JEAN-PAUL II OUVRE “LA PORTE DU PARADIS” ET LE JUBILÉ DE L’AN 2000

Avec ces paroles: “ouvrez-moi les portes de la Justice”, le Saint-Père a ouvert le vendredi 24 décembre, avec la Porte Sainte de la basilique St-Pierre et le lendemain, samedi, avec celle de l’église St-Jean de Latran, le Grand Jubilé de l’an 2000 qui s’achèvera le 6 janvier 2001.  Et le pape a poussé de ses deux mains les battants de bronze de “la porte du paradis”!
 

Le Souverain Pontife, en habits d’apparat, paraissait en bonne forme, mais les traits tirés par l’intensité du moment. Une fois les battants ouverts, il s’est agenouillé et recueilli un bref instant méditant sur une phrase de sa bulle d’indiction du Jubilé: “le concentré sur le mystère de l’incarnation du Fils de Dieu”. Il a, ensuite, franchi la porte, l’Evangile en main, qu’il a brandi pour le montrer aux fidèles... et la basilique s’est illuminée! Il s’est alors, assis, sur un siège devant la chapelle de la Pietà de Michel-Ange... Les laïcs, les chanoines, les évêques faisant partie de la procession, ainsi que les cardinaux qui devaient concélébrer la messe de minuit avec le pape, ont également franchi la porte ainsi que des privilégiés au nombre de trois cents, invités: le chef de l’Etat Carlo Ciampi, des députés et quelques personnalités mais, aussi, Sergio Di Giorgio, un clochard napolitain de 34 ans!
Les quarante mille pèlerins, venus des quatre coins du globe, assis sur la place St-Pierre et d’autres fidèles rassemblés derrière eux, ont pu suivre la cérémonie grâce à quatre écrans géants; du reste, on a estimé à un milliard et demi de personnes des cinq continents, celles qui ont pu y assister! Depuis samedi, des milliers de pèlerins se succèdent chaque jour, traversant la Porte Sainte, dont Jean-Paul II a évoqué le symbole au moment de son ouverture en l’identifiant au Christ: “... Porte de miséricorde et de grâce toujours ouverte aux pécheurs...”

C.E.H.

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