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Alors que le pays s’apprêtait, comme partout ailleurs dans le
monde, à accueillir le nouveau millénaire dans la joie et
la quiétude, un grave incident survient dans la région de
Dennieh, au Liban-Nord, fomenté contre l’Armée libanaise
par un groupe fondamentaliste sunnite connu sous le nom de “At-Takfir wal-Hijra”,
provoquant une vive tension dans le secteur.
Mais la troupe réagit sur-le-champ et mène dans les jours
qui suivent une vaste opération d’envergure, afin de mettre un terme
à toute tentative visant à compromettre la sécurité
intérieure et la paix civile. Au prix du sang, l’armée prend
le contrôle du haut plateau de Dennieh, alors que les responsables
condamnent, unanimement les attaques des intégristes. En cette période
de fêtes, des familles en deuil et, avec elles, tous les Libanais,
pleurent les militaires tombés sur le champ d’honneur pour défendre
la légalité, la sécurité, la stabilité
interne
et la paix civile. Dans les villes et villages, dont ils sont natifs, des
funérailles nationales émouvantes leur ont été
faites. Un ultime hommage a été rendu à leur courage
et à leur sacrifice pour que vive la nation.
LE FILM DES ÉVÉNEMENTS
Tout a commencé en fin de journée, le vendredi 31 décembre
1999. Au moment où une unité de l’Armée libanaise
patrouillait sur la route principale de Sir-Dennieh, elle tombe dans une
embuscade préparée par les fondamentalistes sunnites. Quatre
soldats sont tués immédiatement, alors que le commandant
Milad Naddaf et son aide de camp, Ghassan Flouty, étaient enlevés
par les assaillants. Peu de temps après, on retrouvait le corps
de Flouty inerte alors que Naddaf était retenu en otage.
La troupe réagit et mène, dès la nuit du 31-12
au premier de l’an 2000, une opération de vaste envergure encerclant
la région de Dennieh, un plateau situé à mille mètres
d’altitude, groupant une douzaine de villages, limitrophe des cazas du
Akkar, de Zghorta, de Bécharré au Nord et du caza du Hermel
dans la Békaa.
L’armée avait plus d’un motif pour mener cette opération.
En plus du guet-apens dont elle a été victime, elle disposait
d’informations selon lesquelles les auteurs des attentats qui avaient été
menés contre des églises à Tripoli et dans sa région
aux mois de septembre et d’octobre 99, avaient trouvé refuge dans
le jurd de Dennieh. En tant que garante de la légalité, la
troupe ne pouvait tolérer que ce plateau devienne le repaire de
hors-la-loi. D’autant plus que l’armée avait reçu d’autres
informations prévoyant des attaques d’islamistes durant la période
des fêtes.
L’armée a mené une opération d’envergure pour libérer Kfarhabou. |
chef de l’Armée et des officiers supérieurs devant les armes tous calibres et munitions confisquées aux hors-la-loi. |
ATTAQUES D’ENVERGURE ET RATISSAGE DU JURD
A l’aube du samedi 1er janvier de l’an 2000, la troupe prenait d’assaut
le bâtiment qui abritait les installations de la radio du groupe
fondamentaliste dissous “Hadaya wa Ihsan” et occupé par les rebelles.
Elle l’investissait vers dix heures du matin et capturait plusieurs prisonniers
parmi les insurgés. Elle a de même pris d’assaut un de leurs
centres à Wadi Njass qui leur servait de salle d’opération,
saisissant une quantité d’armes de tous calibres, de munitions et
divers postes de télécommunications.
Afin de faire taire des tirs d’armes, de fusées et de roquettes
émanant du lieu dit “Jabal el-Arbayin”, l’armée a déclenché
une offensive dans l’après-midi du 1er janvier faisant des morts
parmi les rebelles, dont elle arrêtait un bon nombre et saisissait
des armes et des munitions.
Dimanche 2 janvier, la troupe a poursuivi le ratissage des vallées
et collines du jurd de Dennieh, pourchassant les rebelles. Quant à
la journée du 3 janvier, elle fut dure et a coûté la
vie à cinq nouveaux militaires.
La Croix-Rouge libanaise évacue le corps du Palestinien extrémiste tué. |
de l’Orientation à Yarzé, expliquant l’opération militaire aux journalistes. |
LIBÉRER KFARHABOU
A l’aube de cette journée, l’armée apprend que les hors-la-loi
se sont dirigés vers le village de Kfarhabou à la lisière
du caza de Zghorta où ils ont investi certaines maisons à
l’entrée de la localité. Ils ont blessé un caporal
qui a voulu s’opposer à eux, pris en otages son épouse et
sa belle-mère.
