TUNISIE
LA DIPLOMATIE TUNISIENNE DE PLUS
EN PLUS SOLLICITÉE
ÉMISSAIRES IRAKIEN ET
PALESTINIEN REÇUS PAR LE PRÉSIDENT BEN ALI
Réhabilitée depuis le Changement du 7 novembre 1987 opéré
par le président Zein El-Abidine Ben Ali sur la base de principes
constants au service du droit, de la paix et de la sécurité,
qui lui ont valu considération et crédibilité de par
le monde et, partant, ont accru son rayonnement sur les scènes régionale
et internationale, la diplomatie tunisienne joue un rôle de plus
en plus agissant dans le traitement des dossiers d’actualité. En
témoigne sa récente élection à l’unanimité
en qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité
de l’ONU où elle siègera à partir du 1er janvier pour
un mandat de deux ans.
![]() Le président Zein El-Abidine Ben Ali recevant le ministre irakien des Affaires étrangères... |
![]() ...et le responsable palestinien Abou Mazen. |
FRANCESCO COSSIGA: “LA TUNISIE EST UN PAYS D’AVANT-GARDE”
Le président Zein El-Abidine Ben Ali en conversation
avec l’ancien président italien Francesco Cossiga.
Le président Zein El-Abidine Ben Ali a reçu, dernièrement,
l’ancien président italien, M. Francesco Cossiga, en visite privée
en Tunisie.
Dans une déclaration faite à l’issue de l’entrevue, M.
Cossiga a souligné la solide amitié qui le lie au président
Ben Ali, notant que sa visite en Tunisie lui avait permis de mesurer le
progrès qu’elle a enregistré dans les divers domaines.
“La Tunisie constitue un pays d’avant-garde dans la région maghrébine
et dans toute l’Afrique du Nord, a-t-il affirmé.
Après avoir rappelé les relations de profonde amitié
qui unissent la Tunisie et l’Italie, l’ancien président italien
a exprimé ses vœux pour davantage de succès au président
Ben Ali, souhaitant progrès et prospérité continus
au peuple tunisien.
MAROC
RECRUTEMENT DE 42.000 DIPLÔMÉS CHÔMEURS
Quelque 42.000 jeunes diplômés chômeurs sur les 100.000
recencés au Maroc, ont été recrutés jusqu’à
présent dans le cadre de l’action formation-emploi, a annoncé,
dernièrement, le ministre marocain de l’Emploi, M. Khalid Alioua.
Plus de 20.000 diplômés chômeurs arrivent annuellement
sur le marché de l’emploi, a indiqué le ministre qui intervenait
lors d’une réunion avec les directeurs de plusieurs établissements
publics, réunion qui était consacrée à l’évaluation
des conventions sur l’emploi signées en décembre 1998.
Les efforts entrepris jusqu’ici à la faveur de l’action formation-emploi
restent, toutefois, insuffisants, a regretté M. Alioua. Il a estimé
que le secteur privé qui joue un rôle dynamique dans ce domaine
grâce aux facilités qui lui sont accordées par l’Etat,
doit être épaulé par le secteur public, invitant les
600 établissements relevant de ce secteur au Maroc à redoubler
d’efforts pour recruter davantage de diplômés chômeurs
dans le cadre d’un stage de formation professionnelle.
Concernant la question des diplômés chômeurs dans
les provinces du sud (Sahara), M. Alioua a assuré qu’elle trouvera
une “solution exceptionnelle avant février prochain, conformément
aux orientations royales. Ces diplômés chômeurs seront
recrutés aussi bien dans le secteur public que privé”, a-t-il
précisé.
TUNISIE - MAROC
VOLONTÉ COMMUNE DE RENFORCER LA COOPÉRATION BILATÉRALE
La Tunisie et le Maroc ont exprimé leur volonté commune
de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine administratif
à l’occasion de la visite que vient d’effectuer au Maroc le secrétaire
d’Etat tunisien chargé de la Réforme administrative et de
la Fonction publique, M. Abdelhakim Bouraoui.
Lors d’un entretien avec son homologue marocain, M. El-Hussein Aziz,
les deux parties ont souligné le rôle important de l’administration
en tant qu’outil devant contribuer activement à la réalisation
du développement et du progrès. L’accent a été
mis à cet égard, sur les moyens susceptibles de renforcer
la coopération bilatérale dans ce domaine, de faciliter les
échanges et la participation de l’une et de l’autre parties à
la mise en œuvre des programmes et des projets communs de développement.
Les responsables tunisien et marocain ont évoqué, notamment,
le programme d’action au titre de l’an 2000, prévoyant l’échange
de visites et la création de groupes de travail entre les deux pays.
Ceux-ci pencheront sur un certain nombre de questions ayant trait, en particulier,
au régime indemnitaire, à la concertation dans le domaine
de la fonction publique, ainsi qu’à l’utilisation de l’outil informatique
au sein de l’administration.
