Le chef de l’Etat et, à ses côtés le ministre de la Défense, passe en revue les effectifs de l’Armée ayant participé au défilé. |
M. Nabih Berri à son arrivée à l’avenue Abdallah Yafi. |
Le président Hoss arrivant à la tribune officielle. |
Le président Lahoud se recueillant devant le monument du Soldat inconnu après l’avoir fleuri. |
UNITÉ DE TOUTES LES COMPOSANTES
Chaque seconde, chaque minute de ces journées mémorables
du 11 au 22 novembre sont précieuses pour chaque Libanais et on
devrait les connaître, les relire attentivement et les préserver
dans nos cœurs telle une relique.
Mais une question essentielle s’impose: les Libanais ont-ils su tirer,
au fil des ans, les leçons de cette tranche historique de novembre
1943? Ont-ils compris, au juste, ce que signifiait et ce qu’exigeait d’eux,
cette indépendance, dont le pays vient de célébrer
le 56ème anniversaire? La réflexion s’impose.
La première leçon à retenir de 1943 est que les
composantes chrétienne et musulmane ont réagi dans un même
mouvement, une même ferveur, pour réclamer la fin du mandat.
Béchara el-Khoury et Riad Solh sont demeurés solidaires jusqu’au
bout, refusant de se démarquer l’un de l’autre lorsque le général
Catroux, dépêché à Beyrouth, les a rencontrés,
séparément.
Dans les rues de la capitale, chrétiens et musulmans, Kataëb
et Najjadé étaient côte à côte sous la
houlette de Pierre Gemayel pour réclamer un Liban pleinement libre
et souverain.
“En 1943, les Libanais se retrouvèrent dans un but unique: la
liberté”, écrivent les chroniqueurs de cette tranche de notre
Histoire et tous ceux qui l’ont vécue directement. “Les événements
qui se sont déroulés au Liban du 10 au 22 novembre 1943 ont
mis en relief l’unité du peuple libanais”, disent-ils.
Une simple question: qu’est-il advenu de cette unité au fil
des ans? Projeté dans l’engrenage politique et militaire des conflits
israélo-arabes dès 1947, le pays des Cèdres a progressivement
perdu l’unité de son peuple et sa liberté.
Les commandos défilentau pas de course. |
Les fantassins ouvrant la parade. |
Un détachement de la Sûreté de l’Etat, drapeau en tête, passe devant la tribune. |
Les escrimeurs, en tenue de combat, avaient belle prestance. |
LE PACTE NATIONAL DE 43
La convivialité islamo-chrétienne du Liban consacrée
par le pacte oral de 1943, était l’émanation de la volonté
libanaise, ce qui n’a pas été le cas à Taëf,
puisque le glaive de la guerre était toujours brandi au-dessus de
nos têtes. Et jusqu’à l’heure, il nous faut recourir aux bons
services de Damas pour trancher les conflits internes.
Le chemin pour retrouver notre véritable indépendance
et notre pleine souveraineté, tel que cela a été voulu
en 1943, est encore long. L’important est de prendre conscience de nos
réalités présentes, de réfléchir à
haute voix, à cœur ouvert sur ce qu’on veut du Liban, d’en parler
loin de toute ingérence ou interférence, de resserrer les
rangs autour du chef de l’Etat et des dirigeants pour s’engager sur la
bonne voie avec le nouveau millénaire.
Dans un message à la
Nation
Lahoud: “Nous devons tous contribuer à l’édification d’un Etat moderne” Pour son premier message du 22 novembre à la nation, le chef
de l’Etat rappelle, tout d’abord, les constantes définies dans son
discours d’investiture, il y a juste un an. “Vous avez le droit, dit-il,
de vous demander où en est-on, aujourd’hui, par rapport à
hier? C’est donc une occasion de dire la vérité et de tout
tirer au clair. Je tends la main à tous”...
PAS DE GARANTIES À ISRAËL
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