Vers 13 heures, les courageux “maghaouirs” de la troupe ont, alors,
lancé leur assaut contre les bâtiments où les rebelles
se cachaient. Vers 17 heures, l’armée avait pris le contrôle
du village au prix du sang, cinq militaires ayant payé de leur vie
cette opération; les deux femmes prises en otages, par les rebelles,
furent liquidées, le commandant Naddaf qui était encore en
vie dans la matinée du 3 janvier, a été lâchement
tué.
La troupe a, certes, infligé de lourdes pertes aux fondamentalistes.
Parmi les tués, le chef du mouvement. Elle arrêtait une cinquantaine
d’entre eux.
D’autres s’enfuyaient vers les grottes ou vers des villages environnants,
dont celui de Miriata, semant la panique et la révolte parmi les
habitants.
L’armée exprimait sa détermination à mener jusqu’au
bout cette opération et le colonel Elias Farhat, responsable de
l’Orientation à Yarzé, affirmait: “Nous n’accepterons aucune
médiation avec les rebelles qui doivent se rendre”.
Les blindés de l’Armée libanaise se dirigeant vers Kfarhabou. |
et populaires ont été faites au commandant Naddaf. |
QUI SONT CES FONDAMENTALISTES?
Connus sous le nom de groupe de “At-Takfir wal-Hijra”, ces fondamentalistes
sunnites wahabites se situent, dit-on, dans la mouvance des “Frères
musulmans” très actifs en Egypte et en représentent l’aile
dure. Mais qui en sont, au juste, les effectifs, où et comment recrutent-ils
leurs éléments? Parmi les rebelles tués, on
a dénombré deux Palestiniens et un Syrien. Y aurait-il d’autres
ressortissants arabes? Il faut attendre l’enquête menée par
le Parquet militaire pour en savoir davantage sur ces extrémistes
qui défient le Pouvoir légal.
Entre-temps, toutes sortes d’informations circulent à leur sujet.
On dit, par exemple, qu’un personnage surnommé “Abou Aïcha”,
revenu au Liban après avoir combattu auprès des Afghans à
Kaboul, finance le groupe. Pour d’autres, c’est l’extrémiste palestinien,
Abou-Mahjan, condamné à mort par contumace par la Justice
libanaise, qui les manipule. D’autres affirment même que Ben Laden
finance certains d’entre eux. Au Liban, il ne faut s’étonner de
rien. Les effectifs sont recrutés, d’après certaines sources
d’informations, soit parmi des islamistes extrémistes sunnites qui
avaient combattu lors de la guerre du Liban, soit parmi d’anciens militants
du MUI (Mouvement d’unification islamique) ayant rallié un dissident
extrémiste, cheikh Kanaan Naji.
A Tripoli, on entend dire, qu’il y a parmi eux des adeptes d’une secte
fondamentaliste plutôt bizarre qui affirmait depuis des mois que
des catastrophes naturelles, dont un raz-de-marée, allaient se produire
avec l’arrivée du IIIème millénaire. Ils ont loué
des maisons dans les hauteurs de Dennieh, fait plein de provisions pour
pallier à toute catastrophe.
Les habitants de la région avaient détecté depuis
quelque temps déjà la présence d’éléments
étrangers à leurs villages qui dressaient des tentes dans
le jurd où ils avaient pris soin d’installer leurs caches d’armes.
Quant au nombre de ces éléments fondamentalistes, il est
évalué entre 100 et 300 et même bien plus.
Aujourd’hui, l’Armée libanaise est appelée à éradiquer
le mal à sa racine, si elle veut préserver la sécurité
intérieure. Mais tant que Abou-Mahjane et Aboul-Aynaïne se
promènent à leur guise l’un au camp palestinien de Aïn
el-Héloué; l’autre, au camp de Rachidiyé, peut-on
vraiment croire que la paix civile ne sera pas de nouveau compromise?
Des éléments du groupe fondamentaliste
“At-Takfir wal Hijra” arrêtés par l’armée.
L’AMBASSADE RUSSE ATTAQUÉE PAR UN PALESTINIEN
EXTRÉMISTE
Il n’est pas difficile de relever le lien entre les incidents de Dennieh
et l’attaque perpétrée le lundi 3 janvier au milieu de la
matinée contre l’ambassade russe à Beyrouth par un Palestinien
du camp de Aïn el-Héloué, adepte d’Abou-Mahjane. Même
fil conducteur ayant pour nom fondamentalisme sunnite, même objectif:
déstabiliser la sécurité intérieure sous le
motif, cette fois, de défendre la cause de la Tchétchénie.
Dans les faits, un peu avant-midi, un extrémiste palestinien
pénètre dans un appartement du cinquième étage
d’un immeuble situé en face de l’ambassade de Russie, sise à
la corniche de Mazraa dans le secteur-ouest de la capitale.
