![]() par les bombardements israéliens. |
![]() village de Jibchit par sa famille. |
L’Etat hébreu a déjà chargé, officiellement,
le général de réserve Ménahem Einan de coordonner
les préparatifs, en vue de la reprise des négociations avec
le Liban et le Premier ministre Ehud Barak a désigné un comité
chargé de superviser ces négociations qu’il présidera
lui-même. Outre le général Einan, ce comité
est formé du coordonnateur des activités israéliennes
au Liban, Uri Lubrani; des conseillers juridique et sécuritaire
du gouvernement.
Du côté libanais, la délégation aurait à
sa tête M. Michel Murr, vice-président du Conseil, ministre
de l’Intérieur, qui assure l’intérim des Affaires étrangères.
La délégation comprendrait des diplomates, des juristes,
des militaires et des ingénieurs en hydraulique; sa composition
finale serait annoncée après le second round des pourparlers
syro-israéliens prévu le 3 janvier en Virginie occidentale,
à l’Ouest de Washington.
Quant au démarrage des pourparlers libano-israéliens,
sa date se situerait, en principe, dans la seconde quinzaine de janvier.
DOSSIERS À TRAITER
En attendant d’être, officiellement, invité à Washington,
le Liban met au point les dossiers qui feront l’objet des négociations.
Ainsi, Beyrouth est déterminé à réclamer à
Israël des dédommagements pour les destructions et pertes provoquées
durant les années de guerre.
Autres dossiers importants, ceux des ressources hydrauliques et des
151 prisonniers détenus en Israël.
Les responsables officiels affichent une bonne dose d’optimisme concernant
la reprise des pourparlers avec Israël et la perspective d’une paix
possible en l’an 2000.
RETRAIT ISRAÉLIEN EN AVRIL?
A propos du retrait de “Tsahal” du Liban-Sud et de la Békaa-ouest,
le Premier ministre israélien souhaiterait retirer ses troupes dès
le mois d’avril, au cas où les négociations avec la Syrie
venaient à progresser. C’est, du moins, ce que rapporte le quotidien
israélien “Yediot Aharonot” citant des sources politiques à
Jérusalem.
L’information n’a pas été confirmée par le bureau
du Premier ministre qui, de toute façon, a réitéré
à maintes reprises sa détermination à se retirer du
Liban avant le 7 juillet 2000. D’ailleurs, le Liban ne voulait plus de
ce retrait unilatéral en vertu de la “sacro-sainte” concomitance
avec le volet syrien.
Quant à l’état-major de l’armée israélienne,
il a déjà présenté un plan (“Nouvel horizon”)
de retrait du Liban-Sud.
Selon des estimations israéliennes, le coût total de cette
opération de retrait s’élèverait à 240 millions
de dollars. Une facture qui sera payée, à coup sûr,
par Washington!
Face aux dossiers libanais, l’Etat hébreu détient, aussi,
ses propres cartes dont le cas de “l’armée du Liban-Sud” que
commande le général Antoine Lahd. Israël voudrait obtenir
du Liban des assurances sur le sort de cette milice.
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CINQ RESPONSABLES DU “HEZBOLLAH” LIBÉRÉS
A quelques jours du nouveau round de négociations en Virginie,
l’Etat hébreu a offert un cadeau aux Syriens et aux Libanais, en
libérant cinq militants du mouvement intégriste détenus
en Israël depuis dix ans. La libération s’est faite grâce
à une médiation de l’Allemagne qui s’implique pour la deuxième
fois dans des échanges entre Israël et le “parti de Dieu”.
La première médiation avait eu lieu en juillet 96.
Les cinq militants libérés ont transité par Francfort,
avant d’atterrir à l’aéroport international de Beyrouth.
Voyageant à bord d’un avion de la Lufthansa, ils ont reçu
un accueil officiel et populaire. Le général Jamil Sayyed
, directeur général de la Sûreté, a représenté
le président Emile Lahoud.
Parmi les cinq libérés: Ahmed Obeid et Hachem Fahs qui
avaient été enlevés en juillet 1989, par un commando
israélien, en même temps que cheikh Abdel- Karim Obeid, responsable,
à l’époque, du “Hezbollah” au Sud et toujours en détention.
Israël n’a rien demandé en échange de cette libération,
mais espère obtenir des informations concernant le sort de Ron Arad,
l’aviateur israélien fait prisonnier en 1986 par des formations
chiites. Pour Israël, il serait toujours vivant.
Quelques jours avant cette libération, Tel-Aviv avait déjà
fait un premier geste envers le “Hezbollah”, en décrétant
un cessez-le-feu de 72 heures pour permettre au CICR de retirer les restes
de cinq combattants hezbollahis tués en août dernier et en
1997 à la limite de la zone de sécurité.
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CRISE GOUVERNEMENTALE ÉVITÉE
DE JUSTESSE
A la veille du 3 janvier, Ehud Barak a évité une crise
qui aurait mis son gouvernement en minorité à la Knesset.
Alors que le vote du budget doit intervenir avant le 31 décembre,
le parti ultraorthodoxe “Shass”, qui a 17 députés sur les
120 à la Knesset et quatre ministres au sein de la coalition gouvernementale,
a menacé de quitter le gouvernement s’il n’obtenait satisfaction
à ses revendications financières. Le “Shass” réclamait
30 millions de dollars pour financer et combler le déficit du système
scolaire qu’il contrôle, ainsi que 70 millions de dollars de crédits
supplémentaires pour le ministère du Travail et des Affaires
sociales.
Le “Shass” a obtenu, finalement, satisfaction en recevant la coquette
somme de 16 millions de dollars pour renflouer son système scolaire
déficitaire. Le budget pourra être voté avant le départ
de Barak pour Washington.
La nouvelle rencontre entre Syriens et Israéliens à partir
du 3 janvier est qualifiée d’importante, car elle doit déboucher
sur un accord-cadre visant à aboutir à la paix. Mais de nombreux
écueils de parcours subsistent.