Poussés,
sans nul doute, par l’Autorité palestinienne pour des raisons qui
n’échappent pas à l’observateur objectif, les “réfugiés”
palestiniens du Liban vivant dans les camps du Sud, se sont enhardis. Ils
ont organisé des manifestantations, brûlé des pneus
et lapidé les forces de l’ordre, “pour protester contre l’embargo
qui leur est imposé...” Ce que le chef du gouvernement (ici en conversation
avec le ministre de l’Intérieur) a catégoriquement nié.
L’effervescence dans les camps palestiniens persiste et est montée
d’un cran samedi dernier.
En effet, les “réfugiés” ont manifesté, en signe
de protestation contre ce qu’ils appellent le blocus imposé par
l’Armée libanaise. Les habitants du camp d’Aïn el-Héloué
ont brûlé des pneus et bloqué la circulation. Les boutiques
ont baissé leurs rideaux et les écoles subventionnées
par l’UNRWA ont fermé leurs portes.
Pour l’une des rares fois en pareille occasion, les manifestants ne
portaient pas des armes et aucune organisation palestinienne n’a pris part,
du moins ouvertement, au mouvement protestataire.
L’Autorité palestinienne avait dénoncé, précédemment,
la politique officielle libanaise à l’égard des réfugiés,
la rapprochant à celle de l’apartheid (en Afrique du Sud avant l’indépendance
de ce pays). De plus, elle a accusé les responsables libanais d’interdire
l’entrée des matériaux de construction dans les camps.
Le chef du gouvernement s’est empressé de répliquer à
ces allégations fallacieuses en assurant qu’aucune mesure exceptionnelle
n’avait été prise autour des camps.
De son côté, un porte-parole du commandement militaire
a précisé que les dispositions prises autour des camps depuis
la fin de la guerre étaient destinées à abriter les
Palestiniens, surtout depuis l’attentat perpétré contre le
palais de Justice de Saïda au cours duquel quatre magistrats ont péri.
En ce qui concerne les matériaux de construction, leur introduction
dans les camps requiert des documents légaux attestant que leurs
détenteurs les utiliseront conformément aux lois et règlements
en vigueur, seuls les produits prohibés étant interdits.
Il y a lieu de signaler que les “réfugiés” de Aïn
el-Héloué ont lancé des cailloux contre la troupe
stationnée dans le périmètre du camp, sans atteindre
ses effectifs qui n’ont pas riposté, se conformant à la consigne
donnée par leur commandement...
Cela dit, on se demande où veut en venir l’Autorité palestinienne
et pourquoi provoque-t-elle, délibérément, le Pouvoir
libanais qui accomplit son devoir vis-à-vis des citoyens et des
résidents, ces derniers étant tenus de respecter les lois
du pays hôte...
... A moins que Abou-Ammar veuille raviver un passé pas très
lointain où lui et les “Abaouates” avaient créé un
Etat dans l’Etat dans nos murs et croyaient pouvoir faire du Liban un pays
de rechange! |