La trentaine, ce fanatique palestinien, à la peau très
brune car originaire d’une tribu bédouine sédentarisée,
prend en otage les membres de la famille se trouvant dans l’appartement
et déclenche son opération. Il lance plusieurs roquettes
antichars dont deux atteignent l’ambassade russe, deux autres s’abattant
sur la caserne Hélou des FSI située en face. Il tire dans
tous les sens comme un fou, affirment des témoins oculaires. Jihad
Khalil, agent des FSI (Forces de sécurité intérieure)
qui assurait la circulation au croisement de route, est tué par
un des projectiles. En un temps record, les forces de l’ordre arrivent
sur les lieux secondés, peu de temps après, par l’Armée
libanaise. Elles prennent d’assaut l’immeuble où s’était
infiltré le terroriste, le tuent après une heure et demie
de combats acharnés. Quant aux personnes prises en otage, elles
furent libérées sans problèmes. Les 90 minutes ont
paru interminables aux habitants du quartier et passants, tous pris de
panique. L’explosion des grenades à main et de roquettes, le sifflement
des balles, la tension ambiante rappelaient les tristes heures de la guerre.
Du côté de l’ambassade russe, nul n’a été
touché. Tout juste, deux R.P.G. ont atteint de plein fouet le mur
de l’édifice. Mais l’incident a eu une répercussion internationale.
Des mesures de sécurité renforcées ont été
décidées autour des ambassades russes et même américaines,
sachant que ce fondamentaliste suicidaire portait dans sa poche un communiqué
où il exprimait sa volonté de “mourir en martyr pour Grozny”.
DANGER DE LA PRÉSENCE PALESTINIENNE
AU LIBAN
Les graves événements de Dennieh, l’attaque contre l’ambassade
russe à Beyrouth et divers autres incidents qui ont eu lieu ces
derniers jours du côté des camps palestiniens du Sud, notamment
à Aïn el-Héloué, posent dans toute son acuité,
une fois de plus, la question de la présence palestinienne au Liban
et du danger de l’implantation d’un demi-million de “réfugiés”,
dont les camps regorgent d’armes et de munitions.
Il suffit de relever l’incident qui s’est produit dans la nuit du samedi
1er au dimanche 2 janvier 2000, dans le camp de Aïn el-Héloué,
le plus grand du Liban, situé dans la banlieue de Saïda, dont
l’armée contrôle les accès.
A la suite d’un attentat à l’explosif près d’une permanence
du groupe wahabite fondamentaliste “Ousbat al-Ansar” dont le chef n’est
autre qu’Abou-Mahjane, recherché par la justice libanaise, des dizaines
de Palestiniens fanatisés armés jusqu’aux dents, se sont
déployés à l’une des entrées du camp face à
une position de l’Armée libanaise, dans une attitude de défi.
Il n’y a pas eu d’accrochage avec l’armée, et au bout de quelques
heures, les éléments palestiniens ont fini par se retirer
des rues.
Lundi soir, une grenade à main a été lancée
sur un barrage de l’armée devant l’entrée principale du camp
de Aïn El-Héloué. Il n’y a pas eu de victimes, les auteurs
de l’attentat n’ayant pas été identifiés. Mais un
fait est certain: on cherche à porter atteinte à la Grande
Muette. La question que chacun se pose est la même: A qui profite
le crime?
UNE RELIGIEUSE ANTONINE, AGRESSÉE ET
ÉTRANGLÉE
Comment ne pas se révolter face à l’agression barbare
ayant coûté la vie à sœur Antoinette Zeidane (60 ans),
religieuse des Antonines, directrice des études à l’école
des sœurs Antonines de Kfarchima. Ce crime a plongé l’Ordre des
Antonins, l’Eglise maronite et tout le pays dans le deuil et la consternation.
Vendredi 31 décembre, au soir, sœur Antoinette quitte le couvent
de Kfarchima pour aller passer le nouvel an chez son frère à
Achrafieh. Elle n’y arrivera pas. Le soir même, la famille ne s’inquiète
pas trop, pensant qu’un empêchement l’a retenue au couvent. Samedi
premier janvier, la congrégation et ses parents se rendent compte
de sa disparition et les recherches pour la retrouver demeurent vaines.
Dimanche 2 janvier, un garçon de la région de Saki Hadeth
découvre un corps nu gisant au bord d’une route secondaire près
de la Régie. C’est celui de sœur Antoinette dépouillée
de ses habits de religieuse.
Arrivé sur les lieux, le médecin légiste constate
que celle-ci est morte étranglée après une vive résistance
et que le décès remontait à une douzaine d’heures.
Mère Marie-Xavier, supérieure des sœurs Antonines, se
rend à Bkerké pour informer S.Em. le cardinal Sfeir de l’odieux
crime. Elle est reçue, ensuite, par le chef de l’Etat qui promet
de tout faire pour retrouver les auteurs de cette lâche agression,
tout en recommandant que l’incident ne soit pas exploité pour attiser
les passions confessionnelles.
