DINA HAJJAR A LA GALERIE MARAYA - REFLETS D'ART
UNE SIMPLIFICATION IMPLIQUANT L'ORDRE ET L'INTELLIGENCE
LeDans ses dernières œuvres, exposées à la galerie Maraya - Reflets  d’art - le style  de Dina Hajjar semble s’être agé de ce qu’il comportait  encore de stylisation pour prendre de nouvelles libertés avec un réel de plus en plus détaché  de ses aspects coutumiers.

“A part”.

“Sans Titre.”

Elle tient à conserver un contact avec l’âme des êtres et des choses et, par ce fait, à utiliser le sentiment poétique qui peut se dégager de ce réel.
Que Dina Hajjar peigne des personnages, des nus, des nouveau-nés, des “natures mortes”, des espaces intérieurs ou extérieurs, elle asservit son sujet à certaines formes graphiques. Elle sait que les êtres et les choses renferment un mystère et peuvent exprimer tout un monde qui dépasse les apparences; que les formes, les lignes et les couleurs sont un langage, aussi sa technique est-elle mise au service d’une imagination voyant au-delà des apparences. L’élément formel disparaît au profit des tonalités et de leur vibration.
L’œuvre de Dina Hajjar est une forme en développement, un monde où la vie n’est pas encore achevée, une interdépendance entre le statique et le dynamique, une correspondance entre le plein et le vide, entre le chaos et l’ordre, l’existant et le non existant, les choses et les êtres, une sorte de cosmogonie où tout devient vie, espace, forme, temps.
 


“La famille”.
 
Sous son apparence calme, son art cherche à résoudre les problèmes qui se posent aux artistes de ce temps et à trouver les solutions que pose cette époque. Mais si elle est préoccupée par les problèmes plastiques à la base de l’art d’aujourd’hui, elle cherche aussi à introduire dans sa peinture une part du monde incompréhensible et inconscient dans lequel tout peut devenir symbole.
Avec une conscience, très lucide d’elle-même et des fondements de l’art, l’artiste a défini ses préoccupations essentielles. Là où elle a la faculté de se détacher peu à peu des formes et des vérités généralement admises, elle exécute le vouloir d’une réalité nouvelle.
Le talent avec lequel Dina Hajjar poursuit ses recherches, montre que son œuvre ne s’épuise pas dans une imagerie commune, mais continue à sonder un art vers lequel elle s’est tournée sans se leurrer.
NICOLE MALHAME HARFOUCHE
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