ALGERIE
ENTRETIEN AVEC LE PRÉSIDENT
DU CONSEIL POPULAIRE ALGÉRIEN
ABDEL-KADER BEN SALEH: “LE
PRÉSIDENT BOUTEFLIKA
VEUT RAMENER L’ALGÉRIE
SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE”
L’assassinat d’Abdel-Kader Hachaui affectera-t-il la concorde civile?
Je ne le crois pas, mais l’auteur de l’attentat a tenté de perturber
le processus de l’entente et de la normalisation. Le complot a échoué
puisque le criminel a été arrêté et recevra
son châtiment.
Où en est la privatisation dans votre pays?
Le projet y relatif est en cours d’exécution et plusieurs lois
définissant le mécanisme de la privatisation ont été
élaborées et approuvées.
Cependant, l’application de ces lois sera du ressort du futur gouvernement
qui sera chargé de mettre à exécution le programme
du président Bouteflika. L’Algérie est acquise à cette
formule, mais ne laissera pas minimiser l’importance des ports. Une commission
judiciaire prépare le plan de la privatisation inspiré des
pays où celle-ci a été adoptée.
Il est certain que nous nous acheminons vers l’économie de marché,
sans pour autant nous désintéresser des installations portuaires.
La réforme effectuée en Algérie au plan économique
nous a valu le soutien et les félicitations des instances internationales.
Mais nous ambitionnons de faire mieux et de nous engager sur la voie la
meilleure.
Les tribus berbères s’activent en vue de faire adopter leur
langue dans les administrations publiques et les tribunaux. Le gouvernement
leur donnera-t-il satisfaction?
Le problème se présente sous un autre angle. La Constitution
nationale considère la langue berbère comme l’un des éléments
de la personnalité nationale. Un décret permet d’enseigner
cette langue dans les écoles. Nous considérons les langues
comme une source de richesse pour l’Algérie. C’est pourquoi, la
langue berbère ne doit ni ne peut être en conflit avec la
langue arabe.
Si des firmes étrangères proposaient de réaliser
des projets de caractère touristique, lui accorderiez-vous des facilités
pour les encourager à investir dans votre pays?
Naturellement. Cependant, l’Algérie élabore un plan d’ensemble,
en vertu duquel le secteur touristique est considéré comme
l’un des piliers de l’économie nationale, surtout en raison de notre
position géographique et de notre proximité de l’Europe et
de l’Afrique à la fois.
Comment qualifiez-vous vos rapports avec l’Union européenne?
L’Algérie est, actuellement, en pourparlers avec l’U.E. sur
la base de conventions modèles que l’Union a signées avec
d’autres pays, tels le Maroc, l’Egypte, la Tunisie, la Jordanie et le Liban.
L’Algérie a ses spécificités qui doivent être
prises en considération. Ce n’est pas un pays industriel, mais dispose
de grandes possibilités dans ce domaine. Il importe de moderniser
notre secteur industriel pour le rendre compétitif. Partant de là,
il faut encourager le partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne,
d’autant que nos relations avec la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie
sont excellentes.
En ce qui concerne le rôle de l’Armée algérienne
et les missions dont elle s’acquitte, M. Ben Saleh, assure que l’institution
militaire ne s’immisce pas dans la politique et assume les responsabilités
qui lui incombent.
Vous attendez-vous à un renforcement de la solidarité
interarabe au IIIème millénaire, d’autant que l’Organisation
parlementaire arabe prône le resserrement des rangs? Etes-vous optimiste
à ce sujet?
Nous souhaitons que notre rêve devienne réalité
et dans nos réunions, nous insistons en permanence sur la nécessité
de concrétiser cette solidarité sans laquelle les Etats arabes
ne peuvent relever les défis auxquels ils sont confrontés.
Les Arabes soutiennent le Liban, la Syrie et la cause palestinienne
dans les instances internationales.
En tant qu’Union parlementaire arabe, nous pouvons défendre
nos causes auprès de l’Union européenne et dissiper la tension
qui caractérise les relations entre certains pays du Golfe.
Le président de la Chambre libanaise, M. Nabih Berri, a proposé
la création d’un parlement arabe unifié ayant fait l’objet
d’un échange de vues au cours de notre session tenue dernièrement
à Beyrouth. Cette proposition ne peut qu’être adoptée,
en principe, mais je ne crois pas qu’un tel parlement puisse influer sur
les décisions des gouvernements arabes.
Au sein de l’Union du Maghreb, nous avons créé une union
parlementaire qui n’a pas encore entamé ses activités, comme
c’est le cas par rapport au Conseil de coopération du Golfe.
Cependant, il est certaines questions à propos desquelles il
est possible de s’entendre, celles concernant l’Etat civil, les barrières
douanières et le Marché commun arabe.
D’ailleurs, ces questions ont été au centre de nos délibérations
dans la capitale libanaise.
