Précédée
par l’émissaire européen, Mme Madeleine Albright (notre photo)
entreprendra à partir de dimanche, un nouveau périple au
Proche-Orient, le Liban étant exclu, jusqu’ici de son itinéraire.
Son but est de faire le point sur les discussions concernant le statut
des territoires et de déblayer le terrain des embûches qui
empêchent la relance des pourparlers de paix sur les volets
libanais et syrien.
Après une éclipse de quelques mois, l’émissaire
de l’Union européenne entreprend une nouvelle tournée au
Proche-Orient, précédant de peu le chef de la diplomatie
américaine, Beyrouth figurant sur son itinéraire.
Le but de son périple est de déployer des efforts, en
vue de sortir le processus de paix de l’impasse, réaffirmant ainsi
le désir et la détermination des Européens de déblayer
le terrain des obstacles qui entravent la reprise des négociations
sur les volets syrien et libanais. Il reste à savoir s’il en a les
possibilités!
Il nous revient, de source fiable, que M. Miguel Moratinos a évoqué
avec les responsables libanais, l’intention prêtée au Premier
ministre israélien de rapatrier ses troupes avant juillet de l’an
2000.
L’émissaire européen serait porteur de “nouvelles idées”
relatives à un projet d’accord, en vertu duquel “Tsahal” retirerait
ses effectifs du Liban-Sud jusqu’aux frontières du Liban internationalemnt
reconnues, sans que leur retrait provoque une flambée de violence.
Le coordonnateur européen a conféré avec les ambassadeurs
des pays membres de l’U.E. après avoir été reçu
par le chef de l’Etat et le président du Conseil. Il leur a exposé
son plan de travail (et ses “nouvelles idées”) pour prévenir
l’escalade sur le terrain dans la partie méridionale du Liban, si
l’armée israélienne venait à l’évacuer.
D’après d’autre sources, Ehud Barak appréhende un retrait
unilatéral, sans accord préalable avec la Syrie, afin de
rassurer les habitants de la région frontalière de l’Etat
hébreu. Car dans ce cas, “Tsahal” pourrait être à l’abri
des opérations de la Résistance, mais non la population des
kibboutzim; les localités du nord de la Galilée seraient
une cible facile et à la portée des katiouchas...
Fai à signaler: pour la première fois et alors que les
pourparlers sur le retrait de Cisjordanie marquent le pas, Barak a reconnu
“la possibilité pour les réfugiés palestiniens de
s’installer dans les territoires soumis au régime de l’autonomie”,
en précisant “qu’en aucun cas, dans le cadre du statut final, les
refugiés ne retourneront en Israël”.
Cette relative ouverture intervient à la veille de la nouvelle
tournée que le secrétaire d’Etat US doit effectuer au P.O.
à partir de dimanche.
Mais le Premier ministre israélien est connu pour ses volte-face
et il n’est pas impossible qu’il se ré-tracte... |