et asiatiques ne veulent pas s’implanter ici, contrairement aux Palestiniens, dont plusieurs milliers ont acquis la nationalité libanaise et se sont appropriés des biens-fonds dans toutes les régions libanaises...
D’après de récentes statistiques établies par les services fonciers, sur plus d’un millier de terrains ou appartement enregistrés au cours des deux derniers mois, près de cinq cents appartiennent à des “réfugiés” palestiniens. On ne relève parmi eux aucun nom de Sri Lankais, d’Africains ou d’autres étrangers.
Tous ces faits entretiennent un climat de suspicion contre ces “réfugiés” qui, tout en prétendant s’opposer à leur implantation dans nos murs, œuvrent sans répit pour s’y établir d’une manière définitive.
Cela dit, le raidissement du Pouvoir par rapport à l’affaire Aboul-Aynaïne, s’est manifesté dans une déclaration du ministre de l’Intérieur, faite mardi à l’issue d’une réunion du Conseil central de sécurité (CCS), dont il ressort que le Pouvoir ne renoncera pas à l’application de la sentence rendue par la Justice à l’encontre du responsable de Fateh, “pour la simple raison que toute affaire, dont elle est saisie doit être menée jusqu’à sa finalité”.
Puis, le ministre a précisé que le CCS avait passé en revue la situation à l’intérieur des camps où plusieurs centaines de Palestiniens s’entraînent au maniement des armes.
“Aussi, a ajouté le ministre, avons-nous mis au point un plan pour faire face à toutes les éventualités”.
Suite aux développements survenus dans l’affaire d’Aboul-Aynaïne, M. Farouk Kaddoumi qui se trouvait au début de la semaine à Damas, a retardé sa venue à Beyrouth, où il tentera de trouver une solution de compro-mis ou quelque arrangement susceptible “de sauver la face du Pouvoir libanais et de l’Autorité palestinienne”... 


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