La rencontre s’est déroulée dans la cordialité. |
MM. Karam et Baalbaki entourés des conseils exécutifs des Ordres de la Presse et des journalistes. |
KARAM: “L’UNIFICATION DU CORPS MÉDIATIQUE
SE FAIT PAR LE DIALOGUE”
“Bienvenue au président de l’Ordre de la Presse, M. Mohamed
Baalbaki, aux membres du conseil et aux personnes présentes”, a
dit M. Karam avant d’ajouter: “Quand le président de l’Ordre de
la Presse vient à l’Ordre des journalistes, il se trouve dans sa
propre corporation, de même que ses frères”.
M. Karam dit que l’unité des rangs a toujours été
l’objectif de son action syndicale. “Je suis heureux de ce qui s’est produit
et satisfait de ma décision. Je suis persuadé qu’une liste
d’entente et d’union sera constituée; tous nous nous retrouverons
autour de devises qui ont, de tout temps, guidé notre action journalistique,
la Presse formant un seul corps, un pouls unique et un même souffle;
ainsi nous persévérerons.”
En réponse à une question, M. Karam révèle
qu’il a accédé à la demande de tous les leaders et
des amis sincères avant d’enchaîner: “L’unification du corps
médiatique ne se fait pas par la coercition et la force, mais par
la souplesse et le dialogue. J’ai proposé l’idée d’unifier
les deux Ordres et j’y suis attaché. Mais cette idée doit
être soumise à l’assemblée générale de
l’Ordre de la Presse et à celle de l’Ordre des journalistes. Si
les deux assemblées y souscrivent, Mohamed Baalbaki, moi-même
et nos confrères membres du conseil exécutif des deux corporations,
devront présenter une proposition de loi dans ce sens à la
Chambre. Il ne m’est jamais venu à l’idée d’imposer cette
unification par la force.”
M. Baalbaki abonde dans le même sens, en précisant qu’il
a tenu à venir avec le conseil de l’Ordre, “à la suite de
la décision prise par le conseil de l’Ordre des journalistes de
refuser, unanimement, la démission de son président, Melhem
Karam à titre de gratitude, pour les efforts qu’il déploie
depuis plus de trois décennies et qu’il est appelé à
entreprendre à l’avenir.
“Nous avons voulu, également, féliciter le président
Karam pour la confiance que ses confrères lui ont renouvelée
et le remercier de la noble initiative qu’il a prise en renonçant
à poser sa candidature.”
BAALBAKI: “CETTE UNITÉ EST PRÉVUE
DANS LA LOI SUR LES IMPRIMÉS”
M. Baalbaki rend, ensuite, hommage à l’esprit de responsabilité
avec lequel a agi le conseil de l’Ordre des journalistes, “en réaffirmant
son attachement à l’unité du corps médiatique qui
est consacrée, effectivement, par la loi libanaise et, par-delà
la loi, par la coopération de tous les instants entre les deux Ordres
au cours des dernières années, en vue de défendre
la liberté de la Presse et ses droits, autant que les droits de
ses membres.
A la question: “L’unification des deux Ordres est-elle toujours possible?”,
M. Karam répond: “Naturellement, tout est possible”.
M. Baalbaki poursuit: “L’unité est prévue dans la loi
sur les imprimés et la fédération de la Presse libanaise
unit les conseils des deux Ordres de la Presse et des journalistes. L’idée
peut et doit être débattue dans le cadre d’un dialogue libre
et affectueux; nécessitant, par la suite, la révision de
la loi. Toute chose est sujette à discussion avec l’esprit de coopération
soucieux d’affermir la cohésion du corps journalistique. Car nous
formons, propriétaires de journaux et journalistes, un même
corps; la liste des membres est une, ainsi que le Conseil de discipline.”
Enfin, M. Karam conclut en annonçant qu’il joindra ses efforts
à ceux de M. Baalbaki et de tous les confrères en vue de
l’entente et de la formation d’une liste unique. “En renonçant à
ma candidature, j’ai voulu sauver le rang journalistique, ce que nous concrétiserons
par la constitution d’une liste unique.
“Nous vivons à l’ombre d’un régime ayant à sa
tête un homme unificateur et un grand chef, le général
Emile Lahoud. De sa présidence et des slogans qu’il a lancés,
nous persévérerons dans l’action syndicale, celle-ci étant
inspirée des principes prônés par les deux Ordres.”
Le dernier mot est prononcé par M. Saïd Nasser Eddine,
membre du conseil de l’Ordre des journalistes: “Quiconque a accompagné
le président Melhem Karam durant trente-cinq ans, sait parfaitement
qu’il ne s’est soumis aucun jour aux pressions, hormis à celles
qui servent l’intérêt de la Presse”.
LE CONSEIL DE L’ORDRE AYANT REJETÉ
À L’UNANIMITÉ SA DÉMISSION
KARAM: “L’UNITÉ DU RANG JOURNALISTIQUE EST AU-DESSUS DE TOUTES LES CONSIDÉRATIONS” A l’issue d’une réunion du conseil de l’Ordre des journalistes tenue sous sa présidence, M. Melhem Karam a retiré sa démission qui a été rejetée à l’unanimité des membres et a renoncé à sa candidature à la présidence de l’Ordre de la Presse, en annonçant qu’il soutenait la reconduction de M. Mohamed Baalbaki à cette charge. Au cours de sa réunion extraordinaire, le conseil a pris connaissance
des mobiles ayant incité M. Karam à démissionner et
à briguer la présidence de l’Ordre de la Presse.
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