Lundi 3 janvier, en signe de deuil, l’Ordre des Antonins ferme les
portes de toutes ses écoles et de son université. Les funérailles
de sœur Antoinette Zeidane se déroulent dans un climat de très
forte émotion, en l’église Mar Doumit de Roumieh.
La dépouille mortelle qui se trouvait à l’hôpital
Sainte-Thérèse à Hadeth, a suivi l’itinéraire
ayant précédé son assassinat. Le cercueil a été
porté à bout de bras de l’hôpital jusqu’à la
place centrale de Hadeth. Une population émue et indignée
s’était massée des deux côtés de la route pour
rendre un dernier hommage à la victime. Le convoi funèbre
a gagné, ensuite, Kfarchima, où la tristesse était
vive; puis, le centre de Baabda, avant de se diriger à Roumieh.
Dans son homélie, Mgr Boulos Matar, archevêque de Beyrouth,
a tenu à apaiser l’indignation et l’inquiétude en rappelant
que la convivialité demeure la raison d’être et la vocation
du Liban. “Rien, dit-il, ne saurait entraver la mission de l’Eglise et
le sang des martyrs en est la semence”.
LA PAIX CIVILE, UNE LIGNE ROUGE
Afin d’examiner la situation de la sécurité dans le pays,
le Conseil des ministres a tenu une réunion extraordinaire le mardi
4 janvier sous la présidence du chef de l’Etat et a décidé
de déférer l’affaire de l’attentat contre la Sécurité
de l’Etat, à Dennieh et à Beyrouth devant la Cour de Justice.
De même, il a rendu un vibrant hommage à l’action des militaires
et des forces de l’ordre et aux sacrifices qu’ils consentent pour assurer
la sécurité affirmant que la paix civile, la sécurité
de l’Etat et du citoyen sont sacrées, qu’il est interdit d’y porter
atteinte. Le Conseil des ministres a rappelé que le sang des héros
n’a pas été versé en vain, leur martyr étant
le plus noble chemin de l’honneur pour défendre la patrie. Des directives
ont été données pour accorder toute l’aide nécessaire
aux familles des martyrs de la nation et aux victimes, parmi la population
de ces derniers incidents. Il y a eu trois tués et plusieurs blessés
parmi les civils.
Par ailleurs, les forces politiques et groupes religieux ont dénoncé
l’attaque des fondamentalistes sunnites contre l’Armée libanaise,
à commencer par les membres de la “Jamaa islamiya” des intégristes
sunnites actifs à Tripoli et dans sa région. M. Khaled Daher,
député du Liban-Nord, membre de la “Jamaa”, avait même
tenté, vainement, une médiation auprès des fondamentalistes
pour éviter les incidents. Il fut séquestré pendant
plusieurs heures avant d’être relâché. A l’heure présente,
alors que le Liban fait face à l’échéance historique
des négociations de paix, il ne suffit plus de dénoncer les
actes terroristes. Il est demandé à tous, aux services de
renseignements de l’armée en premier, mais, aussi, à toutes
les forces vives du pays, d’être vigilants, pour empêcher toute
nouvelle tentative visant à déstabiliser le pays. Car ses
détracteurs sont nombreux et, pour eux, la carte du fondamentalisme
est idéale, car elle est à l’opposé de la convivialité
et du dialogue islamo-chrétien, loin de tout fanatisme qui font
la force et la raison d’être du Liban.
Les militaires tués lors de l’opération
de Dennieh:
1 - Le commandant Milad Naddaf, né à Tripoli le 9-12-1959, marié et père de trois enfants. 2 - Le sergent-chef Youssef Abboud (36 ans), natif de Kab Elias, marié, 3 enfants. 3 - Le sergent-chef Elias Saad (36 ans), né à Rahbé (Akkar), marié, trois enfants. 4 - Le soldat de première classe, Amer Abdallah (31 ans), né à Aïn el-Zeet (Akkar), marié, un enfant. 5 - Le soldat Ghassan Flouti (20 ans), né à Beyrouth, célibataire. 6 - Le soldat Hafez Hadchiti (29 ans), né à Kawakh (Hermel), marié, un enfant. 7 - Le caporal-chef Mikhayel Khouzami (30 ans), né à Markabta (Tripoli), célibataire. 8 - Le sergent-chef Daoud Fakhoury (31 ans), né à Mazraa (Beyrouth), célibataire. 9 - Le sergent Joseph Charbel Hajj (27 ans), né à Londres, célibataire. 10 - Le soldat de première classe Sayed Sabbagh (26 ans), né à Andkit (Akkar), célibataire. 11 - Le caporal-chef Yasser Kaddour (29 ans), né à Bebnine (Akkar), marié, 3 enfants. |