ALGERIE
POUR LA MISE EN PLACE D’UN INSTRUMENT
JURIDIQUE INTERNATIONAL CONTRE
LE TERRORISME
L’Algérie a appelé récemment à la mise en
place d’un instrument juridique international global contraignant contre
le terrorisme.
Intervenant à New York, devant la VIème commission des
Nations Unies sur le point intitulé “les mesures visant à
éliminer le terrorisme international”, l’ambassadeur, représentant
permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, M. Abdallah Baâli,
a souligné que de tous les périls transfrontaliers, “le plus
redoutable est à l’évidence celui que représente le
terrorisme, en ce qu’il constitue un véritable péril pour
le droit fondamental à la vie, une menace pour la paix et la sécurité
internationale, à la liberté et à la sécurité
de l’individu, qu’il s’inscrit dans une logique de terreur visant à
paralyser toute activité économique, politique et sociale;
que bien souvent, il s’assigne pour objectif de déstabiliser les
Etats et d’entraver leur développement économique et social”.
Il a ajouté que “ce qui rend ce fléau encore plus redoutable,
c’est qu’il a pu assurer une jonction dangereuse avec la grande criminalité,
le trafic des drogues et le blanchiment de l’argent, conduisant en fait
à l’émergence d’un type nouveau de terrorisme avec des ramifications
multiples et des formes renouvelées”.
UN DANGER PLANÉTAIRE
Selon M. Baâli, les conséquences tragiques des actions
terroristes, de plus en plus nombreuses et meurtrières, “dont nul
ne peut s’estimer prémuni”, ont renforcé la conviction de
la communauté internationale quant au danger planétaire qu’il
représente et la menace sérieuse que ce phénomène
fait peser sur les relations entre les Etats.
“La multiplication des efforts internationaux visant à combattre
les actions terroristes à travers le monde révèle,
néanmoins, un rapprochement entre les différentes perceptions
des Etats quant à la nature de la menace terroriste et à
la manière de la contrer”, s’est félicité M. Baâli
qui a rappelé, à cet égard, l’initiative prise par
les Nations Unies d’adopter en 1994 la déclaration sur les mesures
visant à éliminer le terrorisme international.
“Cependant, a-t-il ajouté, la riposte demeurera insuffisante
tant qu’elle ne sera pas traduite par des actions concrètes poussées
par l’exigence de l’instauration d’une véritable coopération
internationale, par la manifestation d’une grande solidarité et
par la démonstration d’une détermination sans faille à
la mesure des engagements politiques régulièrement affirmés”.
Pour le diplomate algérien, “le terrorisme, phénomène
global, requiert une réponse globale. C’est pourquoi, l’Algérie
est convaincue que le moment est venu de se doter d’un instrument juridique
international global contraignant contre le terrorisme pour appréhender
tous les actes de terrorisme d’une manière globale aux lieu et place
de l’approche parcellaire suivie jusqu’à présent”.
POUR UNE CONFÉRENCE INTERNATIONALE CONTRE
LE TERRORISME
“De ce point de vue, a-t-il poursuivi, l’organisation d’une conférence
internationale sous les auspices des Nations Unies à laquelle ont
appelé les chefs d’Etat et de gouvernement des pays non-alignés
lors de leur sommet à Durban, appel qui a été renouvelé
par les chefs d’Etat africains à l’occasion du sommet de l’OUA à
Alger, constituerait une étape décisive dans cette direction.
MAURITANIE
EFFORT ACCRU POUR LUTTER CONTRE LA PAUVRETÉ
Le gouvernement mauritanien a annoncé qu’il affectera à
la lutte contre la pauvreté trois milliards d’ouguiyas (75 millions
F.F.) dans son budget pour l’an 2000 en discussion devant le parlement.
Dans un communiqué publié récemment, il a souligné
que cette dotation est en hausse de 100% par rapport à 1999 et comprend
près d’un milliard d’ouguiyas (25 millions F.F.) prélevés
sur les fonds propres de l’Etat mauritanien.
“Cet effort sans précédent traduit l’engagement du président
Ould Tayaâ à éliminer la pauvreté”, ajoute le
communiqué.
Le président mauritanien qui a rendu visite fin octobre aux
victimes des inondations dans la vallée du fleuve Sénégal
(sud du pays), s’était engagé à éradiquer la
pauvreté en créant une commission dirigée par le Premier
ministre, cheikh Mohamed Ould Khouna.
Le budget 2000, d’un montant prévu de 58 milliards d’ouguiyas,
enregistre une hausse de 6% par rapport à l’exercice précédent,
avec 29 milliards (725 millions F.F.) de dépenses d’investissements
financés à hauteur de 25% sur les ressources nationales.
Ces investissements porteront, notamment, sur l’aménagement
du territoire, le développement rural et les ressources humaines.
La loi de finances envisage une diminution de la fiscalité pour
améliorer l’investissement privé et la création d’emplois.